L'étoile et le croissant

Après avoir battu Netanyahou en 1999, Ehud Barak constitua un gouvernement de coalition branlant et avança rapidement vers un compromis majeur avec Arafat.
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Il somma quasiment Arafat d'accepter des conditions plus favorables que celles qu'un dirigeant israélien avait jamais envisagées : 96 % environ de la Cisjordanie et de la bande de Gaza ; le démantèlement d'un grand nombre de colonies juives ; le contrôle de la plupart des quartiers arabes de Jérusalem-Est ; une souveraineté partagée complexe sur un lieu saint des deux religions : le mont du Temple pour les juifs, Haram al-Sharif pour les musulmans.

Si ce n'est pas 100 % de Jérusalem et 100 % de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, c'était la meilleure proposition jamais faite aux Palestiniens, et dans un camp comme dans l'autre, on avance de multiples théories sur les raisons du refus d'Arafat...
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Aussi, lorsque Sharon se présenta contre Barak dans un climat de violence, les élections furent boycotter par presque tous les Israéliens arabes et par de nombreux juifs de gauche qui eurent l'impression qu'on leur proposait deux choix pareillement indésirables.
Sharon gagna avec près des trois quarts des voix. Arafat et ses tireurs - qu'il ne contrôlait pas tous - avaient réussi à relancer la carrière politique de l'Israélien qu'ils détestaient le plus et à l'installer dans le fauteuil de Premier ministre.