AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Ecarlate


Ah, Lucius Shepard… On est déjà séduit par le titre. Dès les premières pages cet auteur nous envoûte. On est en Amérique centrale, on suit pas à pas David Mingolla, soldat US venu faire une guerre contre les castristes pour on ne sait plus trop quelle raison (précisions que Life during war time date de 1987, sorti d'abord chez Robert Laffont, dans la collection Ailleurs et Demain en 1988). Les descriptions sont magnifiques de couleurs, de sons et d'odeurs, même la chaleur est retranscrite. On a envie de tout raconter tellement on se laisse prendre, alors concentrons nous sur l'aspect SF. Les belligérants se livrent aussi une guerre de l'esprit, avec un service psy, pour les USA, et la Sombra, pour les rebelles. Tous deux recrutent dans chaque camp. Ainsi David Mingolla se retrouvera dans un camp (ah, son instruction est une merveille, les descriptions des « pénétrations psys »), et Debora, la femme qu'il aime, dans l'autre. Il aime d'ailleurs très physiquement, car il y a beaucoup d'érotisme dans ce roman. Mais quand on commence à manipuler les esprits, comment être sûr de garder son libre arbitre ?
Il n'y a rien a jeté dans ce livre. Concernant l'oeuvre de Shepard, c'est un livre majeur. En effet, on retrouve peu ou prou l'ambiance et des nouvelles de la Zone de feu émeraude, aux soldats bardés de technologie au prise avec la guérilla. On retrouve la Patrouille perdue, et les types complètement shootés qui deviennent Samy, de vrais fauves. En face, chez les rebelles, il y a ceux qui croient encore à la cause, et les autres, les désabusés. Et nous, lecteurs, nous sommes pris dans cette gangue poisseuse qui nous ronge telle une fièvre. Shepard, c'est du sûr, du pur.
Commenter  J’apprécie          31



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}