AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Freyja et Huldar tome 3 sur 6

Catherine Mercy (Traducteur)Véronique Mercy (Traducteur)
EAN : 9782330179021
480 pages
Actes Sud (03/05/2023)
3.87/5   176 notes
Résumé :
C’est par des vidéos transmises sur Snapchat à tous les contacts de la victime que la police islandaise est avertie d’un crime. On y voit la jeune Stella, terrifiée, demander pardon avant sa mise à mort. Quelques jours plus tard, près du corps, un papier sur lequel est seulement écrit le chiffre “2” sera retrouvé.

L’inspecteur Huldar est chargé de l’enquête, et la psychologue pour enfants, Freyja, doit l’aider à mener les interrogatoires des amies de ... >Voir plus
Que lire après AbsolutionVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,87

sur 176 notes
5
8 avis
4
17 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
1 avis

Pour son troisième épisode dans la série à succès de la psychologue Freyja et l'inspecteur de police Huldar, Yrsa Sigurdardóttir s'attaque à un sujet délicat mais hélas universel : le harcèlement et l'exclusion parmi les jeunes.

On peut difficilement démontrer que le harcèlement scolaire soit un problème dramatique de notre temps, mais j'ai tout de même l'impression que ce phénomène tragique pour les écoliers et surtout les écolières durant les dernières décennies soit devenu manifestement pire.

N'ayant personnellement pas d'enfants dans cette catégorie d'âge, ma connaissance du phénomène se limite à ce qui apparaisse dans la presse à l'occasion de l'un ou l'autre scandale.

Je suis sûr que les parents d'élèves parmi vous et avant tout les Babelionautes qui occupent des postes de responsabilité dans l'enseignement sont nettement mieux qualifiés pour émettre avis et suggestions en la matière.

Avec cette réserve, j'ai l'impression que notre auteure islandaise ne s'est dans son ouvrage pas laissé aller à de l'exagération sensationnelle bon marché. Les enfants qu'elle nous y présente, tant les harceleurs et tourmenteurs que les pauvres victimes, me semblent d'un point de vue psychologique convaincants.

Quant à la réaction des parents concernés par ce malheur, je préfère ne pas me prononcer pour ne pas compromettre le déroulement de l'histoire évoquée et apparemment solidement recherchée et documentée.

Yrsa Sigurdardóttir, qui a elle-même 2 enfants, connaît et aime nos jeunes ami-e-s pour lesquels elle a d'ailleurs publié, entre 1998 et 2003, cinq livres.

Seul bémol, les histoires d'amour de l'inspecteur Huldar Traustason, que je trouve relativement compliqué.

La grande dame des thrillers islandais ne m'a jamais déçu et à chaque lecture d'un de ces policiers j'ai des difficultés à m'imaginer que frú (madame) Sigurdardóttir soit ingénieur civil de formation.
Commenter  J’apprécie          472
On longe les murs, on a mal au ventre, la tête nous tourne, on ne veut pas se lever le matin.
Est-on malade? Pas vraiment. On stomatise ce stress quotidien, celui d'aller à l'école et d'etre seul.
Les autres de la classe sont-ils malades ? Oui sûrement. Sinon comment expliquer ceux qui nous harcèlent, ceux qui nous méprisent, nous piétinent, nous écrasent , nous discréditent...Ceux pour qui nous sommes moche, insignifiant, ceux qui aimeraient nous voir mort ...Mais pourquoi? Pour rien ! Pour rire.
Voilà, "Absolution" traite de harcèlement à l'école. Souvent minimisées, quelquefois carrément ignorées, les plaintes restent lettre morte et la victime demeure seule face à une meute de loups. Des loups qui ne mesurent pas du tout que ce qu'ils font "pour rire" a bien souvent des conséquences graves, indélébiles. Et chez la victime, une attitude qui cache un réel mal-être. Avec les réseaux sociaux, ce n'est plus qu'à l'école qu'on harcèle, ça nous suit partout, tout le temps. Pas de répit...Absolution, c'est le meurtre de deux adolescents capté sur Snapchat et envoyé à tous leurs contacts...
C'est le récit d'une forme d'impuissance de l'école, des intervenants, des adultes en autorité, des familles, c'est une méconnaissance souvent un déni. Et les policiers? Incompréhension ! Peut-on réellement en arriver au point que l'on veuille exercer une telle vengeance ? Vraiment? Pour du harcèlement?
Ce que j'aime des polars venant du nord, c'est que sans honte, ils nous parlent souvent les doutes, de l'incapacité, de l'insuffisance de la police. Sans embarras.
Une autre enquête d'Huldar, le policier et de Freya, la psy pour enfant, en Islande et qui nous remue les tripes.
Commenter  J’apprécie          464
Un polar dur, qui commence avec le meurtre d'une adolescente dans un cinéma.

Bien des polars mettent en scène des psychopathes, des individus malades, mais dans celui-ci, c'est une société malade, un cancer social qui est dénoncé. le terrible harcèlement qui a cours à l'école et sur les réseaux sociaux, avec des parents qui défendent leurs enfants agresseurs et en minimisent leurs actions « pour rire ». Avec des directions d'école parfois inconscientes, mais surtout impuissantes à maîtriser la situation.

Le roman raconte le drame, l'enfer des enfants harcelés, qui aujourd'hui n'ont jamais de répit. Victimes de leurs camarades de classe, ils peuvent aussi être écrasés et humiliés toute la soirée et les week-ends sur Internet. Certains vont jusqu'au suicide pour échapper à la douleur.

Bien sûr, les choses sont rarement aussi graves que dans le polar. En partie parce que les agresseurs ne veulent pas vraiment que leur victime disparaisse, ils en ont besoin pour garder leur pouvoir, mais peut-être aussi en partie parce que peu de jeunes sont rarement aussi méchants…
Un polar qui traite d'un sujet grave, plus intéressant pour cet aspect que pour le suspens de l'intrigue.

(Heureusement, les lois évoluent, le harcèlement criminel, les menaces de mort peuvent faire l'objet de poursuites. Et c'est d'autant plus facile de recueillir des preuves de culpabilité lorsque les agresseurs laissent des traces écrites sur Internet…)
Commenter  J’apprécie          303
" Absolution " ( OU ????) Puisqu'à aucun moment il n'est question d'absolution c'est tout le contraire .

Mon 2eme voyage dans ce beau pays que l'on appelle l' Empathie , et cela ne prend toujours pas .

Une vraie déception pourtant le sujet est important, mais qu'il ne soit qu'un objet de profits pour certains auteurs me désespère.

Après Favan ( Inexorable) et les enfants , c'est Sigudardottir qui reprend le sujet ,mais cette fois avec des adolescents et bien sur les reseaux sociaux .

L'une nous apprenait que les enfants sont innocents et cruel , l'autre nous explique que les adolescents sont méchants et pervers .

Moi j'en retiens juste que dans les 2 livres ,l'éducation est inexistante, et que le fond du problème se trouve peut-être ici .

Cerise sur le gateau , 480 pages avec au moins 150 pages qui ne servent absolument à rien .

Pour simplifier j'ai perdu 21 euros qui auraient pu servir à la SPA mais ceci n'est que mon ressenti...
Commenter  J’apprécie          1916
J'ai découvert Yrsa Sigurdardóttir un peu par hasard, il y deux ans, avec son roman ADN que j'avais beaucoup aimé (avis ici) . En flânant dans la librairie, je suis tombée sur Absolution qui est le tome 3 des enquêtes de Huldar et de Freyja et il m'a fait de l'oeil, alors je me suis laissée tenter.

Une adolescente est battue à mort dans le cinéma où elle travaille, des vidéos sont envoyées à ses contacts, lorsque son corps est retrouvé, on comprend qu'elle ne sera pas la seule victime. Une course contre la montre s'engage pour trouver le tueur, pour découvrir ses motivations et pour tenter de sauver les autres. Cette enquête replonge Freyja dans les tourments de sa propre adolescence et ravive de vieilles plaies.

Je plaide coupable, je n'ai pas lu le tome 2, Succion, et j'ai sans doute manqué quelques éléments de la vie personnelle des personnages, mais honnêtement, Absolution peut tout à fait être lu de manière décrochée. Bien que deux années aient séparé mes lectures, je n'ai senti aucune gêne, je me suis très facilement replacée dans le contexte et cela a contribué au plaisir de lire. J'ai retrouvé un Huldar toujours aussi gauche et maladroit dans sa relation aux femmes, il enchaîne les bourdes et n'imagine jamais ce qu'il renvoie réellement quand il est face à Freyja, à côté de ça, sa relation avec sa cheffe, Erla, est on ne peut plus conflictuelle (et j'ai bien envie de lire Succion juste pour avoir le fin mot de leur embrouille!). du point de vue professionnel, il est toujours aussi tenace, et perspicace (mais pas devin non plus). Il se trouve d'ailleurs bien embêté car Erla lui met des bâtons dans les roues – et freine elle-même son enquête – avec ses petits règlements de compte mesquins. Si l'atmosphère délétère qui règne au sein du commissariat n'est pas forcément crédible dans les moindres détails, elle apporte du sel au récit et cela n'entrave pas la lecture. J'ai également beaucoup aimé la relation de Huldar avec son équipier Gudlaufur. Si ce-dernier reste discret et en retrait, nul doute qu'il pourrait prendre son envol dans les tomes prochains. Bref, nous avons ici un fort ancrage dans le réel : des personnages crédibles, entre inimitiés, guéguerres ouvertes et petites rivalités du quotidien, une investigation source de tensions et des schéma d'entraide entre collègues.

L'enquête en elle-même est vraiment bien ficelée : des adolescents enlevés, qui demandent pardon, sans que l'on sache pourquoi, des photos et des vidéos qui deviennent virales sur snapchat et qui compliquent la tâche aux policiers, des victimes qui ne se connaissaient pas, qui ne se ressemblent pas… à moins qu'il ne faille gratter sous le vernis et exhumer leurs petits secrets inavouables. Voilà de quoi intriguer et nous donner envie d'en savoir plus. Nous savons que les adolescents sont terribles entre eux, et finalement, la victime n'est peut-être pas un petit agneau tout doux, et a pu aussi s'avérer être un loup cruel. Maintenant il reste à déterminer qui a décidé de partir en chasse… et c'est ô combien difficile. Chaque piste échoue dans un cul de sac, chaque indice jette un peu plus le doute, et les équipes tournent en rond et enragent, rongées par un sentiment d'impuissance dévorant. Cela les pousse à quelques libertés avec la procédure, pour le meilleur et pour le pire. Nous sommes donc ballottés de droite et de gauche, sans pouvoir faire de pronostics, nous nous agaçons de l'acharnement des policiers sur certains suspects mais nous sommes finalement aussi démunis qu'eux. La fin est donc particulièrement savoureuse : nous avons la pleine et entière explication des choses et elle n'en est que plus percutante et efficace. le meurtrier a su concocter un plan d'un machiavélisme terrible, cela fait froid dans le dos.

Une fois de plus, j'ai beaucoup aimé retrouver la plume d'Yrsa Sigurdardóttir : le récit est rythmé sans précipitation, les moments plus lents se relient malgré tout au fil principal et permettent de faire cristalliser l'humanité des personnages, le thème du harcèlement est bien exploité et confère une atmosphère poisseuse particulièrement efficace dans un polar. le tout est rondement mené et aiguise sans cesse notre curiosité : pour moi, cela a été une combinaison parfaite.

Ainsi, j'ai beaucoup aimé ma lecture. Je vais continuer à suivre cette autrice, sans le moindre doute car j'aime l'univers qu'elle crée et les enquêtes qu'elle nous livre, soignées, denses et intéressantes. Absolution est un excellent polar : il remplit absolument nos attentes.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
Commenter  J’apprécie          61

Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Now, though, the snow seemed infinitely preferable to the deserted cinema. Stella couldn't wait to be safe in Höddi's car. So what if it was a wreck and the heater was broken? It was still better than the bus. A bit like Höddi. He wasn't exactly a fairytale prince but being with him was better than being single. He'd do for now, while she was looking around for someone better. Someone, fit, with a car that was cool enough to turn her friends green with envy. That's the kind of boyfriend she wanted. Not someone like Höddi who always had to be out of focus in the pictures she posted on social media.
Commenter  J’apprécie          50
Les capacités de l’être humain à se trouver des excuses dépassaient l’entendement. […] Les humains capables de porter un regard lucide sur leurs imperfections, leurs malhonnêtetés, leurs égarements ou simplement leurs erreurs, ne couraient pas les rues. C’était plus confortable de se défausser sur les autres ou de se considérer comme une victime des circonstances.
Commenter  J’apprécie          61
Et rien ne garantissait l’avenir. Certains étaient condamnés à demeurer perpétuellement les victimes des plus bas instincts de leurs contemporains. Le harcèlement prospérait autant en milieu professionnel que dans les écoles. La seule différence, c’était qu’on changeait peut-être plus facilement de travail que d’école.

(Actes Noirs, p.47)
Commenter  J’apprécie          60
De fil en aiguille, on s’est moqué de moi à tout propos. Mes cheveux étaient nuls. Mes vêtements étaient nuls. Mon physique était nul. Tout ce que je disais était nul. Tout ce que je faisais était nul. J’étais nulle. Nulle, moche, ennuyeuse et bête. Peu importait que ce soit vrai ou pas. La classe avait arrêté son jugement et n’en démordait pas. Il arrive que la vérité ne soit rien d’autre que l’opinion de la majorité.
Commenter  J’apprécie          30
The café was heaving and the only place she’d been able to find a seat was right at the back. As she was squeezing her way out between the tables she couldn’t help noticing that all the other customers were foreign tourists. Maps or brochures were spread on every table, backpacks hung from the chairs and everyone was better equipped for the great outdoors than your average Icelander. She moved faster for fear of being asked what country she was from or if she’d mind taking a photo or, God forbid, performing the Viking football chant.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Yrsa Sigurdardottir (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yrsa Sigurdardottir
Vilborg Yrsa Sigurðardóttir, né le 24 août 1963 à Reykjavik, est une écrivaine islandaise, auteure de plusieurs romans policiers et ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse. L'?uvre d'Yrsa Sigurðardóttir est composée d'ouvrages destinés aux enfants et de romans policiers. Elle a été traduite dans de nombreuses langues dont l'allemand, l'anglais, le danois, le catalan, l'espagnol, l'estonien, le français, le grec, l'italien, le néerlandais, le norvégien, le polonais, le portugais, le roumain, le russe et le suédois. Son travail a été primé en Islande à plusieurs reprises.
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (497) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2860 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..