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Oristelle Bonis (Traducteur)
EAN : 9782702124963
352 pages
Calmann-Lévy (30/08/1995)
3.59/5   39 notes
Résumé :
Ce grand récit est un défi aux lois du genre romanesque, puisqu'il se présente comme l'autobiographie d'une femme dont la vie traverse le siècle : Daisy Goodwill, née dans le Manitoba en 1905 et morte en Floride au début des années 90. L'existence de Daisy Goodwill commence sous de funestes auspices : sa mère meurt en la mettant au monde, sans même s'être rendu compte qu'elle était enceinte. Le parcours de Daisy la mènera du Canada aux Etats-Unis : elle connaîtra l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Avec La mémoire des pierresCarol Shields nous relate la vie de Daisy Goodwill, de 1905 à son décès, sans référence au contexte politique du Canada ou des États-Unis, seulement les évènements de sa vie, maris, enfants amis.
Sous forme de journal, de mémoire, d'échanges épistolaires, de rubriques journalistiques Carol Shields reconstitue cette vie de façon composite, rendant universelle l'existence d'une héroïne au quotidien.
La lecture de cette biographie m'a un peu déstabilisée, alternant un style narratif sur le fil entre classique et caustique voire cynique me laissant perplexe quant à l'objectif de l'auteure : je pense qu'en insérant des photos (à mon avis trouvées à droite à gauche et ne correspondent en rien aux personnages évoqués) elle a dû bien rire, mystifiant son lecteur.
Une lecture agréable mais que j'ai trouvé un peu longuette sur la fin. Une mention spéciale pour la construction du roman très originale.
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Tout débute par un bel après-midi de juillet, au coeur du Manitoba, dans la cuisine de Mercy Stone Goodwill. Alors qu'elle prépare un pudding de Malvern, elle est prise de douleurs dont elle ne comprend pas la raison. Il s'avère que Mercy ne sait pas qu'elle est enceinte et en train d'accoucher; elle ne le saura d'ailleurs jamais vraiment puisqu'elle ne survivra pas.
Mais grâce à la présence d'un marchand ambulant et de sa voisine, Clarentine Flett, le bébé lui arrivera au monde sans problème.
Ainsi assiste-t-on à l'arrivée sur notre chère Terre de Daisy Goodwill, héroïne de ce roman qu'on suit jusqu' à ce que la vie la quitte. Une vie exposée sous forme d'autobiographie entrelardée de diverses interventions de personnages-témoins.
Carol Shields joue de manière subtile avec les formes de l'écriture du moi / du soi sans jamais se départir d'un humour qui donne sans cesse de la légéreté à la gravité de la vie.
On a droit à tous les chapitres d'une vie "normale" (cela existe-t-il ?), rempie de vie(s), de mort(s), de rencontres, de petits et de grands faits..., l'auteur allant même jusqu'à joindre des photos des personnages principaux (êtres de papier).
Le titre français rend compte de l'image de la pierre taillée, gravée, présente tout au long du roman, pierre faite de différentes strates comme la vie, qui retient, fossilise les choses.
Un très jolie roman, plein d'une poésie qui marie l'éphémère et le permanent, et met en scène de belles figures féminines, rendant compte de la condition de celles-ci, et de son évolution, au cours du XXème siècle.
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Simple, basique.
La mémoire des pierres est de ces romans qui vous racontent une vie.
Ici, le roman débute à la naissance de Daisy et se termine à la mort de celle-ci : simple, basique. Mais pas tant que ça.
⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
En plusieurs étapes : naissance, maternité, amour..., Carol Shields bâtit un véritable monde autour de Daisy Flett née Goodwill.
Échange de correspondances, théories des amies, de la famille sur certains évènements, incursions rares mais surprenantes de Daisy en tant que narratrice, plusieurs points de vue sont offerts, sans toutefois que l'on arrive à la cerner totalement.
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J'ai été sensible à l'humour léger de certaines situations, aux réflexions des personnages qui peuvent tout à fait faire écho à certaines de mes préoccupations, à cette façon de dépeindre un siècle en racontant l'histoire d'une anonyme.
C'est aussi un roman qui m'a énormément émue par moments et qui m'a fait pleurer par surprise sur la plage.
⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
Un Pulitzer dont je n'avais jamais entendu parler avant de me lancer ce challenge mais qui restera sûrement dans ceux dont je me souviendrai avec le plus de chaleur.
#ViventLesPulitzerOubliés
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L'histoire débute en 1905 à la naissance de Daisy Goodwill. Sa mère décède en la mettant au monde. le livre se termine en 1990 à la mort de Daisy. Nous traversons donc le siècle en compagnie de Daisy et toute une galerie de personnages qui ont fait partie de sa vie.

J'ai tout simplement adoré ce livre! Ça faisait longtemps que je n'avais pas dévoré un livre avec autant d'appétit! L'histoire m'a envoûtée même si elle peut paraître banale. Les rebondissements ne manquent pas, les personnages sont criants de vérité, impossible de s'ennuyer ou de rester indifférente. Carol Shields a un style unique, j'ai été impressionnée par l'originalité de son récit. Elle nous présente son histoire de différentes formes à travers des lettres, des photos, des narrateurs différents. On ne sait jamais à quoi s'attendre!
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je joins à cette lettre une mèche de cheveux de la petite qui, je l'espère vous apportera un peu de réconfort. C'est à vrai dire une mèche bien fine, avec une demi-douzaine de cheveux seulement, car Daisy n'en a pas encore de trop.
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Nous n'avons presque jamais prononcé le mot amour, entre nous. Je me suis parfois demandé si c'était notre différence d'âge qui donnait à ce mot un air incongru, ou bien si la raideur et la timidité de nos tempéraments respectifs nous en interdisaient l'usage.
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Sans le réconfort du corps prodigue de Mercy Stone, jamais, il le sait, il n'aurait appris à éprouver la réalité du monde ni à comprendre les finesses de sentiment et de pensée que d'autres considèrent comme un dû.
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Le professeur Flett n'a besoin que d'un peu d'attention féminine. D'attention aimante, pour être précis. Ne vous moquez pas de lui; plaignez-le plutôt, aimez-le.
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