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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Jusqu'à maintenant, je crois que je n'avais dû lire qu'un seul Signol… Ce qui est plutôt dommage, car cet auteur a une superbe plume douce et touchante. Ses personnages sont à la fois crédibles et humains, tandis qu'il parvient à dépayser son lecteur en le plongeant dans des descriptions d'une grande qualité. Dans « Les enfants des justes », on est projetés dans les années 40, avec les premières arrestations des Juifs… Seriez-vous prêt(e) à risquer votre vie pour des inconnus ? C'est ce qu'ont fait Virgile et Victoria, un petit couple avec le coeur sur la main, qui va d'abord aider des clandestins à traverser la rivière grâce à leur barque. Puis, voulant toujours aider davantage, le duo se voit confier un enfant : la petite Sarah… Virgile et Victoria vont la prendre sous leur aile, s'y attacher, l'aimer comme leur fille et la chérir… Mais cette adoption n'est que temporaire… Sarah a une famille et elle doit la rejoindre. Peu à peu, le couple va venir en aide à de plus en plus de monde et va adopter le pauvre Elie, un orphelin dont les parents ont été tués sous ses yeux. Contrairement à Sarah, Elie est très renfermé et mature pour son âge, car a vécu le pire… Ces quatre protagonistes ont su m'émouvoir, car ils sonnent terriblement vrais.

J'ai été prise par ce roman, notamment au début, car on se demande si Virgile et Victoria vont se faire prendre sur le fait ou non… En effet, les passages d'une rive à l'autre deviennent de plus en plus dangereux à cause des patrouilles, la brigade française est contrainte d'obéir aux Allemands et va jusqu'à réquisitionner la barque servant a aider les réfugiés à traverser… Sans parler de la populace qui dénonce leurs voisins… On a beau être dans un huis clos, il se passe pas mal de choses dans cette petite maison… Ce joli duo offre une leçon de courage qui, même si le contexte est différent, m'a fait songer à « La dernière fugitive » de Tracy Chevalier. Les émotions et les valeurs humaines y sont similaires… Par contre, j'ai eu du mal avec la troisième partie que j'ai jugée assez longue ainsi qu'avec la fin. Je m'attendais à autre chose, mais c'est sans doute plus réaliste comme ça…

Cet ouvrage va faire partie du prochain club des lecteurs de ma médiathèque. J'ai aimé le découvrir, car c'est bien écrit et, même si ce n'est pas mon genre favori, je dois reconnaître qu'il est plaisant de lire des romans historiques de temps en temps. Avec du recul, cette histoire est assez classique et m'a fait songer à quelques téléfilms que j'ai regardés à la télévision… C'est une lecture touchante, bien écrite, avec de belles valeurs, mais il me manque un petit quelque chose pour être charmée. Je remercie toutefois le club qui me permet de sortir de ma zone de confort en proposant des récits vers lesquels je ne me serais pas forcément tournée.

Lien : https://lespagesquitournent...
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Je n'avais rien lu de Christian Signol alors que je sais l'auteur connu et qu'il me semble ressembler à Pagnol dans le choix de ces sujets. Car effectivement, comme lui, il nous plonge dans la France profonde, au cœur du milieu rural et de ses campagnes verdoyantes. Ses héros, de simples gens, des agriculteurs ou artisans, qui nous donnent l'impression de mener une vie simple fondée sur un labeur quotidien et des mœurs rustiques. Mais bien sûr, l'auteur ne néglige pas pour autant d'attirer l'attention du lecteur sur eux en leur faisant vivre une aventure.
Dans Les Enfants des justes, c'est la période de la Seconde Guerre mondiale qui est ici traitée. Ses principaux personnages, un couple de fermiers, vont être précipités malgré eux dans les événements et choisir de participer à l'action des résistants. Virgile, en devenant passeur d'abord pour ceux qui sont persécutés par les Allemands et ensuite, pour ceux qui luttent contre ces derniers. Victoria, en s'occupant de 2 petits juifs en qui elle voit, les enfants qu'elle n'a jamais eu. Un roman pour sûr qui rend hommage à ces gens du peuple qui ont apporté leur contribution à la lutte contre l' occupant. Sauf que le regard de Signol n'est pas celui, par exemple, de l'auteur des "Hommes de l'ombre". Car ces héros ne sont pas de grands résistants comme les maquisards, ceux qui affrontent les allemands, ou comme les "architectes", ceux qui recrutent et structurent le réseau (type Dujaric dans cette histoire, sorte de Jean Moulin au niveau local) mais des personnes qui ont participé à un moindre niveau au combat. Virgile et Victoria, l'image même d'un couple uni par ses valeurs dans la tourmente de l'histoire.
L'auteur, bien sûr, en profite aussi pour évoquer certains faits historiques qui se passaient dans les communes de France : le contrôle des papiers sur la population par la milice, les inspections inattendues de la Gestapo dans les maisons suite à des soupçons, les arrestations de certains suspects que l'on voulait interroger et il évoque même une rafle de représailles menées pas les Allemands contre les villageois et surtout contre les résistants.
Puis il s'attarde enfin sur les rapports qui lient ce couple aux enfants qu'ils ont accueillis. Victoria s'attache tant en eux qu'il lui est difficile de s'en défaire, ce que l'Histoire se chargera pourtant de faire...
Bref un roman qui sans être original ou captivant, se lit facilement, est émouvant et nous rappelle à notre devoir de mémoire. Juste que Christian Signol a tort en préambule, de dire que la France était surtout résistante : ces derniers ne représentaient qu'une faible partie de la population, sans doute dans la même proportion que les collabos, quand la majorité des gens, elle, respectait les lois, souvent certainement à contre cœur.
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'histoire concerne un couple, un menuisier et sa femme, sans enfant , qui sont amenés à faire passer la ligne de démarcation entre la zone occupée et la zone libre puis à prendre en charge des enfants juifs. Ce sont des gens simples, ils n'ont pas l'idée de résistance ni de convictions politiques affirmées mais une tendance à rendre service, ce qui ne diminue en rien leur courage. Ils vont s'attacher aux enfants particulièrement la femme qui va énormément s'investir sur la première . Plus on avance dans la guerre plus les risques deviennent importants pour autant ils ne dévieront pas de leur route.

Je ne sais pas trop quoi dire sur ce roman. Ce n'est pas une lecture désagréable, ça se lit bien mais une fois refermé il ne m'en reste pas grand chose ... grosso modo je trouve qu'on baigne un peu trop dans les bons sentiments. L'auteur dans son préambule nous donne sa vision toute personnelle sur la seconde guerre mondiale côté population française. Son livre sert son idée ...peut-être un peu trop.
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En 1942, Virgile et Victoria habitent du bon côté de la rivière, à côté de la ligne qui départage alors la France, en zone libre. Lui est une sorte de géant placide au bon coeur, Victoria s'occupe de leur ferme et a la tête sur les épaules. L'affection qui les lie est forte et sincère. Ils n'ont finalement que leur regret de n'avoir pas eu d'enfant.
Aussi, quand le Dr Dujaric leur demande s'ils accepteraient de faire passer des Juifs qui tentent de fuir la France occupée, Virgile ressort sa barque avec bonheur. Et quand on leur demande s'ils sauraient s'occuper, un temps, d'enfants qui attendent l'arrivée de leurs parents, Victoria et Virgile ouvrent leur coeur.

De sa plume simple et fluide, C. Signol rend hommage aux "Justes", ces hommes et ces femmes qui n'ont pas hésité à risquer leur vie pour sauver celles d'autres qui, poursuivis par les nazis et les "collabos", n'avaient d'autres choix que de s'enfuir s'ils le pouvaient. C'est également un hommage à ces gens simples et modestes de la campagne, qui avec leur bon sens et leur naïveté n'en restent pas moins les défenseurs de vraies valeurs, avec leur courage et leur bonté désintéressées.
Pour ma part, je trouve que "Les enfants des justes", avec quelques rebondissements, les valeurs de la famille et de l'amour portées au nues et cette bienveillance envers la vie rurale qui transparait dans la façon d'écrire est un peu trop plein de bons sentiments. Mais ça ne fait pas de mal, et permet de passer un moment de détente pas désagréable sur un sujet pas vraiment original.
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Déception en ce qui me concerne.
Malgré un sujet riche, l'histoire reste vide et ne va jamais au bout des choses.
Chaque évènement de la vie des protagonistes reste comme au stade de l'ébauche, sans jamais vraiment prendre forme et ainsi, donner à l'histoire plus de poids et de d'émotions.
J'aurais aimé y lire plus de profondeur, un petit quelque chose qui fait d'un livre un chef d'oeuvre...
La plume de l'auteur est néanmoins très agréable et l'envie de découvrir d'autres de ses oeuvres plus définies et approfondies ne manque pas.
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Avant d'offrir ce roman à ma mère, qui aime beaucoup cette auteur, j'avais pris le temps de le lire. Je n'avais pas lu d'ouvrages de Christian Signol depuis très longtemps, 20 ans peut-être. Il n'a rien perdu de son talent. Cette histoire se lit très facilement, je me suis attachée aux deux enfants de cette histoire... Et que la fin est triste !
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C'est la première oeuvre de Christian Signol que j'ai l'occasion de lire. L'histoire se passe au cours de la seconde guerre mondiale. « Encore un livre sur ce sujet ! » dira-t-on peut-être. Pourtant, ce roman m'a semblé très prenant et il n'est pas conventionnel. Il met en scène un couple de "Justes", c'est-à-dire des personnes qui risquent leur vie pour sauver des Juifs de la déportation. En l'occurrence, il s'agit d'un couple qui habite dans la France profonde et tout près d'une rivière marquant la limite de la "zone occupée". L'époux, Virgile, est présenté comme un homme profondément honnête, simple, voire un peu balourd; son épouse Victoria est énergique, elle "porte la culotte". Quand ces deux-là sont pressentis pour faire passer des Juifs en "zone libre", ils acceptent sans hésiter, comme si c'était évident. Ils finissent par recueillir d'abord une petite fille, Sarah, puis un petit garçon, Elie. Virgile et surtout Victoria (qui souffre de ne pas avoir eu des enfants) s'attachent énormément à eux. Mais de graves dangers guettent cette "oasis" où fleurit l'amour dans sa forme la plus simple et la plus vraie... mais il vaut mieux que je n'en dise pas plus.
La lecture est très facile, l'auteur mène bien son récit, le contexte historique parait tout à fait plausible, les personnages principaux semblent particulièrement attachants. le sujet est triste, voire angoissant, et pourtant une atmosphère de bonhomie domine largement et les sentiments sont tout simplement chaleureux. Peut-être certains lecteurs vont-ils trouver qu'il y a un peu trop de "bons sentiments" dans ce roman ? En réponse, je dirai que les positions personnelles se simplifient spontanément dans toutes les situations où le Mal s'oppose frontalement au Bien. Il serait donc injuste de critiquer en 2014 l'ambiance des années '40, telle que la fait revivre C. Signol.
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