Lucie s'enferme dans une certaine solitude. Elle trouve les autres enfants inintéressants et puérils mais son père l'a forcée à partir une semaine en colo. Et c'est là qu'elle va rencontrer Mona.
J'ai adoré ce roman graphique jeunesse. L'ambiance, les deux personnages principaux et les thèmes abordés m'ont convaincue.
Ces deux jeunes ado un peu à part, un peu moroses, déjà lasses, ont su me toucher. Les dessins ont quelque chose d'envoutants, ça m'a parfois fait l'effet de regarder un vieux film. Et puis cette "bête" que Lucie ne veut pas laisser sortir est une métaphore très convaincante et touchante de ce que peuvent ressentir certaines personnes j'imagine...
En gros, les thèmes abordés sont la solitude, le secret, les attirances, la normalité, l'amitié, le deuil, l'amour et les jeux d'enfants. C'est beaucoup pour un roman graphique si court mais pourtant c'est fait avec brio.
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Un nouveau coup de coeur dans les nouveautés BD jeunesse du mois. Une petite bande-dessinée qui attire tout d'abord par sa qualité graphique et la très jolie gamme de couleur choisie, représentant bien l'adolescence compliquée que traverse le personnage principal.
Nous suivons donc Lucie en camps de vacances, envoyée contre son gré par son père. Un endroit qu'elle déteste jusqu'à la nuit, quand la jeune Mona vient la chercher pour arpenter la forêt.
C'est lors de ces nuits que Lucie doit faire face à ses démons, d'étranges sentiments qu'elle comparera à la malédiction du loup-garou.
Des sentiments qui éclosent une fois la nuit tombée, lorsqu'elle se trouve en compagnie de la belle Mona
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- Bon, pour récapituler les règles, on est là pour une semaine. On va essayer de kiffer. Si vous avez besoin de quelque chose, je suis là. Et si vous faites des conneries... Soyez assez intelligents pour que je vous chope pas en train de les faire.
[p12]
- Dire "mes parents sont divorcés donc je crois plus à l'amour", c'est comme dire "mes parents sont morts donc je crois plus à la vie". C'est pas parce qu'un truc est impermanent qu'il est insignifiant.
[p34]
— Moi je suis un enfant du divorce. Alors je crois vraiment pas à l'amour.
— Ça a pas de sens ce que tu dis. Dire « mes parents sont divorcés donc je crois plus à l'amour », c'est comme dire « mes parents sont morts donc je crois plus à la vie ».
C'est pas parce qu'un truc est impermanent qu'il est insignifiant.
Avec toi, j'ai appris qu'il y a des tristesses qu'on cultive, et d'autres qui changent le paysage. J'ai envie de cultiver autre chose maintenant.
La vie au village est si peu ample, et tous les jours il voit s'en profiler les limites, hautes comme l'herbe à la lisière des bois, répétitives comme les cercles concentriques dans les troncs des arbres.