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Xavier Collette (Autre)Lionel Evrard (Traducteur)
EAN : 9782492403347
496 pages
Argyll éditions (03/02/2022)
4.4/5   26 notes
Résumé :
Voici venir le temps des retrouvailles avec un auteur qui, à l’instar de son compatriote Philip K. Dick, aura été de son vivant plus apprécié en France que dans son propre pays, la faute à une œuvre singulière et sans concession, souvent incomprise. Toutefois, la comparaison entre ces deux géants s’arrête là : les textes de Robert Sheckley sont drôles et mettent en jeu des personnages qui se débattent pour survivre à des situations absurdes. Avec l’humour féroce et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Mince alors, je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi bon.
Je ne sais pas si les éditions Argyll ont sélectionné le nec plus ultra des nouvelles de Robert Sheckley, ou s'il s'agit d'un échantillon moyen représentatif. Qu'importe ! Ce recueil est absolument délicieux.

C'est avant tout très distrayant. L'auteur peut parler de sujets graves – comme lorsqu'il aborde l'évolution des spectacles télévisés extrêmes dans le prix du danger ou extrapole l'usage du port d'arme et le besoin de violence dans La septième victime – il n'est jamais plombant. Ces histoires ne génèrent que du plaisir. L'humour est presque toujours là, parfois discret, parfois affirmé.

A ma grande joie, certaines nouvelles me rappellent Jack Vance : la découverte de civilisations aux règles sociales ou religieuses rigoureuses, mais présentées ici avec amusement. Par exemple la drôle de façon « masochiste » de faire la guerre dans Une race de guerriers, la récompense brutale attendue par tout un chacun pour sa fin de vie et les tricheries employées pour y arriver dans La suprême récompense, le revers de médaille d'une civilisation utopique dans Un billet pour Tranaï ou l'étrange fragilité des êtres et des choses sur Durell IV dans Tels que nous sommes.

Et puis il y a des pépites qui brillent encore plus vigoureusement. Les très drôles scenarii d'univers parallèles de Les morts de Ben Baxter. La palpitante confrontation entre des chercheurs de trésor et un être extraterrestre décidé à les intégrer dans une intelligence collective, le tout dans un décor d'île tropicale (La mission du Quedak). L'incroyable structure de la vie intelligente dans la Galaxie développée dans Les spécialisés.

Ce recueil fourmille d'excellentes idées diversifiées développées de manière souvent humoristiques et toujours revigorantes. Un régal !
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Les jeunes éditions Argyll continuent à remettre sur le devant de la scène des auteurs et autrices qui mériteraient certainement une meilleure visibilité auprès des lecteurs français actuels.
Après La Monture de Carol Emshwiller et avant la réédition de l'indispensable Un Étranger en Olondre de Sofia Samatar, voici celle d'un géant de l'imaginaire en la personne de l'américain Robert Sheckley.
Particulièrement prolifique et plusieurs fois adapté au cinéma et à la télévision, Robert Sheckley n'est pourtant plus très présent dans les rayons d'imaginaire français…et pour cause puisque la dernière publication d'une de ses oeuvres dans la langue de Molière date de 1997 !
Avec le Temps des Retrouvailles, recueil de treize nouvelles dont les traductions ont été revues par Lionel Évrard pour l'occasion, voici une occasion en or (et dans un superbe écrin signé Xavier Collette) de redécouvrir ce géant de la science-fiction dans l'un de ses domaines de prédilection : la nouvelle !

Sélectionnées sur une période allant de 1952 à 1960, soit à la fin de l'âge d'or de la science-fiction, les nouvelles du présent recueil surprennent à la fois par la modernité des thèmes abordés mais également pas l'habilité de Robert Sheckley pour manier l'absurde et en faire un outil imparable capable à la fois de questionner son époque et l'homme en général.
Majoritairement, les treize textes réunis dans le Temps des Retrouvailles s'intéressent à la communication et au sens que l'on donne aux mots comme aux coutumes. Sheckley semble fasciné par la capacité des peuples à se méprendre sur les intentions de l'autre mais aussi sur les minces éléments, de langage, de culture ou de physiologie qui peuvent mener à des quiproquos pour le moins embarrassant. Dans Une race de guerrier, la guerre prend un sens totalement inattendu et désarme les humains face aux Cascelliens tandis que dans N'y touchez pas ! les différences physiques fondamentales entre l'équipage humain et Kalen transforment un simple vol de vaisseau en opération à haut risque. Il en sera de même pour Un Billet pour Tranaï où c'est le sens et la perception de ce qu'est l'Utopie pour les uns et pour les autres qui fait capoter le rêve glorieux de Marvin Goodman.
Avec un humour et une inventivité débridée, l'américain s'amuse de l'incompréhension mais tente toujours de montrer que ces différences ont aussi des raisons d'être, aussi étranges soient-elles.

Pour Sheckley, outre les problèmes de communication qu'il révèle, le premier contact constitue une étape majeure mais hautement problématique pour l'espèce humaine. de ces confrontations parfois hostiles vont naître des nouvelles comme La Mission du Quedak, Tels que nous sommes ou La Suprême Récompense. Cette fois, c'est aussi le symbole et la conception même de l'individualité qui titillent l'imagination de l'américain.
Dans La Mission du Quedak comme dans Les Spécialisés, c'est l'opposition entre l'individu et le collectif qui s'oppose et entre en conflit. Alors que la Guerre Froide impose une vision binaire de la société de l'époque, Sheckley parcourt l'espace en quête de sens. Il ira même jusqu'à utiliser la pensée Freudienne pour scinder l'être humain et s'interroger sur notre propre unité dans le Temps des Retrouvailles.
Robert Sheckley n'est cependant jamais aussi efficace que lorsqu'il mêle ses questionnements à une absurdité évidente qui détricote les manières humaines et exhume ses vices. le Prix du Danger et La Septième Victime en sont des exemples évidents, l'exploration spatiale laissant place ici à des sociétés dystopiques où la violence est détournée à des fins utilitaristes.
Que ce soit pour divertir ou pour subvertir, le meurtre s'affirme comme une composante sinistre de l'humanité avec laquelle il faut s'arranger.
Mais cette violence est-elle inévitable ? Doit-elle se concevoir comme une fin et non comme un écueil ? Sheckley utilise le prisme temporel dans les Morts de Ben Baxter pour savoir ce qui peut faire dévier l'humanité et les ravages qu'elle commet avant d'imaginer dans Permis de Maraude un village utopique qui ne connaît ni la guerre, ni le crime ni la religion, comme si l'ignorance était une solution. À moins qu'il ne faille carrément déconstruire notre perception du réel comme cela arrive à Anders dans Tu brûles !
Ce qui est certain, c'est que la science-fiction de Robert Sheckley sait encore se ménager un optimisme qui fait cruellement défaut à notre époque.
Derrière les mésententes du premier contact se cache l'exploration téméraire de la galaxie à bord de vaisseaux spatiaux ultra-rapides, derrière son analyse de la dystopie et de l'utopie se terre une sincère interrogation sur ce que l'humanité peut encore accomplir et derrière les facéties du destin, l'humour de Robert Sheckley nous enjoint à ne pas trop prendre au sérieux les quiproquos de l'univers pour nous concentrer sur les merveilles qui le peuple et les perspectives que son exploration nous offre.

Passionnantes, étonnantes et délicieusement décalées, les nouvelles qui composent le Temps des Retrouvailles sont autant de trésors issus de l'imagination fertile et absurde de Robert Sheckley. Il serait dommage de vous en priver, surtout dans une édition aussi soignée !

(Retrouvez sur le site la critique nouvelle par nouvelle pour les plus curieux)
Lien : https://justaword.fr/le-temp..
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Des explorateurs interstellaires au contact avec des extraterrestres aux moeurs étranges, voire dangereuses pour eux. Une émission de télévision où l'on met sa vie en jeu. Une machine qui permet de voyager dans le passé pour choisir la ligne temporelle la plus favorable. Treize nouvelles amusantes et décapantes, typiques de l'imagination et, surtout, de l'humour corrosif de Robert Sheckley. Témoignage indispensable de l'art de la nouvelle américaine des années cinquante. Tel est le programme du Temps des retrouvailles, récemment paru aux éditions Argyll.

Cet auteur classique, dont certains disent qu'il est meilleur nouvelliste que romancier (je ne suis pas d'accord, ayant bien aimé, entre autres, La Dimension des miracles) mérite amplement que l'on republie certaines de ses oeuvres. D'autant que nombre d'entre elles ont conservé une modernité dans le propos, à défaut de modernité dans le décor : en effet, les aventures spatiales, sur Vénus, Mars ou autres mondes extra-solaires, sont datées. Mais elles ne gênent en rien l'avancée de l'intrigue et, surtout, la force de la satire sociale.

Car, et c'est un autre talent que l'on concède à Robert Sheckley, il sait observer des traits caractéristiques de la société dans laquelle il vit, les mettre en lumière et les ridiculiser à travers des histoires entraînantes, mais jamais creuses. Il ne raconte pas seulement pour raconter. On peut, bien sûr, se contenter de prendre plaisir à être distrait pendant plusieurs pages. Mais on peut aussi se poser des questions sur les dysfonctionnements qu'elles mettent en lumière. Et là, cela devient intéressant. Car si les récits ont été publiés dans les années cinquante, certains points soulevés sont encore bien présents de nos jours : cupidité, besoin de violence, égoïsme, racisme et peur de l'autre. L'auteur les aborde avec humour, mais sans concession, mettant en défaut la logique qui les guide. Il appuie là où cela gratte. Comme dans les textes mettant en scène la mort légalisée : pour canaliser la violence de certains, on est autorisé à tuer, devant des caméras de télévision ou dans la ville, devant le reste de la population, complice. Ou dans ceux mettant des humains aux prises avec d'autres civilisations. Tout cela tourne rarement à l'avantage des femmes ou des hommes venus de la Terre. Souvent parce qu'ils sont incapables d'observer le monde avec un oeil neuf. Ou, au moins, décentré. Ils contemplent tout à travers leur prisme, forcément déformant et leur vie est alors mise en danger presque bêtement. Dérisoire.

Découvrir ce recueil a été pour moi une joie, car, d'une part, il m'a rappelé de bons souvenirs à la lecture de certaines nouvelles déjà appréciées voilà plusieurs années. Et, d'autre part, il m'a permis de découvrir de nouveaux récits, intelligents, et bien menés, qui m'ont tenu en haleine et m'ont permis de m'interroger sur l'humain et sa place dans l'univers.

(Avis détaillé, nouvelle par nouvelle, sur le blog)
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Cet ouvrage compile certaines des meilleures nouvelles de Robert Sheckley, légende de la science-fiction et de l'humour satirique. L'auteur affectionne et maîtrise la forme courte : il use avec brio des introductions in media res en ne distillant que les informations absolument nécessaires à la compréhension des règles de ses univers de fiction. Son art consommé de la concision et du rythme sait nous divertir dans les deux sens du mot, en détournant l'attention du lecteur si jamais une chute se prépare.

Cette maîtrise formelle est mise au service de thématiques récurrentes, dont la plus forte me paraît être la question de la violence en tant que phénomène culturel. Par exemple, « La suprême récompense », « Une race de guerrier », « Un ticket pour Tranaï » et « Permis de maraude » dépeignent toutes des civilisations humaines (ou humanoïdes) qui ont grandi à l'écart de la Terre, avec leur propre rapport à la violence, ce qui donne parfois des utopies, mais aussi des dystopies maquillées en utopies. Les décalages induits avec le point de vue terrien sont propices aux quiproquos et au comique de situation. Des ressorts qui se font vite grinçants quand certaines coutumes de ces mondes se font le miroir du nôtre, telles ces femmes de Tranaï acceptant sans broncher la « purdah technologique » qui permet aux hommes de garder leurs épouses dans des champs de stase tant qu'ils n'ont pas besoin d'elles. La guerre vue littéralement comme un suicide collectif et la sainteté comme une mort aussi atroce que possible, ce n'est pas non plus aussi absurde qu'il y paraît : le concept de martyr est assez indémodable chez nous autres les terriens. Cette vision de Sheckley est également très liée à la guerre du Vietnam, durant laquelle il a écrit l'essentiel de son oeuvre, en ayant en plus déjà connu une expérience dans l'armée américaine en Corée.

Les glissements de l'utopie vers la dystopie nous conduisent vers une autre obsession de l'auteur : la notion de piège. Des pièges que l'on tend parfois involontairement, par notre simple existence, dont les conditions s'avèrent insupportables aux autres. Les nouvelles « Tels que nous sommes » et « N'y touchez pas ! » explorent ce thème spécifique, l'une avec une fin optimiste et l'autre avec une conclusion cynique : des reflets en négatif. Toute la difficulté du vivre ensemble s'exprime au travers de ces apologues, ainsi que dans la nouvelle éponyme du recueil, où le voyage entre les planètes et entre les peuples est aussi un voyage dans la tête d'un homme tentant de concilier ses multiples personnalité pour aboutir à quelque chose de cohérent… et de non-violent.

Ce casse-tête spatial devient un piège temporel dans « Les morts de Ben Baxter », qui (ré)écrit l'histoire d'une temporalité fatidique à laquelle on essaie en vain d'échapper. L'espace-temps n'est-il pas destiné à demeurer unique, malgré tous les rêves et les espoirs que la science-fiction nous permet de projeter ?

Dans ce cas, l'esprit se piège lui-même : c'est le cas dans « Tu brûles ! » histoire où la déconstruction
du concept de Gestalt (très en vogue à l'époque) a des conséquences horrifiques, qui nous rapprochent de la veine d'un Philip K Dick. Mais dans un nouveau volte-face, Sheckley démontre que l'homme piégé peut trouver dans sa capture les conditions d'un épanouissement insoupçonné. « Les Spécialisés » évoquent ainsi métaphoriquement le courage de créer et de trouver sa place dans l'univers.

Imprévisible, ce Sheckley mais aussi visionnaire : « le prix du danger » manifeste une impressionnante prescience vis-à-vis des pièges de la télé-réalité, que Bradbury avait certes vus venir cinq ans plus tôt que lui dans « Farenheit 451 », mais pas avec la même précision cynique.

Nous ne sommes donc pas loin d'un best-of de l'auteur, malgré un petit bémol pour « La mission du Quedack », sorte de rencontre entre Alien et l'Ile au trésor, pas désagréable mais assez creuse au regard des autres textes. Néanmoins, les sommets de l'humour corrosif sont si régulièrement atteints ici que les amateurs de science-fiction déjantée auraient tort de se priver d'une telle randonnée, de la Terre à Venus en passant par Mars et quelques autres galaxies.
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C'est une véritable expérience à laquelle nous convient les éditions Argyll. Se plonger dans les meilleures nouvelles de Robert Sheckley est un voyage dans le temps autant que dans l'espace. Avec treize textes publiés entre 1953 et 1960.

On imagine bien que ces nouvelles, d'un âge où l'informatique n'avait pas encore bouleversé le monde, sonnent parfois désuètes. Mais c'est aussi le charme de ce retour en arrière vers un auteur qui mérite qu'on se le remémore.

Parce que Sheckley fait montre d'un ton toujours aussi mordant, tant d'années après, et aussi d'une troublante capacité à prévoir le futur. Comme avec sa nouvelle qui a servi de support au film le prix du danger d'Yves Boisset où il invente carrément la télé-réalité et ses dérives. En 1958 ! La définition même de l'Anticipation.

Une expérience double pour moi, puisque j'ai lu une partie de ces nouvelles durant mon adolescence dans les années 80. Autant dire que ça a conféré un intérêt supplémentaire à cette lecture qui n'en manque pas.

Ceux qui vont découvrir l'auteur se rendront compte, même si son nom n'est pas très connu, qu'il a inspiré pas mal de ses congénères. Clairement, il était en avance sur son temps, par ses idées mais aussi sa patte.

Ses histoires sont pour la plupart assez décalées, avec une ironie bien présente mais jamais méchante. Où il place ses personnages dans des situations qui tournent assez vite à l'absurde, avec comme point commun une incapacité à communiquer. Entre humains, ou envers d'autres êtres. La lutte des classes vers l'infini et au-delà.

Ces nouvelles de SF ont un charme suranné qui ne les dessert aucunement, parce que c'est bien la dérision et l'inventivité qui ressortent au final. Satirique à souhait, jamais dénué d'une pertinente et piquante analyse des moeurs.

C'est une vraie bonne pioche que cette anthologie du meilleur de Robert Sheckley, il est vraiment bon le temps des retrouvailles avec un auteur qui mérite d'être remis en lumière.
Lien : https://gruznamur.com/2022/0..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
J’ai dit à Stack, poursuivit Haaris, qu’il devait apprendre à ses hommes à lui obéir en tout. Nous utilisons principalement des indigènes de la tribu des Chipetzis (…)
Au début, il était très bien. Il n’hésitait pas à utiliser son fouet, et il atteignait son quota. Mais il n’avait aucun sens de la modération. Il a commencé à tuer des indigènes, et ça revient cher de les remplacer (...)
Je lui ai parlé franchement et je lui ai dit qu’il fallait faire travailler les Aïs, pas les abattre. Nous prévoyons un certain pourcentage de pertes, naturellement, mais Stack poussait les choses trop loin, ce qui faisait dangereusement baisser nos bénéfices...

(Le temps des retrouvailles)
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Ils l'avaient dupé, pensa-t-il. Tous ces braves gens normaux. N'avaient-ils pas affirmé qu'il était leur représentant ? N'avaient-ils pas jurer de le protéger ? Mais non, ils le haïssaient. Pourquoi ne s'en était-il pas rendu compte ? Leur héros, c'était le tueur cynique au regard froid : Thompson, Al Capone, Billy the Kid, le jeune Lochinvar, El Cid, Cuchulainn... l'homme sans craintes et sans espoirs. Ils le vénéraient, cet implacable robot meurtrier, et aspiraient à recevoir son coup de pied en pleine face.
("Le prix du danger")
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Maarten marcha jusqu'au hublot afin d'observer les autochtones.
— Ils portent des vêtements pastel, dit-il. Nous porterons des vêtements pastel.
— Noté, répondit Croswell.
— Ils sont désarmés. Nous serons donc désarmés.
— Compris.
— Ils ont des sandales. Nous mettrons des sandales nous aussi.
— Entendre, c'est obéir.
— Je note qu'ils sont tous imberbes, ajouté Maarten avec un sourire presque imperceptible. Désolé, Ed, mais cette moustache...
— Non, pas ça ! couina Croswell en protégeant de la main son attribut pileux.
— Je crains que ce ne soit indispensable.
— Mais, Jan, il m'a fallu six mois pour la faire pousser !
— Elle doit disparaître. Cela devrait te sembler évident.
— Je ne vois pas pourquoi, répondit Croswell, indigné.
— Parce que la première impression est la plus importante.
("Tels que nous sommes")
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— Écoute, espèce de pachyderme, d'après ce que nous savons, les Cascelliens peuvent penser que la meilleure façon d'accueillir des visiteurs consiste à leur trancher la tête pour la farcir avec des pommes vertes. Si le Guide Galactique dit que leur civilisation est unique, c'est qu'elle l'est.
— Il est également indiqué qu'ils sont amicaux.
— Ce qui veut sans doute dire qu'ils ne disposent pas de la bombe atomique.
("Une race de guerriers")
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Ce qu'il y avait d'admirable dans ce système, c'est que les gens qui avaient envie de tuer pouvaient le faire et que ceux qui n'en avaient pas envie - soit la grosse majorité de la population - n'étaient pas tenus de devenir des meurtriers.
Au moins n'y avait-il plus de grandes guerres, ni même de menaces de conflits armés. Rien que de petites guerres - des centaines de milliers de petites guerres individuelles.
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Vidéo de Robert Sheckley
Extrait de la conférence "Dialogue entre les morts : Robert Sheckley et Fredric Brown" aux Utopiales 2017 avec J._A.Debats, S.Lainé et X.Mauméjean.
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