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Dans un centre fermé dirigé par le président Niu, grand et gras, surnommé Boulette de Boeuf, sont rassemblées des jeunes femmes. Elles ont été sélectionnées pour être mères porteuses, désignées par des numéros, certaines ont accepté pour la rémunération, d'autre plus faible d'esprit sont exploitées et c'est le cas de la petite Pêche, légèrement retardée, orpheline, qui a été recueillie avec son petit chien Mascotte. Dans ce milieu clos naissent bientôt des relations tantôt amicales, tantôt rivales entre les jeunes filles, qui pour certaines, essayent d'obtenir des avantages au détriment des autres. Les gardiens cherchent également à exploiter la situation due à la promiscuité des pensionnaires, maltraitées par le Président, qui leur impose un règlement et des amendes quand elles recherchent un temps soi peu de liberté.

Une idée intéressante, celle d'un lieu d'enfermement où le produit final est un enfant issu de mère porteuse, pour satisfaire des familles ne pouvant pas en avoir, mais au final une petite déception. Même si les relations dans le centre sont bien rendues, avec les rivalités et les protections des plus fortes vis à vis des plus faibles, la description d'un univers clos soumis à la volonté d'un directeur tout puissant qui dicte ses volontés, le récit reste un peu confus, de par la narration et les flash-backs et par le fait que la narratrice est légèrement attardée, sa vision et sa perception de la réalité étant très perturbée...
Un paradis est un roman court avec une idée intéressante, un style poétique mais qui m'a laissée un tout petit peu sur ma faim...une mention particulière tout de même pour les illustrations délicates du récit par l'auteure elle-même.
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Sheng Keyi, née en 1973 dans le Hunan, est l'une de ces nouvelles romancières chinoises très en vue qui contribue à renouveler la littérature chinoise contemporaine.Desromans qui traite de la condition féminine en chine comme jamais personne ne l'avait fait auparavant.

Elle est l'auteure de nombreuses nouvelles et de six romans.
On a récemment découvert deux de ses romans, Un Paradis le premier de ses romans qui parut en en France en 2018 et qui ressort en version poche chez Philippe Picquier, l'expert de la littérature asiatique .

/n paradis nous plonge en immersion dans une clinique illégale pour mères porteuses, avec des femmes en situation précaires et des dirigeants masculins qui ont tendance à largement abuser de leur pouvoir.

Cet univers anxiogène, quasi dystopique, est vu par l'oeil innocent d'une jeune fille un peu simple d'esprit.
Le lecteur est plongé dans un univers carcéral punitif, avec des femmes marquées par la violence masculine, mais aussi par l'incroyable solidarité des jeunes mères face aux gardes et à un directeur obèse, tout à son business de prison dorée.

Sans animosité ni colère, ce roman féministe qui fait penser à la servante écarlate le film et la série, donne une vision féroce et crue de la société chinoise.

Surtout, il dénonce avec force etparfois un peu d'effroi le pouvoir patriarcal dans toute sa démesure- violences sur les femmes, mariages arrangés, sélection génétique - qui a cours dans la Chine contemporaine, avec des moments qui n'excluent pas pour autant la force collective et la tendresse.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Nous sommes près de Shanghaï dans un centre clandestin, car illégal, qui se livre à un trafic très lucratif en hébergeant des mères-porteuses, véritables machines à procréer. Il est piloté par « le Président » Niu Yugen, marié à l'extérieur, mais qui ici est assisté de sa maîtresse Ding Dang. Jiang Jingui, alias « Petit Général », intrigue pour prendre sa place, et ne se gêne pas pour profiter de certaines de ces femmes à portée. Da Bing, « Caporal », complète le tableau dirigeant. Dans cet univers concentrationnaire, les femmes sont affublées d'un numéro. Chacune a son histoire, toutes ont été cabossées par des accidents de la vie. Elles se sont données entre elles des noms de fruits, comme les anciennes concubines impériales. Il y a entre autres Clémentine, Grenade, Fraise, Ananas, Pomme, Poire des neiges…Et puis il y a Pêche, un peu spéciale, simple d'esprit, avec son petit chien Mascotte. A travers ses yeux innocents, nous allons être immergés dans leur vie quotidienne, serons les témoins privilégiés de leurs comportements, de leurs relations entre elles et avec la direction.

Les figures de ces femmes sont esquissées. Il y a Clémentine la leader, prête à revendiquer pour le collectif de meilleures conditions de vie, et qui lutte contre les punitions dans ce lieu étouffant. Fraise et Grenade, qui prennent soin de Pêche. Ananas la méchante égoïste et individualiste, Poire des neiges l'opportuniste, qui couche avec Petit Général. Mais l'esprit de Pêche s'échappe irrésistiblement, même éveillée, vers le monde des rêves où ressurgissent en flou des scènes de sa vie passée, lorsqu'elle se prénommait encore Wenshui. Peu à peu elles s'assemblent en briques, et nous comprenons qu'elle a été ramassée dans la rue, que ses parents sont morts, qu'un homme a l'air pourtant protecteur et gentil a profité d'elle sexuellement…Mais a-t-elle pleine conscience de ces souvenirs enfouis, quand ses rêves ont avant tout la couleur de l'enfance, des nuages, de l'herbe fraîche, des fleurs, des insectes ou des oiseaux ?

Un Paradis est un court roman féministe, intelligent et sensible, qui recourt plutôt à la satire qu'à la dénonciation acharnée. Ainsi, les hommes ne sont ni très malins, ni très courageux, et malgré des moments de dureté prêteraient plutôt à sourire. le Président Niu est un petit gros mégalo qui ne pense qu'à s'enrichir, qui a une maîtresse, mais qui pète de trouille de se faire dénoncer aux autorités et découvrir par sa femme. Quand il fait le dur en voulant sanctionner les réfractaires, il doit reculer devant les risques encourus. Finalement, les femmes lui tiennent tête, ce qui a tendance à lui miner le moral. Petit Général est un petit comploteur sans scrupules, qui abuse de sa position pour obtenir des faveurs sexuelles. Mais la plume est nuancée. En effet, certaines de ces femmes semblent y trouver leur compte, dans l'argent qu'elles empochent (car elles sont rémunérées), et dans une vie sexuelle qui se poursuit, dans ce huis-clos oppressant. La satire est également dans la reconstitution des conflits habituels de toute société, car les tensions et crépages de chignon refont vite surface.

Ce récit est original dans sa construction, puisque nous entendons les deux voix de la narratrice, Pêche et Wenshui, qui alternent et plus généralement se mêlent pour faire écho à son horrible présent et à son passé impressionniste.
Il est original aussi par son sujet, qui nous fait découvrir une des facettes sombres de la Chine actuelle. Tous les moyens sont bons pour s'enrichir. Ce type de sociétés clandestines pourrait bien exister...Ce business s'inscrit dans un contexte où, d'après l'auteur, 40 millions de couples chinois n'arrivent pas, pour des raisons de santé ou de situation sociale, à faire un enfant.
Un seul regret, la fin est peut-être un peu escamotée, un peu rapide.

Ce récit, paru aux éditions Philippe Picquier, est assorti de belles aquarelles de l'auteur qui illustrent la voix de Pêche dans ses rêves, avec son petit chien, qui est aussi la mascotte de Keyi. Car outre son talent de novelliste, qui reste à découvrir en France, elle s'adonne à la peinture. Pour moi une belle découverte, tant de ce roman que de l'auteur, rencontrée lors de la présentation de son livre dans l'excellente librairie asiatique parisienne le Phénix. En espérant qu'il ouvrira la voie à d'autres traductions de SHENG Keyi.
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Un paradis...C'est une clinique illégale où se pratique la GPA . Un paradis, c'est plus une prison qu'une clinique , le droit de cuissage sans y être toléré permet à certaines d'obtenir des faveurs et des entorses aux règlements drastiques du lieu.
Un paradis, c'est un lieu où les femmes sont des numéros, où on les nourrit pour que les riches commanditaires aient un bébé en pleine forme.
Un paradis, c'est un entreprise commerciale où chaque foetus vaut de l'or.
On le découvre , ce paradis, à travers les yeux d'une jeune fille muette, un peu simple d'esprit, qui ne coutera rien aux dirigeants de la firme.

L'auteur ne donne pas dans le sensationnel, elle livre un texte sobre, abordant les différents points de vue, une porteuse étant montrée presque heureuse.
Elle fait intervenir une intellectuelle, semblant collé à la réalité de son pays , la Chine , où à la sortie de l'université, certaines diplômées ne trouvant pas de travail louent leur ventre . Depuis 2015, la Chine réfléchit à autoriser la GPA devant l'infertilité grandissante du pays et le vieillissement de la population. L'autorisation d'un second enfant par couple va aussi dans ce sens , les couples trop vieux et fortunés se tournant actuellement vers le Japon entre autres pour la GPA.

Keyi Sheng aurait pu faire dans le roman coup de poing , comment sont recrutées ces filles, leur rémunération, l'exploitation de leur désarroi.
Elle a choisi de faire un roman sobre, illustré par ses magnifiques peintures , à travers des yeux naïfs. Elle a grossi le trait commercial , décrié cette pratique dans son pays. Tout en douceur, avec une belle leçon de courage de ces femmes.
Elle a illustré la solidarité féminine, leur amour filial. Une belle réussite
Merci à Babelio et aux éditions Picquier pour leur confiance.
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Ce livre est une sacrée critique de la société chinoise : l'exploitation d'êtres humains, le matérialisme de plus en plus présent (tous les moyens sont bons pour se procurer un Iphone par exemple), l'absence d'humanité et de sentiments (un enfant meurt, on en "commande" un autre pour le remplacer), sans parler de la pauvreté, de la difficulté de payer les soins médicaux, de l'enlèvement de personnes etc. Ce centre illégal où se déroule l'histoire, est semblable à une dictature. Il fournit des bébés aux couples qui n'arrivent pas à en avoir. Ce sont des "produits", des "marchandises" sortis tout droit du ventre de femmes qui se sont retrouvées au centre par besoin d'argent, ou même parfois contre leur gré. Cette activité est bien sûr illégale, mais semble beaucoup prospérer, et cela ne m'étonnerait pas qu'il en existe réellement en Chine.
Je suis quelque peu étonnée que ce livre ait passé la censure, puisque nous sentons également poindre des critiques contre le gouvernement et les soucis actuels en Chine, par exemple le fait que les Chinois ne soient propriétaires de leurs biens fonciers que durant une durée déterminée, les problèmes de sécurité alimentaire etc., tout cela pousse d'ailleurs bon nombre de personnes à partir à l'étranger.
Concernant l'histoire en elle-même, j'ai parfois été un peu déroutée du passage du récit présent aux souvenirs passées de Pêche, puisqu'il n'y a aucune démarcation entre les deux dans le récit en chinois (il me semble que dans la version française il y a eu des espaces entre les deux).
Autre petit bémol, le roman est assez court, je n'ai malheureusement pas eu vraiment le temps de m'attacher aux personnages. Je les aurais d'ailleurs bien suivis plus longtemps.
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Je tiens, dans un premier temps à souligner l'excellent travail de traduction, et parfois d'adaptation de Brigitte Duzan, de même que la beauté des aquarelles qu'elle a réalisées pour illustrer cette version française. En début d'ouvrage, elle nous présente les personnages principaux, avec leur nom dans le texte original, et celui de la version française, expliquant au besoin le choix de différence. Si on ajoute les quelques annotations, le travail de la traductrice nous permet d'entrer avec plus de facilité dans l'atmosphère de roman.
Parlons de cette atmosphère justement. On se trouve dans une clinique pour mères porteuses, tout à fait illégale, avec des femmes en situation précaires, encadrées par des hommes qui ont tendance à abuser de leur pouvoir. Ça aurait pu donner un roman pesant, difficile à lire, mais pas du tout, car les femmes « reproductrices » font preuve non seulement d'envie de se battre et de ne pas se laisser opprimer, mais aussi et surtout d'humour, chose que je n'ai pas souvent rencontré dans les romans contemporains chinois qu'il m'a été donné de lire… Humour souvent noir, parfois féroce, mais qui rend la position de lecteur plus supportable face au sujet traité ici.
C'est Pêche qui nous raconte la vie au Paradis. On ne sait pas trop comment elle est arrivée là, mais on comprend rapidement qu'elle est non seulement muette, mais aussi qu'elle semble avoir un retard mental assez prononcé. le lecteur se trouve donc dans sa tête, où c'est parfois un peu le bazar… elle est en train de raconter une journée au centre, et un événement la fait zapper et se remémorer son passé plus ou moins proche. Il n'est pas toujours évident de se repérer dans l'espace et le temps, d'autant plus que, par moments, elle laisse la parole aux autres, ce qui donne des échanges assez long sans qu'elle s'exprime à la première personne.
Le choix d'une héroïne simple d'esprit et muette est très judicieux, car de par ses handicaps, personne ne se préoccupe de la présence de Pêche dans une pièce, elle voit et elle entend tout. La vie, même la plus intime, continue en sa présence comme si elle n'était q'une petite souris que personne ne voit. On est très proche du personnage, puisque dans sa tête, mais on ne sait pas pour autant réellement ce qu'elle pense de sa présence au Paradis. Elle a l'air de la vivre comme elle vivrait une autre vie, subissant mais sans vraiment souffrir… Tant qu'elle a son chien avec elle, pas grand chose ne semble pouvoir l'atteindre.
Ce détachement dont elle fait preuve, certaines des autres femmes aimeraient en être capables, mais il est parfois cruel de prêter son corps pour de l'argent. Pour quelques-unes, ça s'arrête là, mais pour d'autres, c'est bien plus douloureux. Leur parcours est souvent chaotique jusqu'à leur arrivée au centre : abandon, viol, prostitution, misère sociale et/ou affective… les raisons de leur venue sont aussi nombreuses que les pensionnaires, ce qui nous donne un panorama de la société moderne chinoise sans fard. le communisme et l'ouverture au capitalisme se heurtent de plein fouet, et sans surprise, ce sont comme trop souvent les femmes qui trinquent le plus. Jusqu'à pour certaines louer leur corps pour de l'argent, bien que la discipline très stricte serve d'excuse pour que les amendes pleuvent, emplissant encore un peu plus les poches du « président », et amputant à chaque fois le salaire qui a motivé la présence de ses femmes au Paradis. Nom plus que cynique pour cette clinique. Paradis pour les futurs parents qui payent, peut-être, mais Paradis pour les « reproductrices », pas sûr…
J'ai beaucoup aimé ce petit roman. Petit par la taille, moins de deux cents pages, certes, mais fort, percutant. Il n'en aurait pas fallu beaucoup plus pour basculer dans l'écoeurement face à la situation des femmes, et passer de percutant à dur à lire. Car ce n'est pas une lecture facile de par son sujet, mais elle est traitée avec à la fois de la poésie et de l'humour, et l'adaptation ainsi que la traduction facilitent la compréhension de la situation psychologique de ces femmes. Une vision crue de la société chinoise, qui m'a appris beaucoup...
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Bienvenue au Paradis, c'est le Président Niu qui le dit. Un Paradis pour les femmes qui veulent gagner de l'argent rapidement. Il suffit qu'elles deviennent des productrices. Il faudra alors attendre neuf mois pour que ce produit soit viable et vendable. Mais attention, discrétion oblige, il ne faut pas trop l'ébruiter car on risquerait de faire fermer ce florissant commerce. Pour cela, vous trouverez des gardes postés aux sorties, un général et un caporal prêts à faire régner l'ordre et à se servir au passage, des barreaux aux fenêtres et un règlement strict pour votre bien.

A travers les yeux d'une femme simple d'esprit et muette, Wenshui, recueillie et exploitée comme productrice, nous entrons dans cette clinique illégale. Nous y découvrons une critique douce amère de la société de consommation plus particulièrement l'engouement capitaliste de la société chinoise qui n'hésite pas à exploiter tout ce qu'elle peut exploiter pour faire des profits.

Le filtre de cette femme nous permet de rire parfois des situations mais on comprend bien vite l'horreur de tout ceci. Bien écrit, j'ai été parfois géné pour suivre le cour des évènements car Wenshui mélange ce qu'elle vit avec ce qu'elle a vécu, et parfois la frontière entre les deux est difficile à cerner.
Le travail de traduction est bon et nous permet de mieux comprendre les subtilités de la langue chinoise. Enfin, des estampes de l'auteure parsèment le roman et nous offres des pauses de grâce.

Merci à Babélio et aux éditions Picquier de m'avoir fait découvrir ce livre.
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Dans une clinique clandestine de mères porteuses en Chine, des femmes sont réunies pour donner naissance à des enfants de couples en mal de maternité ou voulant un deuxième enfant alors que la politique de l'enfant unique sévit encore.
Au Paradis, le directeur, Niu, impose des règles strictes voire carcérales, souvent absurdes, et pensent avant tout à faire grossir son portefeuille et à satisfaire sa maitresse, plutôt qu'au bien être des pensionnaires. Chaque femme enceinte, au doux surnom de fruit, suit un cursus établi à l'avance selon l'avancée de la grossesse. Chacune réagit différemment mais toutes sous des airs de compliance finissent par enfreindre le règlement.
Pêche, la narratrice, est muette et un peu simple d'esprit. Issue d'un milieu rural pauvre, son vrai nom est Wenshui et son parcours dramatique. Devenue orpheline, elle a été repérée pour servir cette cause...

Un roman inclassable, un peu étrange comme l'est son histoire.
Le récit de ces instants de vie communautaires particuliers, tantôt drôle, tantôt dramatique, parsemés de violence silencieuse et de souvenirs d'enfance, fait prendre toute la mesure de la cruauté du pouvoir de l'Homme et de l'argent.
Des personnages hauts en couleurs, une description de leurs sentiments toute en finesse, un roman sensible à l'atmosphère décalé qui aborde la question de la GPA de façon originale.
Intéressant.
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Ce court roman nous emmène dans une clinique illégale de GPA en Chine.

Le directeur répète inlassablement qu'il a créé un paradis : les femmes sont soignées, payées, nourries et blanchies. de quoi se plaignent-elles ? Pourquoi ne respectent-elles pas les règles du centre ?

La narratrice, une femme un peu simple d'esprit, va nous faire découvrir avec son regard ces femmes enceintes qui l'accompagnent. Elle, c'est un peu particulier, elle a été ramassée dans la rue. D'autres sont des femmes diplômées de l'université, ou des mères de famille, qui ont besoin d'argent. Comme dans les anciens bordels, toutes les femmes se surnomment par un nom de fruit : il y a pêche, poire des neiges, fraise, etc.

J'ai apprécié l'idée du roman, sur un sujet de société où le débat est encore ouvert. Tout n'est pas noir ou blanc : certaines des femmes du roman sont en effet très heureuses de l'existence de la clinique. Mais, ce qui m'a déplu c'est plus la forme. Les pensées de la narratrice sont confuses, elle mélange les époques (à la clinique et son enfance). J'ai du m'accrocher pour finir la lecture, je n'ai pas été happée par ce livre.
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Petit bijou de poésie avec une écriture délicate et glaçante.
Le corps décrit comme moyen de production et la femme comme productrice, vue à travers les yeux de l'innocence incarnée.
Une lecture qui dégage une lumière froide, illustrée de magnifiques illustrations à l'aquarelle qui traduisent bien les kilomètres qui séparent l'écriture de son sujet, qui pourraient presque être, dans ce livre, deux entités distinctes.
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