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Critique de fanfanouche24


Je retrouve Yukô, la sympathique hôtesse de la société Goshima, qui a abandonné son amoureux "caché", Takashi Aoki, pour se résoudre à épouser le fils du prédisent de la banque Sumida, partenaire principal de la compagnie Goshima! [ voir "Mitsuba"]; Cette fois-ci , nous avons l'histoire racontée par Yukô, qui nous offre le vécu de ce 1er amour contrarié, après que nous ayons appréhendé la même histoire par la bouche de Takashi...

L'histoire débute avec l'anniversaire (13 ans) de la fille unique de Yûko (qui on l'apprend très vite, est l'enfant du 1er fiancé, Takashi), que le riche mari officiel a accepté d'élever comme son propre enfant, et cela dans le secret le plus absolu...

A l'anniversaire de sa fille, elle sympathise avec la mère d'une amie de sa fille, Mitsuba...Yûko est ravie car elle a peu d'amies, dans sa vie pourtant dorée... dans une famille riche et puissante . Toutefois, elle se sent aimée et respectée par son mari et des beaux-parents...

Cette nouvelle amie, Yoshiko... lui propose une journée de balade dans une autre ville... ce qui sera une très belle journée pleine de complicité, de découvertes culturelles, et aussi d'émotions... provenant d' une petite boite d'allumettes décorée par le mari de Yoshiko ..."artistique et érotique"...

Ce petit objet va être l'élément du suspens... de celui -ci adviendront des révélations assez saisissantes... qui bouleverseront, entre autres, l'existence conjugale de Yûko...

Autre récit qui soulève des réalités privées dérangeantes pour les convenances et les codes sociaux japonais: l'homosexualité, l'identité sexuelle, la bisexualité... et suprême tabou: la stérilité masculine...

"Ce que je supporte pas, c'est que je ne suis pas l'amoureuse de mon mari. Je l'aime, mais il aime quelqu'un d'autre. le pire, ce n'est pas la femme mais l'homme qu'il aime, l'homme que je ne peux pas devenir. Son mariage avec moi n'était-il qu'un camouflage ? Une douleur aiguë transperce mon coeur. (...)

C'est une question de priorité . L'amour ou les convenances. Pour eux, l'apparence d'être un couple importe plus que l'amour." (p.104- 106)...


En dépit des sujets délicats traités par l'auteure, la plume reste fluide, pudique,et poétique....Ce petit roman se trouve , cette fois, sous le symbole du Tsubuki [tige à sporanges de la prêle- Plante mystérieuse, très ancienne; Certaines espèces ressemblent à des bambous]

Un autre personnage célèbre...apparaît en filigrane continu du récit: Mishima, son talent d'écrivain, sa maison luxueuse (décorée abondamment mais sans aucun élément rappelant ou évoquant de quoique ce soit du Japon !], son homosexualité, son mariage
pour sauver sans doute les apparences ?!, un texte -"Une soif d'amour" qui divise Yûko et sa nouvelle amie, Yoshiko, dans leur appréciation de lecture...

Lecture qui parle , parmi d'autres sujets, de sexualité...et du poids des origines sociales... ainsi que des conflits dramatiques qui s'ensuivent !...
Des thèmes récurrents, qui se répètent aussi dans les destinées des personnages d'Aki Shimazaki...

Un autre excellent moment de lecture...qui aborde la société japonaise dans toutes ses sphères...sociales et privées !...
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