Tartes aux pommes et fin du monde

Ce très court roman, qui se lit en une petite heure, est vraiment déroutant.

Ecrit à la première personne, il s'agirait presque d'un journal, peut-être enfantin. Une voix-off de comédie dramatique. En tous les cas est à l'oeuvre une force qui veut, à tout rompre, transcender la noirceur (qui va aller crescendo), au fil de la vie saccadée, racontée par fulgurances, d'un narrateur que je n'ai pu aimer qu'en le prenant franchement en pitié.

Je n'ai pas du tout été pris par ce roman. Les chapitres de quelques phrases m'ont laissé une étrange impression : on passe d'une poésie naïve peut-être touchante à une candeur franchement niaise et passablement agaçante. Trop peu de mots pour laisser le temps de s'émouvoir. Chaque phrase est presque trop pesée, chaque mot millimétré et l'ensemble, à mes yeux, est mécanique et glacial. D'une figure de style à l'autre, on hésite du coup entre profondeur et platitude.

Certains le trouveront délicieux, je n'ai pas du tout été séduit mais je reste convaincu qu'il s'agit là d'une forme de poésie ; je m'accuse donc de ne pas la recevoir. Et m'en remets à de plus fins amateurs.

Attirée par le titre, je n'attendais cependant pas grand chose de ce roman aux allures trop contemporaines pour mon goût. La lecture a confirmé ma frilosité pour ce récit philosophique empreint voire englué d'une indigeste candeur... Quelques jolies métaphores toutefois.

Petit moment de lecture assez sympathique même si je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher au personnage principal.

Si j'ai trouvé le récit réussi et la langue maîtrisée sur la première partie du roman, je me suis lassée très vite. Beaucoup de métaphores dans ce roman, un peu trop, et pas toutes subtiles. La seconde partie du livre m'a semblé lourde à ingérer. Dommage parce que le début était très prometteur. A suivre pour un second titre de M. Siaudeau.
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