Le Collectionneur de voeux

Clara avait l'impression de flotter au milieu d'un vaste ciel nocturne, avec les lèvres de Jonah comme seule ancre à la réalité, seul chemin pour sortir des ténèbres. C'était un baiser né d'un millier de rêves à la lueur des étoiles. Un baiser qu'elle ne voulait jamais terminer.

Il la voyait plus clairement avec la luminosité ambiante, la jolie forme de son visage en cœur, la beauté de ses grands yeux, l'élégance de ses pommettes et la lèvre sensuelle qu'elle mordillait en contemplant tristement par la vitre.
Et il eut mal. Son corps se serra d'un besoin si intense qu'il le priva de souffle. C'était sa Clara, cette si belle fille dans la vitrine, qui semblait profondément immergée dans ses pensées.

Jadis, il avait été un homme habitué aux feux de la rampe et, maintenant, il était l'homme qui dansait entre les rayons de lune.

Et quand il avait ses bras autour d'elle comme ça et qu'il la touchait, il n'y avait rien de plus important au monde. Ni les malédictions, ni les énigmes, ni les histoires de gens depuis longtemps disparus de cette terre. Ni les masques, les cicatrices, les murs et les choses qui le séparaient d'elle. Il n'y avait que sa tendresse, son coeur et sa voix. Que lui. Et elle.

Il était la beauté et la douleur, la gloire et la souffrance, la vengeance et la grâce, et toutes ces choses étaient décuplées dans leur force et dans leur signification, justement parce qu'elles avaient leur opposé.

Il était la beauté et la douleur, la gloire et la souffrance, la vengeance et la grâce, et toutes ces choses étaient décuplées dans leur force et leur signification, justement parce qu'elles avaient leur opposé.

Jonah aimait Clara, la femme qui avait passé des heures et des heures à répéter, avec assez de volonté pour danser maintenant comme un ange. Il l'aimait pour son cœur, pour son esprit, pour toutes les façons dont elle faisait du monde un endroit meilleur par sa simple présence. Il l'aimait purement, profondément et de chaque fibre de son être.

Elle s'était bouclé les cheveux, qui lui retombaient dans le dos en vagues luisantes, le bleu et le vert vifs de son masque faisaient ressortir le rose et la sensualité de ses lèvres, le seul trait de son visage qui se voyait bien. Dieu ce qu'il avait eu envie de l'embrasser, de la goûter…

Son regard se promena sur la mâchoire ciselée aux lèvres sensuelles et souriantes, sur les hautes pommettes, puis sur les yeux marron clair surmontés par une paire d'épais sourcils bruns. Grand Dieu.
Un visage digne des fantasmes et des contes de fées, créé pour les artistes, façonné pour la scène et les écrans de cinéma, les nuits étoilées. Ses cheveux, qu'il portait coiffés en arrière, étaient ondulés et d'un chocolat profond, épais, avec une implantation en V sur le front comme pour pointer vers la perfection de son visage.

Et quand il avait ses bras autour d’elle comme ça et qu’il la touchait, il n’y avait rien de plus important au monde. Ni les malédictions, ni les énigmes, ni les histoires de gens depuis longtemps disparus de cette terre. Ni les masques, les cicatrices, les murs et les choses qui le séparaient d’elle. Il n’y avait que sa tendresse, son coeur et sa voix. Que lui. Et elle.