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EAN : 9782897864828
220 pages
Ada éditions (09/07/2018)
3.48/5   28 notes
Résumé :
« Ce qui nous effraie tant de la folie est que nous la savons en nous. »
Philippe Durand est invité au luxueux Manoir des Cimes, fidèle reconstruction d'un bâtiment bicentenaire, de même que sept autres convives. Leur séjour ne tarde toutefois pas à devenir un effroyable cauchemar où rampe le mal et sa muse l'horreur. Des cadavres retrouvés disparaissent, des marques inexplicables couvrent planchers et murs, des cris résonnent au-delà des portes closes Compl... >Voir plus
Que lire après Au nom de l'horreurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Est-ce bien utile de commencer cette chronique par l'avertissement de rigueur, âmes sensibles s'abstenir ? A priori on jetant son dévolu sur ce roman on sait grosso modo à quoi s'attendre (pas vraiment un road-trip sauce guimauve sur fond de Bisounours). Et force est de reconnaître que le résultat est à la hauteur, c'est de la littérature horrifique pure et dure, avec son côté ouvertement gore assumé.

À la lecture on devine que L.P. Sicard est très à l'aise avec les différents mécanismes de l'horreur, mais il manque toutefois une réelle dimension psychologique pour assurer le grand frisson. Oui l'hémoglobine coule à flots, oui les morts brutales se succèdent, mais on assiste à ce jeu de massacre avec une certaine distance.

Le récit à la première personne devrait pourtant tendre à dynamiser l'intrigue, mais la sauce a du mal à prendre à ce niveau. La faute essentiellement à un style trop alambiqué, c'est agréable à lire, mais ça manque cruellement de naturel, que ce soit dans le choix des mots ou les tournures de phrases. Les envolées lyriques ne collent pas au genre horrifique ; ça donne au contraire au récit un aspect artificiel qui empêche le lecteur de s'impliquer dans le déroulé de l'intrigue. Un sentiment renforcé par la multiplication de sentences dignes d'une philosophie de comptoir tant elles sont d'une affligeante banalité.

Un récit à la première personne se fait souvent au détriment des personnages, c'est le cas ici. On partage les états d'âme (et états d'esprit) du narrateur (Philippe Durand), mais la personnalité des autres convives est à peine esquissée. Ça reflète plutôt bien le choix narratif, mais un peu plus de profondeur eut toutefois été un plus appréciable.

Il n'en reste pas moins que le huis clos fonctionne plutôt bien (huit convives et autant de victimes potentielles, isolées dans un manoir coupé du monde au coeur de l'hiver). On n'en finit pas de se poser des questions sur la nature des meurtres qui s'enchaînent. Plus les cadavres s'empilent (sauf qu'ils ont la fâcheuse manie de disparaître peu après leur mise à mort), plus on se triture les méninges à essayer de comprendre ce qui se cache derrière ces meurtres sauvages : un criminel humain, un monstre quelconque, une force maléfique ??? le mystère reste entier jusqu'à ce que l'auteur vous dévoile le fin mot de l'histoire ; rien à redire au niveau de l'énigme et de sa résolution, c'est brillant de bout en bout.

Louis-Pier Sicard est un jeune auteur québécois, il a commencé sa carrière littéraire par la poésie avant de se lancer dans la littérature jeunesse. C'est avec le collectif Contes Interdits qu'il s'essayera à la littérature adulte et horrifique en revisitant l'histoire de Blanche-Neige, un autre conte devrait par ailleurs sortir d'ici la fin de l'année.

Au final je dirai que l'auteur fait montre d'une belle maîtrise du genre sur le fond, mais il gagnerait à soigner la forme en adoptant un style narratif plus naturel. Je mentirai en disant que je me suis ennuyé en lisant ce bouquin, j'ai pris plaisir à le lire, mais je le referme avec l'impression d'être passé à côté de quelque chose qui aurait pu être beaucoup plus percutant si mieux exploité...
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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L.P. Sicard j'en ai entendu parler avec Les contes interdits. Des réadaptations d'histoires qui m'ont fait envie, mais que je n'ai pas encore lu. de ce fait, j'étais contente de découvrir ses écrits dans ce roman horrifique.

Bon, horrifique ... il y a plein de sang, plein de meurtres. C'est gore mais ce n'est pas horrifique à mon sens. Je n'ai pas tremblé, pas eu peur. Je voulais simplement savoir qui était le tueur. Ou plutôt, je voulais confirmer l'identité du tueur que j'avais deviné dès le départ.

L'écriture quant à elle est déstabilisante. Elle oscille entre le soutenu et le familier, ce qui enlève du réalisme aux dialogues.

Niveau originalité, et bien il n'y en a pas. Agatha Christie l'a fait, Chuck Palaniuk également. Et ils l'ont fait de façon plus aboutie.

Ce n'est pas désagréable en soi, mais pas non plus mémorable.
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Un huis-clos très classique: huit personnes enfermées dans un manoir isolé, impossible de communiquer avec l'extérieur, les morts s'accumulent. Ce fil tellement exploité peut-il encore présenter des nouveautés et nous surprendre d'une façon ou d'une autre? Pas vraiment ici, mais cela ne veut pas nécessairement dire qu'il n'y a pas d'intérêt. Car si tous les codes du genre sont respectés, ils sont bien exploités; la tension se bâtit graduellement, de fausses pistes apparaissent, des pics d'horreur surgissent, le dénouement n'est pas si convenu . . . Au total c'est un lecture assez courte, sans temps morts, ni grande originalité, mais qui tient le lecteur en haleine même si certains développements sont prévisibles
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AU NOM DE L'HORREUR
de LP Sicard, Auteur

Un manoir du XIXème, une sublime résidence reculée, une demeure qui détient la réputation d'être énigmatique.

Philippe Durand et sept autres convives sont invités au luxueux manoir des cimes, fidèle reconstruction d'un bâtiment bicentenaire.

Leur séjour ne tarde toutefois pas à devenir un effroyable cauchemar où rampe le mal et s'amuse l'horreur.
Complot, délire où vulgaire jeu?
Seuls les survivants trouveront la réponse....

Si survivant il y a...

Les caractéristiques de chaque personnages sont originales.
Ce sont des êtres très éclectiques.

Leurs traits de personnalité évoluent entre le début et la fin du roman.

Par leurs intentions et leurs motivations ils font progresser l'action tout au long de l'intrigue.

Un mélange d'horreur et de fantastique, plein d'action et d'intrigues dès le début.

Un maître du macabre qui façonne l'horreur moderne, une entité qu'ils ont réveillé va les suivrent et les torturer.

Un manoir qui semble conspirer contre ces invités indésirables.

La peur s'invite alors que la nuit tombe et que d'inquiétants bruits se manifestent.

Une écriture hypnotique, énigmatique, inquiétante nous laissant seul avec notre imagination.
Un lecture rapide sans aucun temps mort.

On se retrouve prestement plongé dans une atmosphère sombre, anxiogène, phobique.

Un vocabulaire germe d'angoisse, qui alterne les moments de tension avec quelques moments de répits.

Des chapitres succincts.

Un dénouement bien mené, un retournement total de situation qui nous amène à reconsidérer le récit sous un angle nouveau.

Un livre à conseiller à tous ceux qui aiment se faire peur.

Un récit macabre hautement recommandé.

Oubliez toute idée de sommeil paisible.

BRAVO.
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En surfant sur les réseaux, Philippe voit passer un jeu pour gagner une semaine dans un manoir en France. Sans être vraiment convaincu, il va y participer.
Quelques jours plus tard, il va recevoir une enveloppe, lui signifiant qu'il a gagné accompagner des instructions et d'un billet d'avion.
Valises prêtes, il va pouvoir profiter de ses vacances gratuites. Après quelques heures de voyage, il arrive au manoir, loin de toutes habitations et retrouve d'autres chanceux comme lui ainsi que le propriétaire des lieux.
Après les présentations et un bon repas, chacun regagnera sa chambre.
Mais dans la nuit, un cri les sortira de leur sommeil.
Que ce passe-t-il ?
Mais ça,
C'est que le premier soir de la semaine !


Je viens de finir ce roman de cet auteur, que je connaissais déjà par rapport aux contes interdits.
Sa plume est toujours aussi agréable à lire avec du suspense et du sang.
L'auteur sait nous décrire l'angoisse et les réactions des personnages qui sont confrontés à cet enfermement et à l'horreur.
Bien que l'histoire est intéressante et qu'elle m'a fait penser à celle des 10 petits nègres, il m'a manqué un petit quelque chose : le frisson.
J'aime cette sensation que l'on a en lisant ce genre de romans, et pour ma part il m'en a manquait.
Un très bon moment lecture malgré tout.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il est dommage que le groupe déjà se scinde. Toutefois, j’ai compris il y a longtemps qu’il ne servait à rien de perdre son temps à essayer de plaire à tous.
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Celui qui arrache la vie d’un homme sacrifie une part de la sienne, à moins d’avoir déjà sombré dans la folie.
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Seuls les fous sont à l’abri de la peur.
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