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Charles Neyroud (Traducteur)3.69/5   13 notes
Résumé :
Henryk Sienkiewicz (1846-1916), auteur polonais, prix Nobel de littérature en 1905 aujourd’hui si célèbre, débuta jadis par ce petit conte qui, du jour au lendemain, rendit son nom populaire.
Cette nouvelle fait irrésistiblement penser à certains textes de Maupassant (tiré lui aussi de l’obscurité à la parution de Boule de Suif).
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ma recette pour m'aerer d'un livre exigeant: l'entrecouper d'une courte nouvelle. Surtout ne pas se lancer dans un recueil de nouvelles, cela peut devenir envahissant. Non, non, une seule et unique nouvelle, de celles que nous offre en ligne La Bibliotheque Russe et Slave. Vous m'objecterez qu'on ne peut pas s'attaquer au genre de nouvelles que ce site propose sans preparation. Vous avez raison. Avant d'entamer ce Ianko musikant de Sienkiewicz je me suis donc arme d'un petit verre de Luksusowa, cette populaire vodka polonaise a base de pommes de terre.


Triste destin que celui de Ianko! Pourtant, bien qu'on l'ait baptise a peine sorti du ventre de sa mere, si peu de chances on lui donnait de survivre, il a reussi a atteindre ses dix ans. Maigre et tristounet il est vrai, a force de faim et de froid. Mais plein d'espoir de jouer un jour du violon, pour ajouter sa musique a celles des oiseaux, du vent sur les arbres , des grenouilles dans la mare, des gouttes de pluie, de l'orgue a l'eglise, des pieds dansant a l'auberge.

Mais si l'espoir fait vivre, l'espoir peut aussi faire mourir. Pauvre Ianko! D'autres chanteront: Nous mangerons, et nous boirons, et nous nous amuserons ! Et un autre violon, de sa voix grele et gaie: Nous mangerons, et nous boirons, et nous nous amuserons ! Et la basse repondra, de sa voix grave: Nous mangerons, et nous boirons, et nous nous amuserons ! Mais pas lui. Pauvre Ianko!


Ianko repose sous les bouleaux blancs qui bruissent au vent. Heureusement que j'ai laisse la bouteille de Luksusowa a portee de main. Encore un verre pour pleurer Ianko. Allez, un autre pour chanter Ianko!
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Le challenge solidaire propose Henryk Sienkiewicz, j'avoue qu'en dehors de "Quo vadis" que j'ai lu ado, je ne connais pas les textes de cet auteur. Deux commentaires sur le fil de ce challenge et je me lance dans la lecture de cette très courte nouvelle.
D'après la préface, il s'agirait du premier texte de l'auteur, texte qui va le faire connaître.

Une très jolie nouvelle poétique, douce et très dure à la fois. C'est ce mélange qui fait l'incroyable talent de l'auteur.
Un jeune enfant malingre, maladif qui se découvre la passion des sons en général (bruit du vent, chant des oiseaux....), de la musique en particulier. Cette passion va nous entraîner vers la conclusion de la nouvelle, difficile et cynique à la fois.... Une réussite qui tient en une 15aine de pages !
Un très joli texte à découvrir !
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Doit-je avouer que je ne connaissais pas le nom de Sienkiewicz jusqu'à il y a peu. Ecrivain semble-t-il majeur puisqu'il a obtenu le prix Nobel en 1905, auteur de Quo Vadis (je connais l'oeuvre de nom, je n'aurais pas pu citer son auteur), un livre qui ne m'attire pas du tout… Difficile début pour entrer dans l'oeuvre de cet auteur… Alors j'ai profité d'une nouvelle glanée sur le site de la Bibliothèque Russe et Slave, et présentée comme l'oeuvre qui l'a fait connaître, pour apprendre à connaître cet auteur.
C'est une jolie surprise que cette nouvelle, dans un style mêlant réalisme et mélancolie. Ianko, fils d'une fille-mère, enfant pauvre et difficilement aimé, n'a pour lui que son oreille musicale, et il peut se perdre des heures dans une prairie à écouter la musique de la brise dans l'herbe. Mais quel destin pour une âme d'artiste dans un coin déshérité de la campagne polonaise ?
J'ai pensé au Mozart assassiné de Saint-Exupéry dans Terre des Hommes en lisant cette nouvelle, un texte qui m'avait beaucoup marqué et qui est peut-être beaucoup dans ce que je suis devenue. Mais ici, Sienkiewicz se place dans un registre beaucoup plus bucolique et fataliste, faisant un tableau de ce frêle enfant, et non une fable dont on pourrait tirer un enseignement. Cela donne une lecture au goût doux-amer, un peu de tristesse dans les doigts qui tournent les pages en sachant que rien de bon ne peut attendre Ianko.
Une jolie nouvelle qui se lit en quelques minutes seulement mais qui m'a transporté bien loin de l'avion dans lequel je me trouvais pour rentrer enfin chez moi, et j'ai laissé longtemps errer mes yeux sur les nuages en-dessous de moi après avoir refermer ce petit opuscule, rêveuse et un peu triste.
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Ianko, Petit Jean, est un enfant si chétif qu'il est miraculeux qu'il est survécu à sa naissance. Il grandit peu mais développe une passion dévorante pour la musique, d'abord celle qui l'entoure, c'est-à-dire les sons de la Nature et de ceux qui la peuplent et ensuite plus particulièrement pour le violon.
Mais dans ce coin de Pologne rurale il n'est pas compris,  il est moqué, repoussé,  puni.
Ce petit conte est le texte qui a rendu célèbre Henryk Sienkiewicz, en si peu de pages j'ai découvert le génie de cet auteur, la beauté de sa plume et l'intense émotion qui s'en échappe.
Très beau et émouvant texte.
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Petit conte qui fit découvrir Henryk Sienkiewicz, auteur de Quo vadis, prix Nobel de littérature en 1905.
Petit conte sur le monde paysan de la Pologne du 19e siècle.
Petit conte sur un enfant maladif qui aimait trop le violon.
Petit conte qui incite à aider ceux qui sont à proximité avant de chercher plus loin.

Mais l'intérêt réside sans doute dans l'omniprésence de la musique, notamment dans le chant de la nature.

Un petit exemple pour l'illustrer : « Les pins, les hêtres, les bouleaux, les merles dorés, la forêt toute entière jouait, chantait. Et quelle musique merveilleuse ! … le moindre brin d'herbe avait sa chanson ; les moineaux qui pépiaient dans le griottier, près de la cabane, avaient une mélodie particulière. le soir, il écoutait les mille bruits de la campagne, dans le sommeil de la terre. Si on l'envoyait dans les champs épancher le fumier, le vent lui-même s'amusait à siffler et à gronder dans les fourches ».
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le moindre brin d’herbe avait sa chanson ; les moineaux qui pépiaient dans le griottier, près de la cabane, avaient une mélodie particulière. Le soir, il écoutait les mille bruits de la campagne, dans le sommeil de la terre.
Si on l’envoyait dans les champs épancher le fumier, le vent lui-même s’amusait à siffler et à gronder dans les fourches. (p. 3).
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