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Paul Couturiau (Traducteur)
EAN : 9782070402861
672 pages
Gallimard (23/01/1998)
2.98/5   25 notes
Résumé :
Un prologue nous apprend que c'est en 1818 que le récit qui nous est présenté a été trouvé dans l'antre - découverte - de la Sybille de Cumes. Cette contradiction (le narrateur nous parle depuis le XXII° siècle) trouve sans doute résolution si l'on considère que ce récit de fin du monde est une prophétie Sibylline (rien n'est clairement posé à ce propos), bien différente cependant de celle que rapporte Virgile :
Le dernier âge viendra, que la Sibylle chantait... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Après avoir inventé la science-fiction avec Frankenstein, Shelley a cru bon inventer le genre post-apocalyptique avec le Dernier Homme.Le roman, publié en 1826, se déroule dans les années 2000 dans une République d'Angleterre décimée par une pandémie.Ça sonne prophétique? En fait, non. Les années 2000 de Shelley ressemblent exactement à l'Angleterre du début du 19e, et encore... Pas d'industrie ni de finance, la politique publique se résume à "construire de beaux bâtiments". Et si la République a rendu tous les citoyens égaux, les personnages roturiers du roman sont méprisés et seule l'ancienne aristocratie gouverne efficacement lorsqu'elle est élue. L'intrigue même repose sur l'idée de faire élire à la tête du Gouvernement l'héritier de la Couronne afin de gérer la pandémie.Aussi, on ne devinerait pas que les personnages féminins sont écrits par une femme. Elles ne sont rien d'autres que des mères et des maîtresses. C'est à se demander si Shelley a lu sa mère.Tout ça écrit dans une plume romantique à la "m'as-tu-vu-la-métaphore-à-chaque-phrase" soutenue par un protagoniste pleurnichard.Bref, le Dernier Homme est une lecture pénible dont le principal intérêt est d'ordre historique.(Je dois quand même admettre que j'en aurais probablement plus apprécié la lecture avant notre pandémie. Là, chaque page ne donnait envie de crier "CONFINEZ-VOUS MERDE!!")
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Pffff, ce fut très long...
Marie Shelley est une des premières à écrire de la science-fiction, et l'une des premières à écrire un récit d'anticipation. Je voulais découvrir cet aspect de son oeuvre, ce n'était pas forcément la peine...
Les personnages d'abord. Très pénibles, car parfaits, trop parfaits : beaux, intelligents, aimants, aimables, cultivés - ils citent régulièrement des vers. Ce sont des héros romantiques, dans tout ce que cela peut avoir de négatif : torrents de larmes et introspection, volonté de changer et d'améliorer le monde, compassion pour les malheureux ... Car ces personnages sont riches, puissants et nobles, les autres catégories sociales ne sont que des figurants à l'arrière-plan.
Le décor ensuite, toujours du romantisme : montagnes sublimes, Grèce éternelle, forêts profondes, splendeurs de Rome. C'est beau, c'est lu et relu - mais ma chère vallée de Maurienne est citée, j'apprécie ! Et une grande partie de l'histoire se passe à Windsor, un Windsor devenu un parc géant où paissent les cerfs et où le descendant des rois cueille des myrtilles.
Enfin, l'aspect anticipation. Très peu de choses à en dire puisque, à part les dates, rien n'a changé. "Il faut que tout change pour que rien ne change" nous apprend le Guépard de Lampedusa : l'Angleterre a connu une révolution, pacifique semble-t-il, et les privilégiés sont rstés au pouvoir. Quelques machines violentes, et c'est tout pour suggérer la 2nde moitiè du XXIème siècle.
Quand à la peste, peu à en dire, puisque peu en est dit. le Narrateur lui-même ne s'attarde pas.
A la moitié de ma lecture, j'avais envie que l'épidémie accélère de décimer les personnages et je lisais deux phrases par pages...
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Je pense que ce roman est très mal considéré dans l'imaginaire collectif et du coup il est vraiment très déroutant au premier abord : je m'imaginais The Last man comme un roman de SF dans le style de Je suis une légende (le film du moins, je n'ai pas lu le livre), mais au final je le verrais plutôt comme un conte philosophique ou une parabole sur les dangers que l'homme représente pour lui-même et pour la Nature.

Plutôt que le récit d'un homme seul au monde qui raconte sa vie de solitude, on a plutôt le récit de l'avant, découvrir comment cet homme s'est retrouvé à être le dernier. Ce roman commence comme un drame shakespearien, avec une intrigue basée sur le pouvoir, la trahison, la gloire et des relations amoureuses complexes et tragiques, et c'est cette démesure qui conduira l'homme à sa perte (traitée plutôt sur la fin du livre).
Cette théorie me semble d'ailleurs plausible dans le sens où la Maladie apparaît suite à une guerre et qu'elle ne frappe que les hommes, pas les animaux ni les végétaux. Je trouve que cela renforce d'ailleurs tout le tragique de la situation. D'autre part, bien que l'intrigue soit sensée se dérouler à la fin du XXIe siècle, je trouve que Mary Shelley nous dépeint un monde qui correspond beaucoup plus à celui du XIXe.

Le dernier tiers du roman (avec l'extinction progressive de la race humaine au fur et à mesure de la propagation de la Maladie et les divagations du Dernier homme) est vraiment passionnant et très impressionnant : je dois avouer que ces pages vont m'hanter pendant quelques temps tellement elles sont fortes. Sans parler du style de Mary Shelley, qui bien qu'assez particulier et peut-être un peu désuet, est vraiment très fort et colle parfaitement au récit.

Malgré tout, je pense que The Last man aurait été meilleur en enlevant au moins 50 pages car il y a tout de même quelques longueurs.
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Mary Shelley, forcément, on la connait surtout pour son Frankenstein. Mais évidemment, elle n'a pas écrit que cela. Et notamment, ce Dernier Homme mériterait plus de reconnaissance.

Parceque tout en écrivant un roman de Science Fiction, Mary décide de laisser tout facilité de côté. Ainsi, elle s'exprime par le biais de Lionel Verley, un homme qui va tout d'abord commencer par fréquenter la haute de l'époque et puis, doucement, la peste va faire son entrer, et n'en laisser plus qu'un. Ce qui impressionne dans ce dernier Homme, c'est qu'il prend les atours de la littérature classique pour la détourner, la pervertir presque, oubliant ce qu'on en attend habituellement pour en livrer une vraie histoire proche de ses personnages, tous autant qu'ils sont, pour ensuite mieux les faire disparaitre... un à un... Un roman bien plus sombre qu'il n'y parait.
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Sentiments outrés et sensiblerie larmoyante, phrases et tournures prévisibles, pour ce roman romantique d'anticipation qui n'a d'anticipé que les dates. C'est bavard, on n'y croit pas un instant, - difficile d'adhérer -, ce roman de plus de 600 pages (en collection folio) s'avère très vite être un véritable pensum. Dur
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
" Les fleurs de ma vie sont fanées." Il n'est plus de matin à cette nuit sans fin ; plus de lever pour le soleil couché de l'amour. En ce temps là, le reste du monde ne représentait rien pour moi ; les autres hommes, je n'ai jamais remarqué leur existence, et je ne vous ai jamais pris pour l'un d'eux. Distincts de chacun d'eux, exalté par mon cœur, seul détenteur de mes émotions, seul objet de mes espoirs, vous étiez la meilleure moitié de moi-même.
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Saviez-vous que le plus célèbre de tous les romans d'épouvante, « Frankenstein », avait été écrit par une femme. Une jeune femme, à vrai dire, puisqu'elle n'avait que 18 ans et relevait un défi.
« Frankenstein » de Mary Shelley, un classique à lire chez Pocket
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