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Pour son troisième épisode dans la série à succès de la psychologue Freyja et l'inspecteur de police Huldar, Yrsa Sigurdardóttir s'attaque à un sujet délicat mais hélas universel : le harcèlement et l'exclusion parmi les jeunes.

On peut difficilement démontrer que le harcèlement scolaire soit un problème dramatique de notre temps, mais j'ai tout de même l'impression que ce phénomène tragique pour les écoliers et surtout les écolières durant les dernières décennies soit devenu manifestement pire.

N'ayant personnellement pas d'enfants dans cette catégorie d'âge, ma connaissance du phénomène se limite à ce qui apparaisse dans la presse à l'occasion de l'un ou l'autre scandale.

Je suis sûr que les parents d'élèves parmi vous et avant tout les Babelionautes qui occupent des postes de responsabilité dans l'enseignement sont nettement mieux qualifiés pour émettre avis et suggestions en la matière.

Avec cette réserve, j'ai l'impression que notre auteure islandaise ne s'est dans son ouvrage pas laissé aller à de l'exagération sensationnelle bon marché. Les enfants qu'elle nous y présente, tant les harceleurs et tourmenteurs que les pauvres victimes, me semblent d'un point de vue psychologique convaincants.

Quant à la réaction des parents concernés par ce malheur, je préfère ne pas me prononcer pour ne pas compromettre le déroulement de l'histoire évoquée et apparemment solidement recherchée et documentée.

Yrsa Sigurdardóttir, qui a elle-même 2 enfants, connaît et aime nos jeunes ami-e-s pour lesquels elle a d'ailleurs publié, entre 1998 et 2003, cinq livres.

Seul bémol, les histoires d'amour de l'inspecteur Huldar Traustason, que je trouve relativement compliqué.

La grande dame des thrillers islandais ne m'a jamais déçu et à chaque lecture d'un de ces policiers j'ai des difficultés à m'imaginer que frú (madame) Sigurdardóttir soit ingénieur civil de formation.
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On longe les murs, on a mal au ventre, la tête nous tourne, on ne veut pas se lever le matin.
Est-on malade? Pas vraiment. On stomatise ce stress quotidien, celui d'aller à l'école et d'etre seul.
Les autres de la classe sont-ils malades ? Oui sûrement. Sinon comment expliquer ceux qui nous harcèlent, ceux qui nous méprisent, nous piétinent, nous écrasent , nous discréditent...Ceux pour qui nous sommes moche, insignifiant, ceux qui aimeraient nous voir mort ...Mais pourquoi? Pour rien ! Pour rire.
Voilà, "Absolution" traite de harcèlement à l'école. Souvent minimisées, quelquefois carrément ignorées, les plaintes restent lettre morte et la victime demeure seule face à une meute de loups. Des loups qui ne mesurent pas du tout que ce qu'ils font "pour rire" a bien souvent des conséquences graves, indélébiles. Et chez la victime, une attitude qui cache un réel mal-être. Avec les réseaux sociaux, ce n'est plus qu'à l'école qu'on harcèle, ça nous suit partout, tout le temps. Pas de répit...Absolution, c'est le meurtre de deux adolescents capté sur Snapchat et envoyé à tous leurs contacts...
C'est le récit d'une forme d'impuissance de l'école, des intervenants, des adultes en autorité, des familles, c'est une méconnaissance souvent un déni. Et les policiers? Incompréhension ! Peut-on réellement en arriver au point que l'on veuille exercer une telle vengeance ? Vraiment? Pour du harcèlement?
Ce que j'aime des polars venant du nord, c'est que sans honte, ils nous parlent souvent les doutes, de l'incapacité, de l'insuffisance de la police. Sans embarras.
Une autre enquête d'Huldar, le policier et de Freya, la psy pour enfant, en Islande et qui nous remue les tripes.
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Un polar dur, qui commence avec le meurtre d'une adolescente dans un cinéma.

Bien des polars mettent en scène des psychopathes, des individus malades, mais dans celui-ci, c'est une société malade, un cancer social qui est dénoncé. le terrible harcèlement qui a cours à l'école et sur les réseaux sociaux, avec des parents qui défendent leurs enfants agresseurs et en minimisent leurs actions « pour rire ». Avec des directions d'école parfois inconscientes, mais surtout impuissantes à maîtriser la situation.

Le roman raconte le drame, l'enfer des enfants harcelés, qui aujourd'hui n'ont jamais de répit. Victimes de leurs camarades de classe, ils peuvent aussi être écrasés et humiliés toute la soirée et les week-ends sur Internet. Certains vont jusqu'au suicide pour échapper à la douleur.

Bien sûr, les choses sont rarement aussi graves que dans le polar. En partie parce que les agresseurs ne veulent pas vraiment que leur victime disparaisse, ils en ont besoin pour garder leur pouvoir, mais peut-être aussi en partie parce que peu de jeunes sont rarement aussi méchants…
Un polar qui traite d'un sujet grave, plus intéressant pour cet aspect que pour le suspens de l'intrigue.

(Heureusement, les lois évoluent, le harcèlement criminel, les menaces de mort peuvent faire l'objet de poursuites. Et c'est d'autant plus facile de recueillir des preuves de culpabilité lorsque les agresseurs laissent des traces écrites sur Internet…)
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" Absolution " ( OU ????) Puisqu'à aucun moment il n'est question d'absolution c'est tout le contraire .

Mon 2eme voyage dans ce beau pays que l'on appelle l' Empathie , et cela ne prend toujours pas .

Une vraie déception pourtant le sujet est important, mais qu'il ne soit qu'un objet de profits pour certains auteurs me désespère.

Après Favan ( Inexorable) et les enfants , c'est Sigudardottir qui reprend le sujet ,mais cette fois avec des adolescents et bien sur les reseaux sociaux .

L'une nous apprenait que les enfants sont innocents et cruel , l'autre nous explique que les adolescents sont méchants et pervers .

Moi j'en retiens juste que dans les 2 livres ,l'éducation est inexistante, et que le fond du problème se trouve peut-être ici .

Cerise sur le gateau , 480 pages avec au moins 150 pages qui ne servent absolument à rien .

Pour simplifier j'ai perdu 21 euros qui auraient pu servir à la SPA mais ceci n'est que mon ressenti...
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"Absolution" est le 4e livre de Yrsa Sigurdardottir que je lis ( le 3e de la série Huldar
et Freyja ) , et une fois de plus , j'ai été accroché par l'histoire du début à la fin .
Le coeur de l'intrigue est le harcèlement scolaire : des enfants harcelés vivant
un cauchemar sans fin et leurs parents démunis , souvent abandonnés par l'administration scolaire .
Que faire pour sortir de ce cauchemar ?
Certains en arrivent à vouloir se faire justice eux-mêmes .
Avec l'omniprésence des réseaux sociaux dans la vie des ados , ce roman a des résonances bien actuelles ...malheureusement !
Captivant , poignant , terrifiant , "Absolution" est un roman qui ne laisse pas indifférent !





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Troisième volet des enquêtes de Huldar et Freyja !
Toujours aussi passionnant !

Ici on va parler du harcèlement en milieu scolaire, un thème qui me fait bien peur... Les enfants peuvent être tellement méchants entre eux même sans vraiment sans rendre compte !

Ici Yrsa nous montre à quel point les choses peuvent aller loin et que même une fois adulte, on peut toujours être marqué par ce traumatisme !

Ce roman m'a beaucoup touché par son contenu, le sujet abordé est tellement d'actualité. .. Ce qui m'a beaucoup ému aussi, c'est les passages de la lettre manuscrite !

Ce roman est très accès côté psychologique, aussi bien des harcelés et leurs familles que des harceleurs !

J'ai adoré comme pour les précédents le duo Huldar et Freyja. Je m'attache de plus en plus à cet inspecteur !

Une écriture fluide, intense, un dénouement parfait ! Bref tout pour un moment agréable mais aussi bien stressant 😉

Absolution... Un roman à lire absolument !
Vivement le prochain ! Cette série est un véritable coup de coeur !
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Quid des harceleurs ?

« Absolution », 3° volet d'une série, est le premier roman que je découvre de cette auteure de polars islandaise.
Roman intéressant à plus d'un titre.

Tout d'abord, les personnages qui nous permettent de pénétrer dans l'univers très particulier d'une équipe du commissariat fait de jalousies, inimitiés, rivalités, mesquineries, coucheries faciles, minables règlements de compte… Une vision peu reluisante de la société islandaise. Mais les personnages sont crédibles et donnent envie de savoir pourquoi ils en sont là. La cheffe Erla a tout de même une plainte pour harcèlement sexuel !

Puis l'intrigue qui balance entre thriller et policier : deux meurtres successifs d'adolescents dont nul n'arrive à cerner les mobiles, une enquête qui part dans tous les sens, des pistes qui s'émiettent, se reconstituent, rebondissent… Des avancées à l'aveugle… Une résolution complexe à cause d'une temporalité non maîtrisée… On frémit (surtout au début), on cogite, on erre… On pense savoir qui mais on ne comprend pas comment… Enfin, jusqu'à la fin… Mais peut-être pas !

Et enfin, la thématique du harcèlement scolaire, problème de notre temps, traitée avec une certaine puissance. On n'ignore plus rien de la souffrance des harcelés, leur incompréhension, la maltraitance psychologique et physique, le dégoût de soi, la honte, l'envie de disparaître.
On mesure l'impuissance des parents, des institutions, de l'autorité mais aussi de l'éducation en général.
Cependant, on regrette que les harceleurs n'aient pas donné lieu à plus de développement. Quelles hypothèses pour expliquer leur méchanceté, leur acharnement dans la cruauté, leur volonté de nuire, leur besoin de rallier le plus grand nombre contre une victime isolée, leur perversion sans cesse renouvelée ? Quelles hypothèses pour la lâcheté des suiveurs? Comment et pourquoi ce manque d'empathie? « C'était pour rire » est une explication insuffisante, surtout avec l'action amplificatrice des réseaux sociaux.

Si ce n'est cette carence sur les profils possibles des harceleurs, le roman de Y. SIGURDARDOTTIR se laisse lire et nous pousse à lire ceux qui ont précédé.
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Dans ce roman nous retrouvons Huldar le policier et Freyja la psychologue. Cette fois ce sont des adolescents qui sont concernés par l'intrigue : une adolescente est battue à mort dans le cinéma où elle travaille. Sur son compte Snapchat, des vidéos d'elle sont envoyées à ses amis : on la voit supplier d'être pardonnée. Son corps est marqué du chiffre 2 qui laisse entendre qu'elle n'est pas la seule victime. le thème est celui du harcèlement, à l'école, sur les réseaux sociaux où il est sans répit, et aussi celui de l'impuissance des adultes face à ce fléau… L'intrigue est bien rythmé, Yrsa Sigurdadottir sait créer une ambiance bien délétère et efficace. Elle a une imagination remarquable pour les meurtres tordus. Heureusement, dans la vraie vie, les harceleurs poussent rarement aussi loin. Et les victimes se vengent très rarement. du coup ce livre est beaucoup plus intéressant pour les réflexions sociétales qu'il suscite que pour son côté policier.
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Un meurtrier se sert de Snapchat pour assassiner des adolescents en direct.. Plusieurs vidéos de violence et de supplications sont envoyées à tous leurs contacts. L'inspecteur Huldar et la psychologue Freya mènent l'enquête, et creusent dans le passé de ced adolescents, pas si innocents que ça. Ce roman est un tome d'une saga mais ce n'est pas dérangeant de ne pas avoir lu les autres (on rate simplement quelques allusions sur les relations entre les différents personnages.)

On plonge dans ce polar où tout tourne autour du harcèlement scolaire et l'horreur des réseaux sociaux dans ce contact. On se retrouve vite oppressé par les actes d'humiliation que subissent les victimes et l'insouciance des bourreaux qui veulent "s'amuser." Certaines situations me semblent quand même trop extrêmes pour être crédibles..

Un bon thriller, noir et froid, avec un dénouement un peu rapide mais qui tient ses promesses.
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Le sujet est toujours, malheureusement, d'actualité: le harcèlement en milieu scolaire... Mais de nos jours les "harceleurs" possèdent une arme fatale, ce que l'on s'entête à nommer "les réseaux sociaux"... et cela peut évoquer des souvenirs très récents !

Je dois être addict à Yrsa Sigurdardottir, car cela fait le cinquième livre que je lis, et toujours avec le même plaisir: une enquête qui progresse plan-plan (mais on ne s'ennuie pas !) , des personnages attachants.
Je ne voudrais pas déflorer le sujet, ce n'est pas mon genre, mais j'ai pensé au film "L'assassin habite au 21".

Une lecture passionnante, qui vous donnera envie de découvrir d'autres livres d' Yrsa, si vous n'en avez pas lu.
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