Il aimait entendre les rires joyeux des élèves ; une jeunesse qui ne rit pas, c'est une jeunesse morte prématurément.
Un homme qui se connaît bien est nécessairement modeste. La modestie rétrécit le coeur, qui ressemble alors à un petit galet extrêmement solide malgré sa petitesse ; il faut être solide pour pouvoir être sincère.
Eh oui! Quand on est une femme, on n'a rien à dire. En fait, Gaodi, une femme, c'est comme un cerf-volant. Malgré ses belles couleurs, rouge comme les fleurs, verts comme les saules, et son balancement harmonieux dans le ciel, le cerf-volant est attaché à une ficelle, qui est dans les mains de quelqu'un d'autre. Tu ne trouves pas? Tu veux couper la ficelle? Essaie toujours, et tu vas tomber dans un arbre, la tête en bas, ou restée accrochée à un câble électrique, la queue et les ailes en loques, plus laide que jamais!
Vraiment, il se passe de drôles de choses dans ce monde, et de grands changements dans le coeur des hommes !
Un seul mot : ne vous découragez jamais, quelles que soient les circonstances! Dès que l'on se décourage on ne voit que les erreurs des autres et on reste aveugle à son propre abattement, à sa propre déchéance. N'oubliez jamais cela!
Dès que l'on pénètre le bouddhisme, on sent s'éveiller en soi une sensation d'euphorie permanente comparable à celle que l'on ressent après avoir bu un vin délicat.
Si on voulait être agréable avec la femme de Ruifeng, on pouvait dire d'elle qu'elle était corpulente ; si on voulait être méchant, on pouvait la traiter de gros tas de chair. Petite, pratiquement dépourvue de cou, elle avait tout de la barrique de bière. Elle recouvrait son visage aux traits épais d'une importante couche de fard et sa coiffure faisait invariablement penser à un nid de poule ; en un mot, elle était énorme et paraissait vraiment redoutable.
Si un sage subit volontiers des malheurs sans rien dire, un homme ordinaire doit parler de ses souffrances, afin de pouvoir se faire passer pour un sage.
Les enfants pleurent quand ils sont contrariés, les vieux eux, quand ils le sont, pensent immédiatement au rapport étroit qui existe entre leur âge et la mort, et ils ne peuvent que très difficilement retenir leurs larmes ; quand les vieux et les enfants ne versent plus de larmes, cela signifie que le monde est entré soit dans sa phase la plus paisible, soit dans sa phase la plus terrible.
Les yeux des gens, la main des peintres, le cœur des poètes n'osaient plus regarder, ni peindre, ni penser à la majesté et à la beauté grandiose de Peiping. Tout dans la ville était maculé de déshonneur et de saleté.