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Critique de latina


Et moi qui pensais que le Japon était civilisé ! Ce roman de l'écrivaine Aki Shimazaki m'a totalement détournée de cette vision...

Takashi Aoki travaille, avec joie et fierté, dans une des plus grandes compagnies d'import-export du pays : la compagnie Goshima de Tokyo. Il y exerce la fonction de commercial, fonction qui lui prend tout son temps, car très souvent, il doit accueillir des visiteurs importants pour leur faire visiter quelques sites ou doit même partir à l'étranger pour établir des contacts avec des clients.
Sans oublier bien sûr « aller boire après le travail, qui est une coutume qu'on ne peut ignorer. Si l'on souhaite rester dans la même compagnie, il faut accepter ce mal nécessaire, car cette obligation régit les relations humaines au sein de la société japonaise ». Et c'est à partir de cette obligation que tout se grippe. C'est là que j'ai senti que la vie privée n'avait pas de poids, au Japon. Un homme marié qui désire rentrer chez lui après le travail pour passer du temps avec sa famille...est mal vu ! Il est écarté, mis au rancard !
Et ce n'est pas tout : le souci du client est tel que l'entreprise manipule (mal)adroitement ses employés dans leurs histoires de coeur. D'ailleurs, peut-on vraiment parler d'histoires d'amour quand tout est décidé à l'avance ? Takashi va en faire les frais, lui qui tombe amoureux d'une jeune fille travaillant dans cette entreprise...

Aki Shimazaki, à petites doses et très progressivement, distille le poison qui lentement, s'insinue dans nos veines d'Occidentaux. Au début du roman, je me disais que cette vie de cadre était tout à fait normale et épanouissante, puis au fur et à mesure, des indices viennent déposer le soupçon dans mon esprit, indices de plus en plus gros, qui éclatent finalement en un scandale impossible à accepter. Et pourtant, si !

L'amour ou le travail ? La famille ou les clients ? L'intimité ou la sociabilité à outrance ? Ces dilemmes, c'est la réalité au Japon !
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