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Critique de ssstella



"Docteur en philosophie et physicienne de formation, Vandana Shiva est une militante féministe et écologiste indienne, qui a notamment reçu le prix Nobel alternatif en 1993. Opposante historique aux OGM, défenseuse infatigable de l'agriculture biologique, elle a créé l'association Navdanya pour protéger la biodiversité agricole indienne et lutter contre les multinationales qui la mettent en péril." Source : rabat de couverture

Le profit à tout prix nous mène à notre perte.

Les 1 % de la population les plus riches sont détenteurs (via des fonds d'investissement) de parts de multinationales qui ont pour principal objectif de faire toujours plus de bénéfices. Mais pour cela, le plus souvent elles extraient sans penser à demain, elles spolient et s'accaparent, elles polluent et empoisonnent les sols, elles trichent et escroquent, elles veulent orienter nos vies, elles manipulent des études scientifiques et discréditent celles qui ne vont pas dans leur sens. Tout cela se fait au détriment du reste de l'humanité et de la planète. Mais bientôt la planète ne pourra plus le supporter et ne sera plus vivable.

Dans ce 1 %, nous avons un des plus riches, Bill Gates, qui veut nous donner l'image d'un philanthrope avec sa fondation "Bill et Melinda Gates" qui oeuvrerait pour le bien-être de l'humanité. En réalité, sa fondation s'auto-alimente avec un fond d'investissement qui détient des parts dans des multinationales de la malbouffe (Mc Donald, Coca-cola), des énergies fossiles (BP, Total), des OGM et de la biochimie (Monsanto-Bayer), de l'armement (BAE System)... toutes bien peu philanthropiques. En regardant de plus près, toutes les activités de la fondation reviennent en finalité aux bénéfices de ces entreprises. Par exemple, la recherche sur des vaccins donnera lieu à des brevets et fourniront un bon retour sur investissement. Peut-on réellement parler de générosité ?
Une autres des lubies aberrantes du multimilliardaire avec quelques de ses amis : La géoingenierie... soit la gestion du rayonnement solaire ou d'autres types d'interventions, afin de modifier les conditions météorologiques et influer sur le système climatique terrestre... même pas peur de jouer aux apprentis sorciers !
Peu d'informations négatives circulent sur la fondation "Bill et Mellinda Gates", mais si vous voulez en savoir plus, voir le lien en bas de page.

Bill Gates, avec ses manières de vouloir tout contrôler et d'essayer de transformer le monde à son idée, s'il est un des plus puissant n'est pas seul, et tout ce 1 % de la population la plus riche nous fait peur avec...

- leurs méthodes pour faire de l'argent avec l'argent, en le détournant si possible de toutes contraintes financières (impôts), avec des écarts disproportionnés par rapport aux 99 % de la population qui gagnent, parfois difficilement, de l'argent avec un vrai travail. (1)

- leurs façons d'accaparer la technologie de nombreux domaines (génie génétique, information, communication, big-data, etc.) pour se trouver en position dominante et mieux tout canaliser vers ce qu'ils désirent. (2)

- leurs comportements pour imposer leurs solutions sans tenir compte de certaines évidences ou d'études sérieuses faites par des scientifiques indépendants. (3)

- leurs influences sur les gouvernements pour faire changer des lois, des réglementations pour gagner des monopoles, étendre leurs marchés et toujours faire grossir leurs fortunes. (4)


Loin de vous avoir tout dit, je vous engage à vous informer, à lire ce livre... et peut-être à réagir comme nous y engage Vandana Shiva, avec trois grands principes inspirés par le mahatma Gandhi :
le swaraj, ou la résurgence de la vraie liberté pour tous les êtres. (5)
le swadeshi, ou la résurgence de la véritable richesse, du véritable travail et du bien-être. (6)
le Satyagraha ou la résurgence de la véritable résistance et de la véritable démocratie. (7)

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Quelques extraits de 1 % reprendre le pouvoir face à la toute-puissance des riches :

1 - "437 des plus grosses sociétés étaient des sociétés financière en 2014 et leurs actifs étaient cinq fois plus importants que ceux des sociétés d'autres secteurs. À la suite de la crise fiancière de 2008, le 1 % le plus riche de la population a accaparé 95 % de la croissance mondiale, selon le Wall Street Journal. Et pendant que les citoyens ordinaires perdaient leur emploi et leur maison et n'avaient plus ni retraite ni sécurité, ceux qui jouaient sur les marchés financiers s'enrichissaient." p. 46

"Tandis que la fortune des 62 personnes les plus riches du monde augmentait de plus de 45 % entre 2010 et 2015 - soit une hausse de 542 milliards de dollars -, la richesse de la moitié la moins aisée de l'humanité chutait d'un peu plus de 1 000 milliards de dollars dans le même laps de temps, soit une baisse de 38 %." p46


2 - "Les milliardaires et autres barons pillards qui sont apparus ces vingt dernières années commencent par mettre en place leurs propres stratégies d'investissement et économies de rentes qui reposent sur les royalties tirées des brevets déposés sur les semences, les logiciels et les algorithmes destinés à traiter le big data. La spéculation, la prédation et les rentes sont leurs sources premières de profit. Une fois que cette richesse déraisonnable est concentrée entre les mains de 1 % de la population - il s'agit de "richesse sans travail" qui s'accroît bien plus vite que celle de l'économie réelle, fondée sur une production tangible -, les fonds d'investissement détenus par ces mêmes personnes peuvent prendre des parts importantes dans des multinationales et orchestrer des fusions pour réaliser davantage encore de bénéfices. C'est ainsi que s'est déroulée la fusion entre Monsanto et Bayer." p. 52 et 53

"Chez Monsanto, on utilise la technologie pour pirater les semences résilientes au climat mises au point par les paysans et transformer les données sur le climat et les sols en véritables marchandises destinées à de nouveaux monopoles en les associant à des offres d'assurances. La multinationales estime à 3 000 milliards de dollars le marché potentiel d'une telle agriculture regroupant données, assurances, semences et produits chimiques." p 74

3 - "Aujourd'hui, non seulement le vieux cartel toxique continue à exister grâce à ces fusions colossales, mais il s'aventure au-delà des semences, des pesticides et des engrais chimique, pour s'intéresser au matériel agricole, aux technologies de l'information, aux données sur le climat et sur le sol ainsi qu'aux assurances dans l'espoir d'exercer un contrôle total sur notre alimentation quotidienne. Il est mû dans cette implacable démarche par le para‎digme du profit à tout prix. Et alors que la science est malmenée et la vérité violée, ces multinationales qui prospèrent grâce aux guerres utilisent le terme "science" (sans toutefois mettre celle-ci en pratique) pour étendre leur empire et délivrer le message trompeur suivant : sans ce cartel toxique et ses poisons, la population mondiale mourrait de faim." p. 73

4 - "La fin de l'année 2016 a en effet été marquée par une tentative concertée destinée à imposer une économie numérique en Inde au moyen d'une "interdiction des liquidités". Ceux qui n'avaient ni smartphone ni carte de crédit sont devenus du jour au lendemain des "barbares de l'ère numérique" qu'il a fallu "civiliser", "éduquer" et remettre dans le droit chemin. [...] Dans une économie monétaire, un billet de 100 roupies qui change de mains même à 100 reprises reste un billet de 100 roupies. Dans le monde numérique, ceux qui contrôlent les transactions au moyen de réseaux numériques et financiers gagnent de l'argent à chaque stade des 100 transactions." p. 120 et 126

"Le plus inquiétant n'est pas le contenu proposé par Bill Gates et David Christian, c'est le fait que quelqu'un qui n'a aucune formation en histoire ni en pédagogie puisse avoir une idée, un matin, sur son tapis de course, et que peu de temps après, l'instruction de milliers d'enfants soit modifiée pour satisfaire son dernier caprice, et ce en raison du pouvoir économique colossal qu'il exerce. Extrait d'un article de Katherine Edwards, intitulé "pourquoi il faut avoir peur du programme Big History financé par Bill Gates"." p 139 et 140

5 - "La vie n'est pas une pyramide dont le sommet est soutenu par la base. Elle est un cercle océanique dont le centre est l'individu, toujours prêt à périr pour le cercle des villages jusqu'à ce que, enfin, le tout devienne une seule et même vie composée d'individus, jamais agressifs ni arrogants mais toujours humbles, partageant la majesté du cercle océanique dont ils font partie intégrante. Ainsi, la circonférence la plus extérieure n'exerce aucun pouvoir sur le cercle intérieur pour le broyer, mais insuffle de la force à tous ceux qui le composent, tout en y puisant elle-même son énergie. Gandhi " p. 159 et 160

6 - "Dans notre économie mondialisé, ce qui est "bon marché" est en réalité extrêmement cher pour peu qu'on calcule le véritable coût des produits. le véritable coût social et écologique de l'agriculture chimique a ainsi été estimé en Inde à 1.3 milliard de dollars par an. Si les décès des paysans indiens qui cultivent le coton Bt et ceux des femmes qui travaillent dans les usines du Bangladesh étaient intégrés dans le coût de ce que nous portons, nous ne pourrions pas nous permettre d'acheter les vêtements "bon marché" des grandes chaînes. de même, si la destruction des petites exploitations, le déracinement et le déplacement des communautés de paysans, la désertifications, la disparition de la biodiversité, la torture des animaux dans les élevages industriels, le dérèglement du climat et les épidémies étaient pris en compte dans le coût de ce que nous mangeons, la nourriture "bon marché", obtenue grâce aux produits chimiques et aux OGM de Monsanto, commercialisé par Cargill, transformée par Nestlé et Peps, vendue au détail par Walmart et Amazon, serait inabordable. Si le but des multinationales était réellement de nourrir la planète, elles ne feraient pas interdire les démarches alternatives et durables. p 162

7 - "le satyagraha, c'est la démocratie la plus aboutie mise en pratique, un "non" opposé en pleine conscience en vertu du devoir moral de non-soumission à une législation inique et violente et à des processus non démocratiques relevant de l'exploitation. Les obligations morales supérieurs enjoignent aux citoyens de désobéir à des lois inférieures qui institutionnalisent l'injustice et la violence." p 164 et 165

Lien : https://www.wedemain.fr/La-p..
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