J'ai beaucoup aimé la transformation d'Antoine lorsqu'il entre dans la famille Bertrand. Ce garçon, rejeté par ses parents, s'épanouit grâce à l'amour de ceux qui prennent soin de lui.
Jean Siccardi montre l'éclosion de la personnalité de l'enfant et c'est très intéressant de le voir se construire. En effet, c'est le respect de la vie, inculqué par ses parents adoptifs, qui sera à l'origine de ses décisions futures. Silvère et Madeleine Bertrand sont des personnages très attachants, qui aiment Antoine avec sincérité.
À la campagne, au début du XXème siècle, les superstitions sont nombreuses. C'était très amusant de les découvrir. L'auteur révèle aussi les us et coutumes de l'époque. J'ai apprécié ce tableau sociologique qui se marie très bien à l'histoire : la visite très attendue du colporteur, les mariages de raison pour agrandir un terrain, etc.
Puis, arrive le temps des amours pour Antoine, qui est devenu Noël, à la suite de son adoption officielle. Dans ces passages, j'ai regretté que les idylles ne soient pas traitées plus en profondeur. Les jeunes femmes, que le jeune homme séduit, semblent avoir une personnalité très tourmentée. Pour moi, ces passages étaient soit en trop, soit pas assez poussés.
Lorsque la guerre est déclarée, en 1914, Noël est mobilisé. Cependant, il est réfractaire à toute forme de violence. L'auteur montre la différence de perception de ce combat, selon le grade. Les grands chefs de l'armée ne souffrent pas comme ceux qui se battent dans les tranchées.
Jean Siccardi n'hésite pas à écorner l'image du
Maréchal Joffre, il raconte ce conflit comme il est peu souvent décrit. Il relate aussi de quelle manière étaient perçus les déserteurs.[…]
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