L'honneur de Preston

Le respect de la parole donnée, c’est à ça qu’on reconnaît un homme.

C'était une rage impuissante, que je ne pouvais retourner contre personne et qui exploserait sans direction où aller, avant de rentrer en moi à nouveau.

Et j'étais le plus heureux des hommes, parce qu'à présent, elle me les confiait tous.

- Je t'ai attendue si longtemps, Lia. Si longtemps, ai-je réussi à dire d'une voix étranglée.
- J'ai envie de toi, j'ai envie de toi, j'ai envie de toi, murmurais-je.

- Le jour où j'ai couru cette course stupide, je t'aimais. La nuit où nous avons conçu Hudson, je t'aimais et je t'ai aimée toute cette dernière année et demie, même quand tu es partie et que je ne voulais plus t'aimer. Je t'aimais quand même. Je n'ai jamais eu le choix. Et je sais que tu dois avoir du mal à croire en mon amour après tout ce que je t'ai fait subir, mais c'est la vérité. Seigneur, c'est la vérité. Et si tu voulais bien me redonner une chance, je ferais n'importe quoi pour te le prouver. N'importe quoi.

- Un jour je vais partir, mais une partie de mon cœur restera ici. Avec toi

- Lia, ai-je dit d'une voix rauque, tu m'as manqué. Tu m'as manqué pendant longtemps, très longtemps.
Elle a entrouvert les lèvres et a cligné des yeux. Elle a exhalé un léger souffle.
- Toi aussi, tu m'as manqué.

Je me suis souvenu de ses paroles, celles d'il y avait si longtemps. Est-ce qu'elle m'aimait à cette époque ? "Un jour je vais partir d'ici, mais une partie de mon cœur restera. Avec toi."

Parce que longtemps au cœur de la nuit, ces mots, aussi mal employés qu'ils aient été, ont résonné dans la tête.
Fille de rien.
Fille de rien.
Fille de rien.
Moi.

Tu es jolie comme tu es. Ce sentiment m'a pénétrée avec un léger frisson. J'ai espéré qu'il penserait que c'était à cause de ma glace. Preston pensait que j'étais jolie ? Personne ne me l'avait jamais dit auparavant. J'ai baissé la tête et j'ai répondu doucement "ok".