Citations sur Léo, tome 1 (45)
« Pendant tous ces mois à fixer le plafond et à sonder mon âme, toi, Evie, tu étais le miracle vers lequel je revenais sans cesse, le miracle qui a fait qu’un jour, il y a longtemps, tu m’as choisi.
S’il te plaît, je t’en supplie, choisis-moi encore.
Je passerai le restant de ma vie à essayer de devenir assez bien pour toi. Je travaillerai jusqu’à ma mort pour t’offrir une belle vie, celle qu’une personne aussi belle que toi mérite. Je te prouverai que l’éternité n’est pas un simple mot, ce n’est pas seulement la mesure d’un temps indéfini. Tu verras que je chérirai ton cœur jusque dans l’éternité.
Avec toi pour toujours, Leo »
p222
Tout de même, j’ai du mal à croire que cet Apollon qui m’épie me veuille du mal. Je suis peut-être naïve, mais c’est ce que mon instinct me souffle. Qui plus est, c’est plus le genre à qui on demande (qu’on supplie éventuellement) de nous entraîner dans une allée sombre que celui qu’on asperge de gaz lacrymogène.
De minuscules étincelles s’allument autour de nous, et je frissonne imperceptiblement. Il se décale plus près de moi et prend mon visage entre ses mains. Il me regarde droit dans les yeux, et ses lèvres murmurent, à quelques centimètres des miennes.
– Je vais t’embrasser maintenant, Evie, et ça voudra dire que tu es à moi. Ça m’est égal que nous soyons éloignés loin de l’autre. Tu es à moi. Je t’attendrai. Et je veux que tu m’attendes. Promets-moi que tu ne laisseras personne d’autre te toucher. Promets-moi que tu ne te donneras à personne d’autre qu’à moi.
Plus rien n’existe autour de nous. Il n’y a plus que nous, assis sur un toit dans la nuit de novembre.
– Oui. Oui, oui, un million de fois oui.
L’écho de mes murmures se répercute dans ma tête.
Il continue de me transpercer du regard, sans bouger, et j’ai envie de lui hurler « Embrasse-moi tout de suite ! » L’impatience me grise tant que j’en ai le tournis.
Puis ses lèvres pressent les miennes, et ÇA, c’est un baiser. Tendre au début, ses douces lèvres pincent délicatement ma bouche. Puis un changement s’opère en lui, et il se met à tracer le contour de mes lèvres du bout de la langue, comme pour me demander la permission d’entrer.
Ce que je sais de toi, c'est que les gens qui ont la chance de gagner ta confiance et ton amitié te défendraient bec et ongles. C'est parce que tu donnes de ta personne, et ils savent que quand tu franchis ce pas, ils ont gagné beaucoup. Aussi, Evie, quand tu te détournes de quelqu'un même d'un inconnu, tu dois savoir qu'il te suit du regard. Et je vais te dire pourquoi, parce que je l'ai ressenti moi-même. C'est parce qu'ils ne veulent pas voir la lumière que tu représentes, ta lumière, disparaître. Ils veulent la voir venir vers eux, et rester avec eux. (...) Alors, je ne sais pas quel est ton plat préféré et peut-être que je ne connais pas ta date d'anniversaire. Mais ce que je vois est beau, et ce que je ne connais pas de toi me donne envie d'en connaître plus.
[...] L'une des choses les plus marquantes qu'il m'ait dite, c'est : "Regarder le passé peut s'avérer douloureux, mais on a le choix entre le fuir, faire semblant de l'oublier ou tirer des leçons." Je l'avais fui et j'avais essayé de l'oublier. Rien n'avait marché. Il était temps que j'en tire des leçons.
Quand on a la chance de croiser une personne qui nous raconte une meilleure histoire, elle s'enracine dans notre âme et prend le dessus sur le triste récit de départ. Pour peu qu'on la laisse s'exprimer haut et fort dans son coeur, il devient une passion et un but. Et c'est une bonne chose, la meilleure qui puisse arriver. Parce que c'est la définition même de l'amour, ni plus ni moins.
– Tout d’abord, je crois avoir clairement dit qu’en réalité je considère ta vie comme un modèle de réussite. Et ensuite, ai-je besoin de te rappeler ce que tu m’as dit dans mon lit, il y a moins de vingt-quatre heures ?
Ouh là, il est en rogne.
Je cligne des paupières parce que j’ai dit beaucoup de choses, la plupart étant liées au plaisir de sentir ses mains et sa bouche et... Oh, non, je suis de nouveau excitée.
– Euh...
– Tu m’as dit que tu étais à moi, Evie. Ce n’était pas une simple partie de jambes en l’air. Ça n’a rien de banal pour moi. Je pensais que tu l’avais compris.
– Et alors ? Tu es mon petit copain ? C’est ça ?
– Petit ami, homme, amant, tu choisis le nom que tu veux, tant que ça signifie que nous prenons soin l’un de l’autre, même en dehors de la chambre. Et si je prends soin de toi, c’est normal que je te propose l’argent qui te manque pour réaliser tes rêves.
(p132/230)
Le monde est un vaste cirque. Parfois, on choisit son rôle, et parfois il nous est attribué.
Mais ta maman, elle a fait au moins deux bonnes choses. Elle t’a donné la vie, et elle t’a donné un nom de dame. Et ça, Evelyn, c’est exactement ce que tu es.
Peut-être que je suis comme un livre ouvert ou que l’amour a un effet loupe sur l’âme des êtres chers.