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Critique de kuroineko


Par approximation phonique, le titre Abimagique m'a renvoyée vers celui du dessin animé Emi Magique. Tout ça pour dire que la fichue chanson du générique m'a trotté dans la tête tout au long de ma lecture (🎼Tourne, tourne destinée/ Et tes rêves vont s'exaucer🎶).

Ici aussi il est question de magie. Abimagique, le surnom qu'elle s'est donné, a le look gothique, la silhouette voluptueuse et un mode de vie qui mélange philosophie New Age, tantrisme, véganisme et Wicca. du moins est-ce ainsi que la voit Carl, le Tu de l'histoire. Il est rare qu'un auteur se lance dans une narration à la seconde personne du singulier et au présent de l'indicatif. Ça peut vite être casse-binette si l'écrivain se montre maladroit. Avec Lucius Shepard aux manettes, ça passe très bien et l'on se fait très vite à cette particularité narrative.

La novella se place dans le domaine du fantastique, avec tout le flou et le doute que ce genre littéraire comporte (qu'on pense à La Vénus d'Ille de Mérimé, un merveilleux exemple). Comme l'interlocuteur de l'auteur est Carl, jeune homme doctorant en sciences, beaucoup de choses nous échappent autant qu'à lui, délicieuse frustration du genre.

Lucius Shepard figurait déjà dans l'excellente collection Une heure-lumière des éditions Belial, avec une novella d'ambiance gothique victorien, Les attracteurs de Rose Street. Son Abimagique renouvelle le plaisir de sa découverte. A déguster sans hésiter, c'est un pur régal!
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