5cm per Second, tome 2

Kanae est tellement amoureuse de Takaki. Celui-ci se montre prévenant, gentil avec elle mais semble toujours loin dans les étoiles, le gars inaccessible. Froid, il montre peu d’émotion mais accourt chaque fois que son amie a besoin de lui. Kanae qui tente de maîtriser les vagues avec son surf. Enfin, elle y parvient et pense que ce jour là est le bon pour avouer son amour à ce garçon ténébreux. La vie continue, nous retrouvons Takaki adulte. Il travaille comme ingénieur dans une société mais a le sentiment qu'il est dans une voie de garage. Il est assez taciturne. Il sort avec une jeune femme, Lisa, qu'il a rencontré lors d'un rendez-vous professionnel. Lisa est vraiment amoureuse de lui et aimerait que leur relation soit officiel. Mais Takaki ne s'engage pas. Il se montre gentil et prévenant mais il se livre peu et reste mystérieux. Quand Lisa veut lui forcer un peu la main en voulant le présenter à ses parents, Takaki prend la fuite. Il avoue enfin à sa maîtresse qu'il est resté prisonnier de son passé et d'une histoire d'amour platonique alors qu'il n'avait que treize ans…

Un manga bien romantique, tout en douceur, peut-être même trop doux que l'histoire d'un homme si nostalgique qu'il en fait souffrir les femmes qui l'entourent et qui tombent amoureuses de lui. Pourquoi ses amours de gosse le coince temps. On peut se poser la question. J'ai presque envie de lui botter le cul, à ce garçon. Rater sa vie juste pour un amour adolescent. D'autant plus qu'il est séduisant et que nombre de femmes lui ont déclarés leur flamme. Il est conscient qu'à ne rien leur dire, il les fait souffrir. Serait-ce une manière de se venger du passer. C'est lui qui s'était mis la barrière tout seul, en s'engageant dans le vide de toujours aimer celle que la vie professionnelle de leurs parents respectifs, finiraient par séparer. Les promesses de continuer de s'écrire, de garder le contact, avec un grand éloignement s'émousse avec le temps. Je me dit que si l'amour avait été vraiment fort entre les deux adolescents, ils auraient certainement surmonté l'épreuve de la séparation. Je ne sais pas moi mais l'amour, ça déplace les montagnes, raccourcit les distances, il faut simplement le vouloir et en avoir envie. Je trouve aussi la fin abrupte, décevante. Elle laisse plein d'interrogations, d'incertitudes, de non dits et de non accomplis. Le graphisme dans son ensemble est bon, le scénario patine un peu et devient lourd et ennuyeux. En même temps, la mélancolie n'est pas spécialement optimiste. Si j'avais apprécié le premier opus, ce deuxième et dernier tome me laisse sur ma faim. Lu en KINDLE avec une très belle numérisation.

Personnages :

Takaki Tôno : jeune garçon qui vit pour l'instant à Tokyo car ses parents déménagent souvent pour raison professionnelles. Il est assez solitaire et s'adapte difficilement à la grande ville. Avant Tokyo, il était à Nagano. Il est le premier à accueillir la nouvelle qui arrive à l'école, qui, comme lui, déménage souvent en fonction des mutations professionnelles de ses parents. C'est le personnage principal.

Akari Shinokara : jeune fille qui arrive à Tokyo car ses parents y sont mutés pour leur travail. Elle est un peu perdue mais rencontre dans sa nouvelle école Takaki avec qui elle se lie d'amitié. Les deux jeunes gens vont partager beaucoup de centres d'intérêt commun avant qu'elle ne déménage à nouveau pour Iwafume, une ville très éloignée de Tokyo.

Kanae : Jeune fille qui habite sur l'île de Tanegashina. C'est l'île d'où le Japon envoie ses fusées vers l'espace. Elle rencontre Takaki qui vient de déménager avec ses parents sur l'île et elle est amoureuse de lui mais n'ose pas lui avouer.

Lisa Mizuno : jeune femme japonaise que Takaki a rencontré en travaillant. Adulte, il habite et travaille à Tokyo et Lisa aussi. Elle est amoureuse de Takaki et sortent ensemble mais Takaki semble toujours garder ses distances avec elle.

Suite et fin de cette véritable valse mélancolique autour de l'amour passé, présent et futur, autour de ce jeu parfois cruel de la distance entre deux êtres chers... Une bonne conclusion pour une intrigue tout en finesse qui joue aussi bien sur la corde émotionnelle que sur le fil du suspense.

Ce deuxième tome conclut donc la destinée de Takaki Tôno et d'Akari Shinohara mais aussi de quelques autres personnages donnant à ce titre une atmosphère chorale avec une petite touche de croisée des destins. .

Je n'en dirais pas plus sur l'intrigue mais j'ai particulièrement aimé le fait que le scénario de Makoto Shinkai ne tombe pas dans une certaine simplicité, ne bascule dans un simple cliché des retrouvailles. Tout comme le premier volume, l'auteur joue aussi sur une certaine forme de suspense autour du quotidien des personnages, suspense dont le bouleversement était d'ailleurs amorcé dès le début du premier tome. Dans ce second opus, le temps passe mais les sentiments demeurent comme une encre indélébile. Mélancolique, ce second opus est aussi plus explicatif, décrivant à travers de plus importants dialogues l'état d'âme des différents personnages. C'est légèrement dommage car on perd un peu de ce précieux silence qui prédominait dans le premier opus. Cela n'empêche pas les thèmes chers au scénariste d'être parfaitement traités. On y retrouve d'ailleurs la symbolique du train présente dans le premier opus qui contribue à la force émotionnelle de ce titre.

Makoto Shinkai a confié son scénario à Yukiko Seike, une mangaka totalement inconnue qui mériterait davantage de reconnaissance. Yukiko Seike apporte graphiquement une belle sobriété à ce titre et un découpage intense qui met en valeur les scènes les plus poignantes. Peut-être même davantage que Makoto Shinka qui avait déjà signé le film d'animation original, je trouve que le travail de Yukiko Seike mérite d'autant plus d'éloges et, spécialement, dans le cadre d'une adaptation manga qui aurait pu passer inaperçue.

Notons toujours la qualité éditoriale de chez Pika qui a composé un agréable jeu de miroir pour ce diptyque rien qu'au vu de ses couverture paisibles et mélancoliques.

Ce second opus clôt avec une belle justesse ce slice of life délicatement touchant. Dans la veine dE Your Name, Makoto Shinkai signe une nouvelle intrigue autour des amours à distances et des rencontres fortuites sous l'image symbolique et puissante des trains qui passent. Notons la performance de Yukiko Seike qui a su faire de cette adaptation un manga remarquable.

J'avais beaucoup aimé l'ambiance du 1er tome, avec un rythme lent, envoûtant, accompagnant Takaki de sa découverte de l'amour.

Nous le retrouvons dans ce second et dernier tome alors qu'il est désormais adulte. Nous découvrons qu'il est ingénieur et non astronaute, mais que sa passion ne l'a pas quitté.
L'ambiance reste feutrée, avec peu de dialogues et une émotion qui passe principalement par les illustrations. Toutefois, il ne se déroule finalement pas grand chose dans cette suite et je suis rellement restée sur ma faim.

Nous constatons que son amour d'enfance a des conséquences sur ses relations avec les femmes une fois adulte. Nous suivons également plusieurs de ces femmes qui l'ont aimé et avons découvert qu'il en était de même pour elle. Mais rien de plus...
Ce manga n'a finalement pas de fin, comme si l'auteur ne s'intéressait pas à la finalité de cette histoire, mais aux handicaps émotionnels portés par ses personnages.

J'ai dû vérifier à plusieurs reprises qu'il s'agissait bien d'une duologie, tant la dernière page de ce manga est déconcertante. Aussi, si je suis un peu déçue de la tournure prise par l'histoire, cela ne m'a pas empêché d'apprécier la belle plume et l'ambiance si particulière de Makoto Shinkai que j'adore.

Une lecture décevante.
Si le premier tome m'avait convaincue et donnait envie de voir les deux héros se retrouver, je n'ai pas compris où cette suite devait me mener.
Tout d'abord il y a Kanae qui est folle amoureuse mais pour rien, ce qui peut se comprendre si Takaki est toujours amoureux de la première fille...mais l'on apprend que ce n'est pas le cas. En fait, c'est juste qu'il s'en veut de ne plus l'aimer ?! C'est naze comme explication. D'autant plus qu'il ne choisi pas non plus celle avec qui il vit depuis 3ans. Tout ceci pour ne même pas retrouver celle du début ?! Et cette fin trop bizarre ! Kanae qui a enfin quelqu'un qui l'aime (seule partie que j'ai aimé), et quoi ? Genre elle tombe sur l'autre et d'un coup il voudrait d'elle ? Pourquoi il aimerait plus celle-là que celle d'avant? Je ne comprend pas où l'auteur veut en venir.
Bref, j'ai été déçue.

Sansplus/20.

Après mon coup de coeur pour le premier opus, j'avais hâte de me plonger dans cette suite à la tonalité si différente. J'ai trouvé ce second tome riche en émotions, hélas j'en suis ressortie moins enthousiaste qu'à la lecture du tome précédent.

Le style est authentique, très touchant et l'histoire nous heurte page après page. J'ai eu du mal avec cette notion de fatalité, et pourtant c'est criant de vérité.

Les vies de nos personnages s'entremêlent et j'ai vraiment été troublée par cet ensemble assez brouillon par moment. C'est une histoire très poétique tant sur le fond qu'à travers les dessins d'une grande finesse. Les années passent et cet amour interfère toujours dans les choix de nos personnages. On comprend aisément qu'un tel amour laisse une empreinte indélébile. Et c'est ce qui rend l'histoire très belle.

Le cheminement de l'histoire est vraiment perturbant par moment, je vous avoue que j'ai été perdue dans mes pensées, je ne sais pas vraiment si j'ai réussi à percevoir toutes les nuances de cette histoire. Les messages qu'elle souhaite transmettre.

En bref, un second tome mélancolique et onirique. Ce récit m'aura marqué même si cette suite m'a moins enthousiasmé que le premier opus. Les dessins et la sensibilité de l'histoire en font une lecture originale et qui pousse à la réflexion.
Lien : http://encore-un-manga.com/2..