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EAN : 9782382811160
224 pages
Mangetsu (02/06/2021)
3.5/5   19 notes
Résumé :
D’abord moine bouddhiste dans la péninsule de Noto, Tohaku se rend à Kyoto pour tenter de devenir le disciple d’Einori Kano, peintre légendaire du Kansai. En vain. Mais il en faut plus pour le décourager, et la découverte que le jeune artiste va faire dans un château d’Azuchi en proie aux flammes pourrait bien changer le cours de sa vie.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Avec Le Mandala de Feu, je découvre un tout nouvel éditeur sur le marché du manga français : Mangetsu (branche manga de Bragelonne), un jeune éditeur assez ambitieux. A côté de titres tout à fait mainstream, comme Ao Ashi (sur le foot), il a tout de même fait le choix audacieux de titres plus intimistes comme Le Mandala de Feu, qui retrace la vie d'un célèbre peintre japonais du XVIe siècle. 

L'autrice, Chie Shimomoto officie depuis les années 2010 sur des titres historiques qu'elle publie dans des magazines seinen. Elle n'en est donc pas à son premier coup d'essai quand elle sort Le Mandala de Feu en 2016 dans le Comic Ran Twins - Sengoku Bushou Retsuden (de Leed Publishing), magazine spécialisé dans les titres historiques, que je découvre ici.

Le Mandala de Feu est un court oneshot dédié à la figure historique de Tohaku Hasegawa, un peintre ayant vécu au Japon entre 1539 et 1610, dont l'autrice retrace le parcours depuis la mort de Nobunaga jusqu'à sa propre mort. Je ne connaissais pas l'artiste avant de commencer, en revanche, lisant le Chef de Nobunaga d'autres figures ne m'étaient pas inconnues et j'ai été ravie de les recroiser ici, dans un titre qui se veut assez fidèle historiquement parlant.

Le oneshot s'étalant sur une période de vie assez longue du peintre a dû faire des choix et le premier d'entre eux fut de donner une teinte passionnée au récit comme l'indique le titre : Le Mandala de Feu. En effet, la narration et le rythme, tout comme le héros furent tout feu tout flamme. le récit avance très vite, est plein de fougue et de passion, et ne laisse pas de temps mort. J'ai beaucoup aimé et en même temps, j'ai été frustrée par ce tempo trop rapide. L'autrice ne laisse pas le temps de se décanter aux différentes phases que vit Tohaku. Ça va trop vite et ça manque un peu d'impact. Avec un tome ou deux de plus, cela aurait été bien mieux pour creuser tout ce qu'il y avait d'intéressant dans ce titre.

En effet, il regorge de thèmes que je juge passionnants. Il y a d'abord le rapport de l'artiste à son oeuvre, ses influences et ses contemporains peintres ; celui de l'artiste à son mécène commanditaire ; celui à sa famille et aux membres de son studio. Il y a également la question de l'époque agitée à laquelle il vit. le titre démarre quand même par le suicide de Nobunaga et l'incendie de son château à Azuki. On rencontre ensuite le grand maître du thé Soeki et on croise le grand peintre Eitoku Kanô, ainsi que le shogun Hideyoshi qui pris la suite de Nobunaga. Il y aurait énormément à dire sur leur oeuvre à chacun. 

Mais l'autrice a fait le choix de nous faire partager la passion de Tohaku avant tout. On vit la révélation qu'il connait d'abord face à l'oeuvre d'Eitoku, qui le fait passer de peintre médiocre à peintre reconnu. On le suit ensuite dans son ascension aussi bien sociale qu'intérieure et c'est cette dernière qui est la plus riche. Pour nous accompagner, l'autrice a glissé plusieurs références plus vraies que nature des oeuvres produites par le peintre. Elle nous transmet ainsi tout son génie et sa passion, mais aussi les difficultés rencontrées pour en arriver là et les problèmes occasionnés par cette passion débordante. La vie d'artiste, c'est quand même assez particulier. 

Le titre regorge de passages très philosophiques, avis aux amateurs, ce qui n'est pas forcément mon cas, car je trouve que cela détonne avec le caractère très vif de la narration et le côté un peu immature (presque comme dans un shonen) du héros. Cela crée un décalage marquant.

Les dessins sont de cet apanage, entre douce finesse et ardeur brûlante pleine de vivacité. J'ai adoré les passages où on plonge littéralement dans l'art de l'époque comme s'il était vivant. le rendu des intérieurs de palais et autres ateliers d'artistes sont riches en détails. Les personnages sont très expressifs, parfois même un peu trop, car il y a chez elle un goût pour l'exagération proche du théâtre kabuki lors de certains passages. Elle n'hésite pas non plus à se montrer bien rude, lors des événements historiques clés qui émaillent le récit (suicides, incendies, morts...). C'est vraiment une autrice agréable à suivre sur un titre historique. 

Je terminerai par un petit mot sur l'édition. J'ai été surprise par la légèreté et la souplesse de la reliure, que je ne crois pas avoir trouvé ailleurs, sauf erreur de ma part. A voir comme cela vieillit, car si j'ai éprouvé un vrai confort de lecture, je trouve la qualité un peu légère... Mais j'ai cru entendre que ce n'était que sur ce titre et que les autres parutions de l'éditeur étaient dans la norme.

Avec ce premier titre qui arrive chez nous, Mangetsu frappe fort pour moi. Il offre un oneshot, certes non dénués de défauts propres au genre, mais surtout très prometteur et bien ficelé qui met en avant une autrice dont j'aimerais lire les autres séries historiques. En proposant une oeuvre culturelle sur un peintre trop méconnu chez nous, il participe à notre enrichissement personnel. Pour ma part, étant en plein dans cette période historique dans mes lectures de manga, j'en fus ravie ! (A lire avec le Tigre des Neiges et le Chef de Nobunaga)
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Je n'avais pas prévu de l'acheter à la base, mais après lecture de plusieurs reviews très positives, j'ai été intriguée. Résultat des comptes, c'est un avis mitigé que je garde de ma lecture.
J'ai eu principalement eu un problème avec le protagoniste, que j'ai trouvé antipathique, voire superficiel. J'ai eu plus d'intérêt pour les personnages secondaires (le fils et le maître spirituel, je ne parle pas des femmes dans ce titre ou je vais m'énerver hahaha). Des personnages secondaires qui se sont mis en danger pour le héros. Un héros que j'ai trouvé d'un égoïsme sans nom. le trope de l'artiste torturé me touche assez peu je dois avouer. Là, cette image m'a carrément ennuyée puisque le protagoniste sortait difficilement de ce rôle et blessait son entourage par son manque de considération. C'était aussi un récit trop court pour saisir pleinement les changements qui s'opèrent au fil des ans. J'avais plutôt l'impression de voir un homme à différentes étapes de sa vie que son parcours au fil de sa vie (pas sûre que ce soit clair).
En revanche j'ai été plus charmée par le dessin. Il y a vraiment plusieurs belles planches, avec de temps en temps un cadrage plus métaphorique. D'autant plus que j'ai pris plaisir à comparer les peintures originelles et celles retranscrites dans le manga. D'un pont de vue culture et histoire de l'art, c'est un titre intéressant.
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ONE-SHOT
🏯🖌️🐲🖌️🏯
Si vous aimez les mangas inspirés d'histoires vraies, celui-ci devrait vous intéresser, puisqu'on y suit la vie de Tōhaku Hasegawa, un célèbre peintre japonais qui a exercé son art durant l'époque Azuchi-Momoyama.

C'est un artiste qui a connu la célébrité sur le tard et dans ces pages on va comprendre pourquoi.

Apparemment, il a su très tôt qu'il était fait pour peindre, pourtant, il n'arrivait pas à trouver l'étincelle qui enflammerait son coeur et par la même occasion, ses oeuvres.

C'est en contemplant la plus grande oeuvre du peintre Eitoku Kanô, en proie aux flammes dans le château de Nobunaga, qu'il va avoir une révélation.

Il va constater à quel point il est à la traîne, mais plutôt que de le démotiver, cela va le pousser à se dépasser. Par chance, sa route va croiser celle du « Saint du Thé » Sen No Rikyû une personnalité influente dans le milieu bouddhiste. Ce dernier va le recommander pour la peinture d'un plafond de temple. Très fougueux, Hasegawa ne va pas respecter les règles qu'on va lui imposer mais malgré ça, son oeuvre va être une totale réussite.
À partir de là, il va commencer à se faire une petite notoriété, ce qui ne va pas forcément plaire au peintre attitré du palais impérial…

Par la suite, on va découvrir que la vie de cet artiste a vraiment été compliquée avec des deuils très douloureux, des problèmes santé mais jusqu'au bout il va peindre…

Je ne connaissais pas du tout le nom de cet artiste mais après avoir été voir son travail, je me suis rendue compte que je connaissais beaucoup de ses peintures notamment celles avec les petits singes que l'on voit dans le manga.

C'est fou de se dire que ce mec a énormément douté de lui mais n'a pas lâché l'affaire et des siècles après sa mort on continue de parler de lui et des mangas sont consacrés à sa vie !

J'ai beaucoup aimé ma lecture vous le savez quand je commence à aller faire des recherches à côté c'est que j'ai beaucoup accroché. Apparemment on sait peu de choses sur sa vie, j'imagine que les auteurs ont dû un peu broder, mais c'est très plaisant à lire.

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Édité par les éditions @mangetsufr le 2 juin 2021, ce one shot est une véritable pépite !

Découvrez Tohaku Hasegawa, un légendaire peintre nippon qui n'a toujours pas dévoilé tous ses secrets.

Ce one shot nous laisse entrevoir ce qu'a pu être sa vie d'artiste, ses tragédies et ses émotions. Je n'ai pu retenir mes larmes en le lisant, tant les sensations sont intenses et m'ont poignardées en plein coeur.

Poétique, tragique, mélancolique, Un manga qui aborde l'art sous un angle à la fois passionnel et dramatique. Un récit puissant et émouvant qui ne laisse pas indifférent !

« Votre père peint… encore et encore… dans l'espoir de devenir un grand homme !»
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Le mandala de feu est un manga bien écrit pour un one-shot. Il résume la vie du peintre Tohaku Hasegawa, dans les "très" grande ligne.
Certains passage de sa vie mériteraient d'être plus approfondi, ce qui en fait une oeuvre intéressante mais moyenne à mon sens.
Cependant, cela peut être considéré comme une accroche si l'on veut s'intéresser au peintre et au peintures qu'il a réalisé.
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critiques presse (3)
BDGest
20 juillet 2021
Se lisant facilement et doté d'un graphisme agréable, Le mandala de feu constitue une jolie découverte.
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
19 juillet 2021
Shimomoto propose un trait dynamique assez "shonen" dans ses codes, très précis et maîtrisé, et une narration rythmée qui sait retenir notre attention sans se perdre en circonvolutions. La recherche historique qui accompagne le développement de l’œuvre est en outre remarquable : une grande minutie est accordée dans la reproduction des architectures, costumes, outils de l’époque pour coller le plus fidèlement possible à la période.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
MangaNews
07 juin 2021
Magnifié par le dessin spectaculaire de Shie Chimomoto, Enshoku No Mandara déploie l’histoire de Tohaku Hasegawa, peintre légendaire et sorte de réincarnation nippone du Caravage au sortir de la période Sengoku et de la destitution du dernier Shogun du Japon.
Lire la critique sur le site : MangaNews

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