Malgré l'indifférence de ceux qui nous gouvernent
Qui confondent bienfait et travail à la chaine
Qui croient que l'important n'est que ce qui rapporte
Alors que l'important c'est d'abord ceux qui portent.
Alors un grand merci à tous ces petits frères
Et ces petites sœurs, infirmiers infirmières
Au temps dont il se privent pour le temps
qu'ils nous donnent
A tous ceux qui s'oublient pour n'oublier personne.
J'en reviens à l'espoir en ces temps incertains
Cette lueur si belle dont on a tant besoin
Si j'ai écrit ces vers, ces quelques alexandrins
C'est pour vous amener à la phrase de fin.
Elle n'est pas de moi, elle est d'un écrivain.
Elle date d'avant hier, mais peut t'aider demain.
C'était il y a longtemps, c'était la guerre aussi
Contre un autre ennemi, le virus nazi.
C'était l'année mille neuf cent quarante-trois
Avec l'étoile jaune, fallait rester chez soi.
Et vivre avec l'angoisse de se faire arrêter,
Pour l'auteur de la phrase, c'est ce qu'il s'est passé.
Dans les mots qui vont suivre, ni désespoir ni plainte
Voici donc ce qu'a dit monsieur Tristan Bernard :
Si jusqu'à maintenant nous vivions dans la crainte,
A partir d'aujourd'hui nous vivrons dans l'espoir.
Chaque être humain est diffèrent. Chaque être humain est important... Médecins, infirmières, réanimateurs, ces êtres piliers qui tiennent nos vies entre leurs mains, mais pas que... Aides-soignants, auxiliaires de vie, hommes et femmes de ménage, éboueurs qui font nos villes propres et vivables. Caissières, routiers, agriculteurs qui rendent notre quotidien agréable. Pompiers, policiers qui nous protègent. On va bien les regarder, ces invisibles ! Il s'agira de ne pas les oublier les jours d'après...
Protéger par ma solitude, caressée par la brise légère du vent, je l'écoute me chuchoter l'histoire d'un incroyable courage.
Dans mon confinement douillet, je pense à vous qui êtes allés au front, peu et mal équipés pour la lutte. Sans bouclier digne de ce nom, vous êtes allés remplir votre mission.
Vous saviez pertinemment combien vous êtes exposés, mais vous n'avez pas reculé devant l'ennemi, malgré vos peurs.
La vérité est dans le pré. Ils étaient là, partout dans nos campagnes. Là, mais un peu oubliés, un peu méprisés... les paysans... passionnés par leur travail, souvent hérité de leur père : vivre avec la nature et en recueillir les fruits pour assurer la vie de leurs familles, via l'approvisionnement des citadins.
Tu te souviens, tout avait commence il y a presque quarante ans.
Comme dans la chanson le Tourbillon de la vie, on s'est connus, on s'est reconnus, on s'est perdus de vue, on s'est retrouvés, on s'est séparés puis on s'est réchauffés...
Mais un jour, dans la vraie vie, on se perd de vue et c'est inéluctable.