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Critique de Edouard22


Traduction du Japonais par rené Sieffert
Monument de la littérature japonaise, le Dit du Genji rapporte de façon romancée la vie d'un prince "radieux" de la cour impériale japonaise.
D'un abord qui n'est pas des plus faciles, il analyse la vie et les comportements humains d'un façon encore très actuelle, avec une extrême finesse dans l'analyse des sentiments et psychologies. Il montre une société qui est certes à l'extrême pointe de la pyramide sociale, mais incroyablement raffinée et subtile comme en témoignent des pratiques et comportements tout-à-fait impressionnants :
- l'extrême recherche dans les vêtements et tenues ;
- le raffinement des musiques, que l'on voulait s'accorder avec le chant des insectes (cigales) environnants ;
- la sensibilité à la nature (que l'on ne peut comparer qu'à celle de Mary Webb) ;
- l'art subtil de se dissimuler derrière des paravents (pour les femmes), et d'essayer d'apercevoir les femmes (pour les hommes) ;
- la correspondance que les amants échangeaient, sous forme de courts poèmes (près de mille dans l’œuvre) exquis, calligraphiés avec art sur des papiers soigneusement choisis, souvent accompagnés d'une branche sélectionnée avec art d'un arbre en fleurs;
- l'extrême soin et prévenance que l'homme prend de la femme à conquérir (bien que ne lui demandant pas toujours son avis !), et qu'il conserve en même temps vis-à-vis de ses autres maîtresses, concubines et épouses déjà en place, et ce sur la très longue durée.
Un monument donc, impressionnant par le raffinement des moeurs (au XI° siècle) qu'il présente, et par la subtilité de ses poèmes.
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