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EAN : 9782809713626
176 pages
Editions Philippe Picquier (06/09/2018)
3.28/5   36 notes
Résumé :
A Shanghai, une jeune femme simple d'esprit décrit de l'intérieur la vie de femmes enfermées dans une clinique pour mères porteuses illicite qui tient autant du camp militaire que de la maison close. Face à la violence des hommes, elle montre la solidarité entre les prisonnières, désignées par des numéros mais qui s'attribuent entre elles des noms de fruits.
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Dans un centre fermé dirigé par le président Niu, grand et gras, surnommé Boulette de Boeuf, sont rassemblées des jeunes femmes. Elles ont été sélectionnées pour être mères porteuses, désignées par des numéros, certaines ont accepté pour la rémunération, d'autre plus faible d'esprit sont exploitées et c'est le cas de la petite Pêche, légèrement retardée, orpheline, qui a été recueillie avec son petit chien Mascotte. Dans ce milieu clos naissent bientôt des relations tantôt amicales, tantôt rivales entre les jeunes filles, qui pour certaines, essayent d'obtenir des avantages au détriment des autres. Les gardiens cherchent également à exploiter la situation due à la promiscuité des pensionnaires, maltraitées par le Président, qui leur impose un règlement et des amendes quand elles recherchent un temps soi peu de liberté.

Une idée intéressante, celle d'un lieu d'enfermement où le produit final est un enfant issu de mère porteuse, pour satisfaire des familles ne pouvant pas en avoir, mais au final une petite déception. Même si les relations dans le centre sont bien rendues, avec les rivalités et les protections des plus fortes vis à vis des plus faibles, la description d'un univers clos soumis à la volonté d'un directeur tout puissant qui dicte ses volontés, le récit reste un peu confus, de par la narration et les flash-backs et par le fait que la narratrice est légèrement attardée, sa vision et sa perception de la réalité étant très perturbée...
Un paradis est un roman court avec une idée intéressante, un style poétique mais qui m'a laissée un tout petit peu sur ma faim...une mention particulière tout de même pour les illustrations délicates du récit par l'auteure elle-même.
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Nous sommes près de Shanghaï dans un centre clandestin, car illégal, qui se livre à un trafic très lucratif en hébergeant des mères-porteuses, véritables machines à procréer. Il est piloté par « le Président » Niu Yugen, marié à l'extérieur, mais qui ici est assisté de sa maîtresse Ding Dang. Jiang Jingui, alias « Petit Général », intrigue pour prendre sa place, et ne se gêne pas pour profiter de certaines de ces femmes à portée. Da Bing, « Caporal », complète le tableau dirigeant. Dans cet univers concentrationnaire, les femmes sont affublées d'un numéro. Chacune a son histoire, toutes ont été cabossées par des accidents de la vie. Elles se sont données entre elles des noms de fruits, comme les anciennes concubines impériales. Il y a entre autres Clémentine, Grenade, Fraise, Ananas, Pomme, Poire des neiges…Et puis il y a Pêche, un peu spéciale, simple d'esprit, avec son petit chien Mascotte. A travers ses yeux innocents, nous allons être immergés dans leur vie quotidienne, serons les témoins privilégiés de leurs comportements, de leurs relations entre elles et avec la direction.

Les figures de ces femmes sont esquissées. Il y a Clémentine la leader, prête à revendiquer pour le collectif de meilleures conditions de vie, et qui lutte contre les punitions dans ce lieu étouffant. Fraise et Grenade, qui prennent soin de Pêche. Ananas la méchante égoïste et individualiste, Poire des neiges l'opportuniste, qui couche avec Petit Général. Mais l'esprit de Pêche s'échappe irrésistiblement, même éveillée, vers le monde des rêves où ressurgissent en flou des scènes de sa vie passée, lorsqu'elle se prénommait encore Wenshui. Peu à peu elles s'assemblent en briques, et nous comprenons qu'elle a été ramassée dans la rue, que ses parents sont morts, qu'un homme a l'air pourtant protecteur et gentil a profité d'elle sexuellement…Mais a-t-elle pleine conscience de ces souvenirs enfouis, quand ses rêves ont avant tout la couleur de l'enfance, des nuages, de l'herbe fraîche, des fleurs, des insectes ou des oiseaux ?

Un Paradis est un court roman féministe, intelligent et sensible, qui recourt plutôt à la satire qu'à la dénonciation acharnée. Ainsi, les hommes ne sont ni très malins, ni très courageux, et malgré des moments de dureté prêteraient plutôt à sourire. le Président Niu est un petit gros mégalo qui ne pense qu'à s'enrichir, qui a une maîtresse, mais qui pète de trouille de se faire dénoncer aux autorités et découvrir par sa femme. Quand il fait le dur en voulant sanctionner les réfractaires, il doit reculer devant les risques encourus. Finalement, les femmes lui tiennent tête, ce qui a tendance à lui miner le moral. Petit Général est un petit comploteur sans scrupules, qui abuse de sa position pour obtenir des faveurs sexuelles. Mais la plume est nuancée. En effet, certaines de ces femmes semblent y trouver leur compte, dans l'argent qu'elles empochent (car elles sont rémunérées), et dans une vie sexuelle qui se poursuit, dans ce huis-clos oppressant. La satire est également dans la reconstitution des conflits habituels de toute société, car les tensions et crépages de chignon refont vite surface.

Ce récit est original dans sa construction, puisque nous entendons les deux voix de la narratrice, Pêche et Wenshui, qui alternent et plus généralement se mêlent pour faire écho à son horrible présent et à son passé impressionniste.
Il est original aussi par son sujet, qui nous fait découvrir une des facettes sombres de la Chine actuelle. Tous les moyens sont bons pour s'enrichir. Ce type de sociétés clandestines pourrait bien exister...Ce business s'inscrit dans un contexte où, d'après l'auteur, 40 millions de couples chinois n'arrivent pas, pour des raisons de santé ou de situation sociale, à faire un enfant.
Un seul regret, la fin est peut-être un peu escamotée, un peu rapide.

Ce récit, paru aux éditions Philippe Picquier, est assorti de belles aquarelles de l'auteur qui illustrent la voix de Pêche dans ses rêves, avec son petit chien, qui est aussi la mascotte de Keyi. Car outre son talent de novelliste, qui reste à découvrir en France, elle s'adonne à la peinture. Pour moi une belle découverte, tant de ce roman que de l'auteur, rencontrée lors de la présentation de son livre dans l'excellente librairie asiatique parisienne le Phénix. En espérant qu'il ouvrira la voie à d'autres traductions de SHENG Keyi.
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Sheng Keyi, née en 1973 dans le Hunan, est l'une de ces nouvelles romancières chinoises très en vue qui contribue à renouveler la littérature chinoise contemporaine.Desromans qui traite de la condition féminine en chine comme jamais personne ne l'avait fait auparavant.

Elle est l'auteure de nombreuses nouvelles et de six romans.
On a récemment découvert deux de ses romans, Un Paradis le premier de ses romans qui parut en en France en 2018 et qui ressort en version poche chez Philippe Picquier, l'expert de la littérature asiatique .

/n paradis nous plonge en immersion dans une clinique illégale pour mères porteuses, avec des femmes en situation précaires et des dirigeants masculins qui ont tendance à largement abuser de leur pouvoir.

Cet univers anxiogène, quasi dystopique, est vu par l'oeil innocent d'une jeune fille un peu simple d'esprit.
Le lecteur est plongé dans un univers carcéral punitif, avec des femmes marquées par la violence masculine, mais aussi par l'incroyable solidarité des jeunes mères face aux gardes et à un directeur obèse, tout à son business de prison dorée.

Sans animosité ni colère, ce roman féministe qui fait penser à la servante écarlate le film et la série, donne une vision féroce et crue de la société chinoise.

Surtout, il dénonce avec force etparfois un peu d'effroi le pouvoir patriarcal dans toute sa démesure- violences sur les femmes, mariages arrangés, sélection génétique - qui a cours dans la Chine contemporaine, avec des moments qui n'excluent pas pour autant la force collective et la tendresse.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un paradis...C'est une clinique illégale où se pratique la GPA . Un paradis, c'est plus une prison qu'une clinique , le droit de cuissage sans y être toléré permet à certaines d'obtenir des faveurs et des entorses aux règlements drastiques du lieu.
Un paradis, c'est un lieu où les femmes sont des numéros, où on les nourrit pour que les riches commanditaires aient un bébé en pleine forme.
Un paradis, c'est un entreprise commerciale où chaque foetus vaut de l'or.
On le découvre , ce paradis, à travers les yeux d'une jeune fille muette, un peu simple d'esprit, qui ne coutera rien aux dirigeants de la firme.

L'auteur ne donne pas dans le sensationnel, elle livre un texte sobre, abordant les différents points de vue, une porteuse étant montrée presque heureuse.
Elle fait intervenir une intellectuelle, semblant collé à la réalité de son pays , la Chine , où à la sortie de l'université, certaines diplômées ne trouvant pas de travail louent leur ventre . Depuis 2015, la Chine réfléchit à autoriser la GPA devant l'infertilité grandissante du pays et le vieillissement de la population. L'autorisation d'un second enfant par couple va aussi dans ce sens , les couples trop vieux et fortunés se tournant actuellement vers le Japon entre autres pour la GPA.

Keyi Sheng aurait pu faire dans le roman coup de poing , comment sont recrutées ces filles, leur rémunération, l'exploitation de leur désarroi.
Elle a choisi de faire un roman sobre, illustré par ses magnifiques peintures , à travers des yeux naïfs. Elle a grossi le trait commercial , décrié cette pratique dans son pays. Tout en douceur, avec une belle leçon de courage de ces femmes.
Elle a illustré la solidarité féminine, leur amour filial. Une belle réussite
Merci à Babelio et aux éditions Picquier pour leur confiance.
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Je tiens, dans un premier temps à souligner l'excellent travail de traduction, et parfois d'adaptation de Brigitte Duzan, de même que la beauté des aquarelles qu'elle a réalisées pour illustrer cette version française. En début d'ouvrage, elle nous présente les personnages principaux, avec leur nom dans le texte original, et celui de la version française, expliquant au besoin le choix de différence. Si on ajoute les quelques annotations, le travail de la traductrice nous permet d'entrer avec plus de facilité dans l'atmosphère de roman.
Parlons de cette atmosphère justement. On se trouve dans une clinique pour mères porteuses, tout à fait illégale, avec des femmes en situation précaires, encadrées par des hommes qui ont tendance à abuser de leur pouvoir. Ça aurait pu donner un roman pesant, difficile à lire, mais pas du tout, car les femmes « reproductrices » font preuve non seulement d'envie de se battre et de ne pas se laisser opprimer, mais aussi et surtout d'humour, chose que je n'ai pas souvent rencontré dans les romans contemporains chinois qu'il m'a été donné de lire… Humour souvent noir, parfois féroce, mais qui rend la position de lecteur plus supportable face au sujet traité ici.
C'est Pêche qui nous raconte la vie au Paradis. On ne sait pas trop comment elle est arrivée là, mais on comprend rapidement qu'elle est non seulement muette, mais aussi qu'elle semble avoir un retard mental assez prononcé. le lecteur se trouve donc dans sa tête, où c'est parfois un peu le bazar… elle est en train de raconter une journée au centre, et un événement la fait zapper et se remémorer son passé plus ou moins proche. Il n'est pas toujours évident de se repérer dans l'espace et le temps, d'autant plus que, par moments, elle laisse la parole aux autres, ce qui donne des échanges assez long sans qu'elle s'exprime à la première personne.
Le choix d'une héroïne simple d'esprit et muette est très judicieux, car de par ses handicaps, personne ne se préoccupe de la présence de Pêche dans une pièce, elle voit et elle entend tout. La vie, même la plus intime, continue en sa présence comme si elle n'était q'une petite souris que personne ne voit. On est très proche du personnage, puisque dans sa tête, mais on ne sait pas pour autant réellement ce qu'elle pense de sa présence au Paradis. Elle a l'air de la vivre comme elle vivrait une autre vie, subissant mais sans vraiment souffrir… Tant qu'elle a son chien avec elle, pas grand chose ne semble pouvoir l'atteindre.
Ce détachement dont elle fait preuve, certaines des autres femmes aimeraient en être capables, mais il est parfois cruel de prêter son corps pour de l'argent. Pour quelques-unes, ça s'arrête là, mais pour d'autres, c'est bien plus douloureux. Leur parcours est souvent chaotique jusqu'à leur arrivée au centre : abandon, viol, prostitution, misère sociale et/ou affective… les raisons de leur venue sont aussi nombreuses que les pensionnaires, ce qui nous donne un panorama de la société moderne chinoise sans fard. le communisme et l'ouverture au capitalisme se heurtent de plein fouet, et sans surprise, ce sont comme trop souvent les femmes qui trinquent le plus. Jusqu'à pour certaines louer leur corps pour de l'argent, bien que la discipline très stricte serve d'excuse pour que les amendes pleuvent, emplissant encore un peu plus les poches du « président », et amputant à chaque fois le salaire qui a motivé la présence de ses femmes au Paradis. Nom plus que cynique pour cette clinique. Paradis pour les futurs parents qui payent, peut-être, mais Paradis pour les « reproductrices », pas sûr…
J'ai beaucoup aimé ce petit roman. Petit par la taille, moins de deux cents pages, certes, mais fort, percutant. Il n'en aurait pas fallu beaucoup plus pour basculer dans l'écoeurement face à la situation des femmes, et passer de percutant à dur à lire. Car ce n'est pas une lecture facile de par son sujet, mais elle est traitée avec à la fois de la poésie et de l'humour, et l'adaptation ainsi que la traduction facilitent la compréhension de la situation psychologique de ces femmes. Une vision crue de la société chinoise, qui m'a appris beaucoup...
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Il y a quelques femmes enceintes qui ne me laissent pas l'esprit en paix, celles qui ont fait un peu d'études : elles n'arrêtent pas de se plaindre du règlement du centre, en râlant contre telle règle, en dénonçant telle autre ; elles montent sur leurs grands chevaux et refusent de manger, elles se prennent vraiment pour des impératrices douairières...J'ai sévi tout de suite, mais je ne peux aller trop loin, sinon elles risqueraient d'aller déposer plainte, la police n'est pas là pour rien. Le centre a beau être clandestin, c'est un grand bâtiment, les fleurs en pleine floraison répandent forcément leurs senteurs alentour, avec un peu d'efforts, on finit toujours par les trouver.

J'assume le risque parce que j'aime ça, j'aime cette affaire, il y a un tel marché, avec le corps pour capital ; on trouve beaucoup de femmes prêtes à s'investir...Notre entreprise est encore trop petite, nous avons beaucoup de demandes que nous ne pouvons satisfaire. Je suis convaincu que de nouveaux centres vont voir le jour sous peu dans d'autres villes et que le mouvement va s'étendre aux chefs-lieux de toutes les provinces. En fait, si le centre est autorisé et enregistré, il me faudra à peine quelques années avant de pouvoir faire une introduction en Bourse pour me financer.
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Un homme corpulent entre dans la salle à manger ; vêtu d'un costume occidental gris, avec une cravate sang de porc, il a l'air soucieux de celui qui a perdu quelque chose et son regard parcourt les tables comme s'il cherchait son voleur parmi nous. Il est suivi d'un assistant en tenue de camouflage, un nommé Caporal, cheveux souples peau très blanche et visage constellé de grains de beauté.

"064 ! hurle l'homme.
- Présente, répond Pomme qui se lève lentement en se tenant le ventre dont les muscles se sont soudain complètement relâchés.
- Tu dois avouer sincèrement avoir commis une erreur, dit l'homme en tournant le regard vers elle comme une sentinelle de nuit scrutant l'obscurité sur une tour de guet, le blanc de ses petits yeux telle une torche explorant l'ombre autour de lui.
-...J'ai écrit une lettre en fraude, sans demander l'autorisation ; d'après l'article six, alinéa quatre, du réglement intérieur, cette faute est passible d'une amende de mille yuans...
- Vous avez terminé ? demande l'homme en fixant Pomme comme un chien attendant que son maître recrache un morceau d'os.
- J'ai eu tort." Le bout d'os est craché.
L'homme le saisit entre les dents en regardant Pomme de travers, comme s'il était gêné par de la fumée.
"Vous la sanctionnerez sévèrement, Caporal.
- Que le président Niu soit tranquille."
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Je vais sur la terrasse prendre l'air. Porté par le vent, on peut s'envoler, comme un oiseau. Il est le bienvenu, le vent, je lui ouvre les bras. Traverse les nuages et vole droit vers le soleil. Traverse la nuit noire, dans un ciel plein d'étoiles, épanouies comme des fleurs de chrysanthèmes sauvages. Je vole. Vois le village. Les toits. La rivière. Le coteau. Les arbres qui poussent au bord de la mare en contemplant leur reflet dans l'eau, sans se mêler à la foule. Autour des feuilles de lotus se forment des vagues. Les fleurs, elles, ressemblent à des balises de pêche flottant sur l'eau.
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我后来想明白了, 仇恨只会增加自己的心理负担。宽怒这种精神上无法自理的可怜人,就是解放自己,走出牢笼。

J'ai compris que la haine ne faisait qu'accroître la charge mentale qui m'opprime. Le pardon, pour une malheureuse incapable de maîtriser sa vie, est un moyen de se libérer, de sortir de ses entraves.
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"Le fruit de votre grossesse n'est pas seulement un produit, pas seulement une vie, c'est aussi l'avenir du pays, le rêve d'une nation. C'est ce qui nous incite à redoubler d'efforts afin d'apporter une contribution appropriée à l'établissement d'une civilisation démocratique riche et puissante fondée sur un socialisme harmonieux et un pays modernisé, concrétisant ainsi le renouveau du grand rêve du peuple chinois !"
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