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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je mets ma main droite à couper et ma gauche à brûler que G. R. R. Martin, et avant lui J. R. R. Tolkien, ont lu Sienkiewicz et se sont inspirés de son oeuvre avant d'écrire "Le trône de fer" et "Le Seigneur des anneaux". Sinon, comme m'expliquer le fait d'avoir constamment vu ces deux épopées en filigrane derrière les lignes de "Par le fer et par le feu" ?

Ce roman réédité par Libretto - une maison qui déçoit rarement ses fidèles lecteurs -, est un concentré d'héroïsme et de souffle épique. Sous la plume brillante du maître polonais, L Histoire prend vie avec à la fois une précision et un panache romanesque extraordinaires. Enfoncé mon bien-aimé Dumas et ses libertés fantasmagoriques ; Henryk Sienkiewicz n'est pas un auteur qui modèle L Histoire à sa fantaisie pour sublimer ses personnages, malgré toute l'affection qu'il leur porte, on sent d'abord chez lui un souci d'exégèse et de témoignage. Ce n'est pas L Histoire qui sert son action mais l'inverse.

Ainsi, en ce milieu du XVIIème siècle, dans les plaines fertiles de la future Ukraine, aucune des cruautés de la guerre civile qui oppose Polonais et Cosaques n'est épargnée au lecteur. Les 720 pages du roman retentissent toutes du fracas des armes entrechoquées, de la ruée des hordes tatares déchaînées et des cris des suppliciés empalés. Roman militaire et véritablement guerrier que viennent seules alléger les personnalités remarquables des quatre compagnons d'armes. D'Artagnan, Athos, Porthos, Aramis, ô héros chers à mon coeur, vous voilà désormais apparentés dans mon coeur à Kretuski, Wolodowski, Zagloba et Podbipieta.

Passées les cent premières pages où les personnages et le contexte se mettent en place - étape rendue ardue par les noms polonais souvent imprononçables ou aux consonances trop similaires, ainsi que par la complexité de l'histoire polonaise plutôt méconnue -, on se laisse complètement emporté par l'action et le rythme très soutenu à travers les steppes, les forêts et les marais, soit à la poursuite de l'ennemi rebelle cosaque, soit à la recherche de la belle Hélène dont la beauté émeut tous les coeurs. Pas une minute de répit, pas une minute de repos.

Tout aussi belliqueux et flamboyant que "Quo vadis ?", "De par le fer et par le feu" est définitivement le must have absolu du lecteur de romans historiques et de l'amateur de capes et d'épées.


Challenge PAVES 2016 - 2017
Challenge Petit Bac 2017
Challenge XIXème siècle 2017
Challenge ATOUT PRIX 2017
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Challenge Nobel littérature 2013.2014

Et voilà , je viens de finir mon pavé de l'été; Et quel pavé!
Il est époustouflant de la première à la 720ème page! Il faut dire qu'il est écrit par le polonais Henryk Sienkiewicz qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1905.
Ce roman historique nous transporte à une allure folle en 1648 et 1649 à travers la Pologne.

le cosaque Bogdan Khmelnitski se révolte contre la noblesse et les magnats polonais et entraîne avec lui tous les cosaques dont les privilèges octroyés par le roi, "pour le sang versé dans tant de guerres", ont été repris par les seigneurs. Il se retrouvera à la tête de milliers de Zaporogues (cosaques du delta du Dniepr) et combattra à plusieurs reprises les polonais. "A travers les chênaies, les plaines, les rivières s'écoulaient des flots humains sans cesse accrus , des vagues qui affluaient de toute l'Ukraine: paysans, mécontents, fuyards, pillards".

Face à l'énergie des cosaques Khmelnitski et Bohun, dans l'armée du duc Yarema Wisniowiecki, les officiers Kretuski, Wolodowski, Zagloba, Podbipieta sont toujours prêts à se battre et donner leur vie pour la république ou une fiancée.
Un roman rempli de personnages attachants, d'amitié, d'amour, d'aventures et de descriptions magistrales. A lire!
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Quel vent, quelle verve, quelle violence, quelle histoire !
En l'an terrible 1648, la République des deux Nations polonaise est en danger : excédés par les abus des seigneurs locaux qui détournent à leur profit leurs privilèges pourtant accordés par le Roi, les Cosaques d'Ukraine grondent et s'agitent. L'un deux, plus excédé, plus féroce et plus rusé que les autres, parvient à les unir et met sur pied, à l'aide des Tatars de Crimée et en s'alliant à l'éternel ennemi ottoman, une armée de cinq cent mille hommes qui marchent contre le pouvoir central.
Fort heureusement ce dernier peut compter sur l'alliance insolite de quatre valeureux serviteurs, auxquels nos quatre mousquetaires nationaux n'ont rien à envier en matière de bravoure et d'amitié et dont les fines lames feraient bien pâle figure face aux armes et stratégies de combat fourbis par les rebelles : masses, sabres, mises à sac, pillages, décapitations par centaines, les insurgés ne font pas dans la dentelle tout au long de ces sept cent pages trépidantes pour arriver à leurs fins.
Mais ils trouvent en face d'eux Jean Kretuski le fidèle messager soldat, Wolodowski à la taille inversement proportionnelle à l'ardeur au combat, Podbipieta le géant ayant fait voeu de chasteté tant qu'il n'aura pas tranché trois têtes d'un coup de sabre et enfin Zagloba, mon préféré, rusé compagnon et merveilleux hâbleur dont la langue bien pendue dissimule à merveille la couardise congénitale. Ces quatre-là feront tout pour sauver la couronne, et plus encore pour arracher la princesse Hélène aux griffes du redoutable Bohun et la rendre à son Jean bien-aimé.
Je ne suis pas grande amatrice du genre, et pourtant ce roman d'aventures m'a tenue en haleine sans une seconde d'ennui et fait vibrer d'effroi, de rire et d'enthousiasme, et éclaire pour moi une nouvelle page de l'histoire polonaise, après « Les livres de Jacob » d'Olga Tokarczuk qui se déroule deux générations plus tard.
Une épopée grandiose qui mérite autant d'être découverte que le fameux « Quo vadis ? » qui a fait la renommée de son auteur nobelisé.
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Comment, à l'heure où l'Ukraine subit le martyre que l'on sait, où des évènements tragiques entrainent un torrent de commentaires plus ou moins éclairés sur la nature et l'histoire de ce pays, ne pas conseiller la lecture de ce très beau roman qui plonge le lecteur au XVII° siècle, dans les révoltes des cosaques du Dniepr contre la domination polono-lithuanienne?
L'auteur mondialement connu de ″ Quo vadis ″, prix Nobel 1905 de littérature, met en scène le chef des cosaques, Khmielnicki, qui, humilié par un noble de haut rang polonais, et ne parvenant pas à obtenir justice des autorités de Varsovie, suscite, profitant des frustrations multiples des paysans et des cosaques, la révolte la plus meurtrière depuis des siècles.
Les polonais, les prêtres catholiques, et, surtout, bien que cela n'apparaisse pratiquement pas dans le roman, les juifs, pour qui cette révolte a été une shoah avant la shoah, et Khmielnicki un précurseur d'Hitler, sont torturés, massacrés par dizaines de milliers et doivent s'enfuir massivement pour tenter d'échapper aux pires tourments. Les Tatars de Crimée, pour une fois alliés avec ces cosaques qui protègent d'habitude les contrées catholiques contre leurs fréquentes razzias, en profitent pour enlever par milliers juifs et paysans comme esclaves à revendre sur les marchés d'Istanbul et d'ailleurs.
Sienkiewicz est, dans son pays, la Pologne, plus réputé encore pour ses romans historiques qui reflètent la mémoire collective de grands moments fondateurs de l'histoire du pays, que pour "Quo vadis" qui le fit connaître chez nous, et particulièrement pour ″ par le fer et par le feu ″ .
Ce récit prenant retrace les aventures mouvementées d'un jeune, brillant fier et courageux officier Polonais, à l'époque des guerres suscitées par la révolte des cosaques. Kmielnicki, leur chef, est l'un des principaux personnages du roman.
L'intrigue tient en haleine, avec des descriptions très prenantes de camps cosaques, de batailles, de combats singuliers ou d'escarmouches. Les relations entre les chefs cosaques, comme les profondes inimitiés à l'intérieur du commandement polonais sont très bien rendues.
Mais les personnages manquent un peu de profondeur psychologique, et sont un peu trop tout d'une pièce, à l'exception remarquable de Khmielnicki lui même, dont on perçoit les nombreuses faiblesses, les failles de caractère, derrière le génie militaire et diplomatiques.
Khmielnicki est un personnage abhorré des uns, porté aux nues par les autres. Son visage illustre des billets de banque ukrainiens, et une statue immense orne une place centrale de Kiev ; étrange paradoxe, alors que c'est lui qui, sentant le vent de ses victoires tourner, et en recherche d'alliés contre les Polonais qui avaient repris du poil de la bête, a conclu avec la Russie le traité qui fera pendant 350 ans de l'Ukraine une région intégrée à l'Empire Russe, puis soviétique..
Bref, un roman à lire de toute urgence quand la guerre ravage à nouveau ces riches contrées.
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Vive Babelio pour Masse Critique, et vive Libretto d'avoir réédité ce roman que j'ai dévoré avec bonheur après que Masse Critique l'ait déposé dans ma boite aux lettres.
Henryk Sienkiewicz, je le connaissais uniquement en tant qu'auteur de Quo Vadis: à vrai dire j'étais persuadée, allez savoir pourquoi, qu'il n'avait écrit que ça, et bien 1/j'avais tragiquement tord 2/je ratais quelque chose.

Par le fer et le feu est un beau pavé de 700 pages qui traite du soulèvement de Khmelnytsky, un événement historique tout à fait réel. Pas de panique ceci dit si vous n'en aviez jamais entendu parler (comme moi, décidément à la traîne sur le sujet de la Pologne, ses écrivains et de son histoire) , l'histoire se dévoile peu à peu et que ce soit les personnes réelles ou les individus inventés, le lecteur lambda ne se retrouve pas perdu par tout ce beau monde. Et puis mes félicitations à l'éditeur qui a eu la bonne idée d'inclure des cartes précisant le découpage de l'époque et les lieux de l'action, sans cela j'aurais été un peu perdue dans ces régions où le découpage des frontières est différent de celui d'aujourd'hui.

On comprend très vite les raisons du succès de ce roman : ode à la Pologne écrite à l'époque où celle-ci était privée de son indépendance, empli à la fois d'un souffle épique et d'une certaine poésie, cela a quelque chose d'entraînant, un roman feuilleton au sens noble du terme: palpitant, bien écrit, attachant, avec des pointes d'humour, le genre qui vous fera trépigner et rêver... le personnage principal a d'ailleurs tout du jeune premier à l'oeil vif récurrent dans ce genre d'oeuvre ! La langue est riche, agréable, jamais lassante et le mélange de figures historiques, comme le cosaque Bogdan Chmielniçki, ou inventées, est bien équilibré, ce qui n'est pas toujours facile dans un roman historique.
Non, la seule chose que j'aurai à redire c'est cela: pourquoi diable un éditeur n'a-t-il pas encore pris en main la publication du Déluge et de Messire Wolodyjowski, romans suivants dans la trilogie que cet auteur a consacré à la Pologne?
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Premier tome d'une vaste trilogie visant à insuffler une ardeur nationaliste aux polonais par l'évocation des grandes heures de leur histoire, Par le fer et par le feu, est publié en 1884, alors que la Russie, la Prusse et l'Autriche se sont partagés depuis plus d'un siècle les dépouilles opimes de cette nation.

Les quatorze années de paix qui suivent le Traité de Polanów en 1634 constituent la période la plus prospère de l'histoire de la République des Deux Nations, formée par l'union du royaume de Pologne et du grand-duché de Lituanie. Son territoire comprend en outre l'actuel Ukraine, l'Estonie, la Lettonie et la Biélorussie. le roman s'ouvre en 1647, alors que Bogdan Khmelnitski, noble ukrainien au service des Deux Nations, s'estimant avoir été lésé dans un conflit de longue haleine qui l'a opposé au staroste Daniel Tchaplinski, fait acte de félonie en attisant les rancoeurs des Cosaques zaporogues - à l'origine, des serfs fuyant dans les steppes le joug de la république des Deux Nations, dont il devient hetman, s'alliant avec les Tatars de Crimée. Sous l'impulsion de ces hordes terribles, la plèbe de l'Ukraine se soulève, massacrant les nobles, les bourgeois et les régisseurs juifs, et c'est finalement une armée disparate, mais bien supérieure en nombre qui s'avance résolument vers les marches de la Pologne, défiant le génie militaire de ses troupes avec à sa tête le non moins terrible Yarema Wisniowiecki.

Animé par un superbe souffle épique et porté par une belle ferveur patriotique, Par le fer et par le feu est un chef-d'oeuvre du roman historique, étudié encore de nos jours par les écoliers polonais. Il a non seulement atteint le but que son auteur s'était fixé, réveiller la conscience d'une identité nationale polonaise, par la célébration de l'héroïsme et la noblesse de coeur de personnages hauts en couleur, mais il continue et continuera, à n'en pas douter, à enchanter des générations de lecteurs, happés par son style enlevé, séduits par l'emploi heureux d'archaïsmes savoureux et la truculence de ses dialogues. Un incontournable, et pas que pour les amateurs de romans historiques, n'ayant absolument rien à envier aux meilleurs productions d'Alexandre Dumas.
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Je tire mon chapeau aux éditions Libretto pour la publication de ce chef d'oeuvre du roman d'aventure historique et j'espère qu'ils publieront rapidement les deux autres tomes de "la trilogie" : "Le déluge" et "Colonel Wolodowski".
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Par le fer et par le feu de Henrik Sienkiewicz qui paraît en 1884 est le premier roman d'une trilogie qui, avec le déluge et Messire Wolodowsky, raconte l'histoire de la Pologne au XVII siècle dans une des périodes les plus troublées de son histoire. Quand il publie son roman, Henrik Sienkiewicz veut en faire le symbole de la lutte polonaise à une époque où la Pologne n'existe plus, la majorité de son territoire étant annexée par la Russie, l'autre partagée entre la Prusse et l'Autriche.
Le récit commence en 1647, lorsque la République polonaise dites des "deux Nations" comprenant la couronne polonaise et le grand-duché de Lituanie est un immense état qui englobe aussi l'Ukraine. Celle-ci voudrait se faire reconnaître comme troisième nation mais vainement. Les cosaques, peuple guerrier de semi-nomades vivant en Ukraine, menés par Bogdan Khmelnitsky,  vont alors se soulever contre la République en s'alliant aux Tatars de Crimée. Commence une guerre civile effroyable qui décimera les populations et au cours de laquelle s'affronteront les nobles chevaliers polonais et les rebelles.

Henrik Sienkiewicz avec ce roman porté par un style flamboyant écrit l'épopée de la Pologne.  Il nous lance en chevauchées fantastiques dans les grandes espaces des steppes ukrainiennes, à la découverte de villes ou de bourgades dévastées, nous confronte au fleuve majestueux le Dniepr, nous fait vivre dans des villes assiégées, affronter des combats terrifiants, démesurés dont la grandeur n'a d'égale que la cruauté. le sang coule à flots et teinte l'eau des rivières, les cadavres comblent les douves des châteaux, la torture, le pal, les trahisons se succèdent et quand ils ne sont pas au combat, les nobles chevaliers trouvent encore le moyen de se battre en duel pour leur honneur et pour leur Belle!  le symbole du pouvoir polonais est incarné non par le roi nommé par la noblesse mais par le puissant seigneur que tous redoutent, le duc Yarema Wisniowiecki, dont le nom seul fait trembler des armées entières..
Un souffle épique anime les prouesses des chevaliers ou des cosaques, car les ennemis sont de force égale, semblables à des demi-dieux, accomplissant des actes hors du commun, géants que rien ne semble pouvoir abattre et dont l'auteur nous montre pourtant la fragilité.  Car au milieu de ce roman qui a choisi pour héros tout un peuple, Henryk Sienkiewicz s'intéresse aussi aux individus, à leur mentalité mais aussi à leur vie personnelle. Nous suivons avec empathie les aventures du vaillant  chevalier Jean Kretuski et  de son amour, la jeune et belle Hélène, enlevée par le cosaque Bohun; nous faisons connaissance de  ses amis  le vieux et rusé Zagloda, le frêle et redoutable Michel Wolodowski, et le lituanien Podbipieta, géant candide et naïf capable d'exploits hors du commun. le roman raconte ainsi une histoire d'amour et d'amitié qui peut aller jusqu'au sacrifice. Cruauté et idéalisme vont de pair et L Histoire et la fiction s'allient pour notre plus grand plaisir.

Un roman historique passionnant qui vous entraîne bien loin en imagination, dans des contrées  sauvages et des époques éloignées. Et pas d'inquiétude devant ce pavé, on ne fait qu'une bouchée des 700 pages du livre!

Lien : http://claudialucia-malibrai..
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Voici un livre écrit de mains de maître. Passées les premières pages le lecteur est absorbé jusqu'au dénouement final, sans lui laisser le moindre répit. Il faut s'aménager du temps pour lire ce livre - pendant des congés - car il va rythmer les heures de la journée ...
Epopée, roman d'aventures, fresque historique, Sienkiewicz se livre à une narration semblable à Eugène Sue dans les mystères du peuple.
Ne vous attendez pas à un exposé sur la politique de la république des deux nations - elle est à peine ébauchée - et elle se devine dans ses conséquences : c'est un roman d'action. Chaque décision, chacun des choix va avoir des conséquences inévitables, imprévisibles et inexorables : c'est la marche de l'Histoire, de la fatalité et de la destinée.
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