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C'est avec une légère appréhension mais le coeur plein d'espoir que Katrin, son mari Garðar et leur amie Lif accostent à Hesteyri, un village abandonné des fjords de l'Ouest de l'Islande. Malgré la solitude et le froid de l'hiver, ils sont là pour transformer une vieille bicoque en gîte, le temps d'une semaine. Les conditions sont rudes, les trois jeunes gens pas forcément doués pour le bricolage mais ce qui les perturbe d'emblée c'est l'atmosphère étrange qui règne dans le village. Et très vite, ils ont l'impression de ne pas être seuls. Quelqu'un rôde, les effraie, veut les chasser...
De l'autre côté du fjord, à Isafjörður, l'école maternelle a été méthodiquement saccagée et une dame s'est pendue dans une église. En charge de l'enquête, Dagný, demande de l'aide à Freyr, un psychologue. Réfugié dans l'Ouest après la disparition de son petit garçon, Freyr essaie de se reconstruire loin de Reykjavik et de son ex-femme toujours à la recherche de Beni. D'abord réticent, il s'implique finalement dans l'enquête quand apparaît un lien, tenu et étrange, avec la disparition de son fils.

Un polar fantastique où l'ennemi est un enfant, et avec lui ses ricanements, ses traces, ses murmures et peut-être même bien pire...
Deux histoires sans lien apparent, deux endroits hantés...A Hesteyri, village fantôme, un huis-clos haletant. Trois personnes persécutées par cet enfant maléfique. Les femmes se décomposent, leur santé mentale et physique se délite, l'homme nie les faits, cherche des explications rationnelles quand tout est contre lui, du froid de l'hiver à l'absence totale de moyens de communication. Dans ce village abandonné de tous, qui pourrait vouloir leur nuire ? Sont-ils victimes d'une hallucination collective due aux moisissures qui infestent leur logis ? Angoisse, tension, frayeur pour eux et pour le lecteur qui ressent la peur qui les habite.
A Isafjörður, le contexte est différent. Freyr le psychiatre a les pieds sur terre. Quand au détour d'un couloir, il aperçoit son fils disparu depuis trois ans, sa seule peur est de devenir fou. Pourtant, il doit se rendre à l'évidence, Beni lui parle, Beni rit, Beni se faufile. Son enquête le conduit vers le passé et une autre disparition d'enfant. Mais quel lien entre les deux ? Les indices, les coïncidences le font douter, de lui et de tout...
Pour apprécier cette lecture, il faut mettre toute rationalité de côté et s'embarquer dans une histoire où les âmes crient vengeance pour enfin trouver la paix. Dans un contexte rendu propice par le froid, la nuit, l'isolement, on se laisse facilement immerger par la peur et les pages se tournent pour connaître le destin qu'on imagine funeste de tous ces personnages embourbés dans leurs angoisses, leurs secrets, leurs folies, leurs mensonges.
Une lecture addictive, qui fait froid dans le dos.
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L'hiver dans le nord ouest de l'Islande, prés du cercle polaire.
- Une petite ville où un psychiatre panse ses plaies aprés la disparition soudaine, trois ans auparavant, de son petit garçon. La police locale lui demande de l'aide lorsqu'une école est retrouvée saccagée et qu'une ancienne élève se suicide.
- Un village fantôme, complétement isolé où trois amis ont acheté une vieille baraque et décident de la retaper pendant les vacances de Noel.Mais des phénomènes étranges se produisent: présence hostile qui les harcèle

Evidemment, les deux histoires vont finir par se rejoindre. le lecteur s'appuie sur l'enquête que va mener le psychiatre pour dénicher avant lui les coupables.
Mais non, le dénouement est surnaturel et toutes les déductions ne vont donc servir à rien

L'auteur a un talent pour instiller l'étrange, la peur et, malgré un rythme lent, on dévore les pages pour savoir la fin.
Si vous aimez le mélange des genres, polar fantastique, ce livre devrait vous plaire.

Ce n'est pas mon cas
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"Lire ce roman seul(e) dans une maison à la campagne est fortement déconseillé" disait l'inscription sur la couverture. Alors, qu'en est-il ? Accroche commerciale or not accroche ?

Si je devais trouver une comparaison avec une autre lecture en huis-clos, qui fiche la trouille et que j'ai lu "adulte", je dirais que "Shining" est bien plus flippant. Mais ceci est mon avis personnel, bien entendu.

Certes, les chapitres consacrés au trio qui s'est embarqué dans un trou perdu pour retaper une maison en plein hiver, alors que le village est désert, sont assez angoissant. J'ai tremblé pour Garðar, Katrín, Lif et le petit chien Putti.

Pas autant eu peur que lors de ma lecture de "Shining", mais bon, je sentais monter la trouille et le sentiment oppressant du huis-clos, m'en délectant à l'avance.

Là où la pression est retombée comme un soufflé, c'est quand on est passé à l'autre histoire du livre : Freyr, un psy brisé auquel les flics ont fait appel pour une classe vandalisée et le suicide d'une vieille dame dans une église.

Pour illustrer le fait que ma tension artérielle soit retombée en flèche dès le chapitre II, je pourrais comparer ça avec un show érotique qui serait soudain coupé par un épisode de l'inspecteur Barnaby. Douchée je fus, mon adrénaline retombant dans les chaussettes, mais j'ai poursuivis ma lecture, ne comprenant pas très bien le rapport.

À force d'alterner les chapitres, j'avais les nerfs en pelote dû aux multiples cliffhanger des trois lascars (et le chien) dans leur trou perdu où ils n'ont pas l'air si seuls qu'ils le pensaient. Des événements troublants s'y déroulent et c'était une déchirure véritable que de les quitter. Encore une auteure sadique !

Après quelques chapitres, j'avais compris que ce qu'il se passait dans la "petite" enquête du psy aurait toute son importance plus tard et je me suis passionnée pour ces mystères, me demandant constamment comment tout cela allait se terminer et être expliqué.

Je me doutais que tous ces faits inexplicables mettraient à jour un truc bien plus terrible et je dévorais ce roman.

Le style d'écriture était agréables, profond comme le sont les écrivains islandais, mais sans s'étendre sur les descriptions de paysages, parlant plus des personnages et de leurs blessures. Les moments "trouilles" montaient en puissance et je sentais monter l'orgasme littéraire poindre. Que du bonheur, quoi.

Là où le bât à blessé, c'est dans les explications finales... Les premières m'avaient comblées de plaisir à cause de leur ingéniosités et de leurs perversités, me donnant quelques coups de pied au cul en passant. Je vous dit, j'approchais du Saint-Graal !

Mais... Il y a un "mais" ! Je ne m'attendais pas du tout à la présence d'un élément qui est venu foutre par terre une partie de mon plaisir. C'était pire que si on m'avait annoncé que le chien des Baskerville était bel bien sorti tout droit des Enfers !

Un peu comme si, messieurs, votre strip-teaseuse sensuelle, après avoir fait monter la tension jusqu'à l'ultime dévoilement, alors qu'elle serait en train de retirer son string avec lenteur, le dos tourné, vous faisant hurler de plaisir... Et au moment où elle se tourne, vous apercevez un énorme membre viril... Oups, c'est un Katoï. Et bien, ça fait cet effet là !

Lorsque je lis King ou Sire Cédric, je m'y attend, ça ne me choque pas, mais ici... Il m'a fallu du temps pour avaler cette explication là ! Un peu trop facile, un peu trop capillotractée je trouve.

Malgré ce gros bémol, ce fut tout de même une belle lecture angoissante, mais je grogne sur une partie des explications finales.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Yrsa Sigurdardottir nous téléporte dans une région sauvage de l'Islande, les fjords de l'Ouest, notamment dans l'un des plus grands, l' Isafjardardjup.
Avec une rigueur de métronome, à la façon d'un balancier, le lecteur passe d'une rive à l'autre, suivant le fil de l'histoire.
En effet, elle nous projette dans un premier temps à Hesteyri, aux portes du Hornstrandir, région désertée dans les années 50 et, aujourd'hui réserve naturelle ( accessible seulement à pied ou en bateau) pour suivre dans un premier temps les aventures de trois amis, Gardar, Katrin et Lif (ah, j'oubliais le petit chien Putti). En plein hiver, nos trois lurons, fraîchement débarqués de Reykjavik, malgré l'organisation de ce séjour planifié, vont avoir du fil à retordre pour retaper une vieille maison qu'ils espèrent transformer en gîte pour la prochaine saison touristique...
Dans un second temps, l'auteur nous transporte sur l'autre rive, dans la capitale de la région, Isafjordur, tout près du Strandir, où au 17 ème et 18 ème siècle de nombreux cas de sorcellerie ont été recensés, pour retrouver deux nouveaux personnages, Freyr, le psychiatre, qui a été sollicité par Dagny, l'inspectrice du secteur pour essayer de démêler la pelote: une école a été vandalisée, et dans un village voisin une femme est retrouvée morte...
Dès lors, à l'alternance régulière des lieux correspond celle du récit:
du côté d'Hesteyri, des victimes envoûtées par des êtres maléfiques, fantômes ou revenants.....
du côté d'Isafjordur, des victimes marquées par des stigmates en forme de croix, rappelant les signes runiques... utilisés en sorcellerie.
De plus, une succession d'événements présents va coïncider avec une série d'événements passés.
Yrsa Sirgurdardottir nous balade et, à l'arrivée, nous ne savons plus quoi penser, magie noire, envoûtement ...qui est le grand ordonnateur, l'initiateur de ces phénomènes plus paranormaux que naturels.
La réponse se trouve peut-être au Musée de la Sorcellerie et de la Magie de Holmavik, à quelques encablures ...
Dans cette histoire, où nous longeons les fjords de l'ouest à bord du véhicule de Freyr quand celui-ci cherche l'apaisement, où lorsque nous surplombons les falaises de Hornbjorg en compagnie de nos trois excursionnistes de Hesteyri qui sont en quête d'une trace humaine, les éléments expriment leur force à travers les risques et les dangers du relief et, ils nous communiquent la beauté sauvage et lumineuse des paysages.
Là-bas, en Islande, il est possible de croiser du regard un phoque, elfe aquatique, messager d'un marin noyé...
Peut-être un indice, la couleur verte...auquel l'un des protagonistes est très sensible.
Et puis, si vous voulez vous réveiller face à cette nature vierge, sachez que vous pourrez vous reposer dans l'ancienne maison du Docteur à Hesteyri, après une bonne randonnée. Moi, j'adorerai y écouter des contes fantastiques, avoir une peur blanche, et sentir mes poils se hérisser.
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Un jeune couple et une amie veuve depuis peu tentent de rénover une vieille maison dans les fjords de l'ouest de l'Islande, en vue d'en faire un gîte.
Gardar a perdu son emploi dans la banque et compte sur cet investissement pour se refaire financièrement.
Très vite des manifestations étranges apparaissent. La maison semble hantée et une silhouette d'enfant apparaît et disparaît mystérieusement.
Le chantier est plus compliqué et plus long que prévu.
Des bruits étranges surviennent et des coquillages sont déposés un peu partout. Un cadavre de renard est retrouvé.
On retrouve des croix dans le jardin; croix provenant d'un cimetière qui a été transféré.
Une école maternelle a été saccagée. le même phénomène avait eu lieu dans un autre école dans les années 50.
Le mystère reste entier.
Yrsa Sigurdardottir, ingénieur de formation, n'a pas son pareil pour créer une atmosphère glaçante, marquée par le surnaturel. Ce livre se lit d'une traite! attention aux nuits blanches! Suspense et frissons garantis.
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Un rien me fait peur ! J'ai mis des années pour me remettre d'une séance de cinéma un été dans la presqu'île de Crozon. Ma soeur et moi avions eu la fâcheuse idée d'aller voir au cinéma Hannibal Lecter. L'expérience fut traumatisante : la moitié du film à glisser au fond de mon siège les yeux fermés et les mains me bouchant les oreilles, le parcours épique à pied jusqu'au camping dans la nuit noire, très noire, où le moindre bruit me tirait des cris d'orfraie et une nuit blanche dans la tente Quechua à attendre qu'un tueur en série s'attaque à ma petite personne ! Depuis lors, je fuis toute histoire une peu anxiogène, ce qui fait beaucoup rire mes grandes filles qui se regardent à la chaîne des films d'horreur... Très clairement Je sais qui tu es n'était pas un roman pour moi ! Tout est parti d'un malentendu : j'ai beaucoup aimé les deux autres romans d'Yrsa Sigurdardottir qui ont pour héroïne Thora, une jeune avocate, sympathique et drôle.Elle est mêlée à des affaires très sombres mais les touches d'humour et sa romance avec un spécialiste allemand de la sécurité permettent au lecteur de souffler ! J'ai cru que ce polar appartenait à la même veine. Que nenni !

Dans ce roman, apnée totale ! L'atmosphère est glaçante et cela ne tient pas uniquement au climat islandais. Un jeune couple et une de leurs amis décident de quitter la capitale pour retaper une vieille maison à Hesteyri, sur une île très isolée.Le capitaine du bateau qui les amène là-bas les prévient à mi-mots que la bâtisse a mauvaise réputation, qu'un drame ancien s'y est déroulé et qu'il est encore temps de renoncer. Les jeunes trentenaires hésitent mais prennent la décision de rester. Loin du monde, peu préparés à des conditions de vie difficiles, ils s'attaquent au chantier... Mais leur labeur s'interromp souvent car des bruits étranges, des traces de petits pieds mouillés, des coquillages formant des dessins, des odeurs putrides font leur apparition dans la maison.

Parallèlement, l'auteur nous décrit les journées difficiles de Freyr, un psychiatre, qui a quitté lui aussi Helsinki pour la ville d'Isafjörour. Il essaie de se reconstruire après la disparition mystérieuse de son petit garçon, trois ans plus tôt. Très rapidement, des liens subtils, mystérieux se font jour entre les deux histoires.

Ce roman, vraiment effrayant, est remarquablement écrit. C'est sans doute la raison qui m'a poussée à progresser dans ma lecture malgré les nombreux frissons qui me parcouraient l'échine.

Un seul mot pour le résumer : aglagla !
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Toujours agréable de se plonger dans un roman Islandais pour les beaux paysages enneigés, les espaces peu peuplés, l'aspect sociologique et le dépaysement garanti !
Ce polar est assez particulier car si tout commence de manière assez classique et rationnelle, on bascule très vite dans le fantastique avec des phénomènes surnaturels inexpliqués.
Il y a deux intrigues principales : la disparition mystérieuse du fils d'un psychiatre et des morts mystérieuses, sans compter du vandalisme dans une école.
Le rythme est un peu lent au départ mais l'angoisse monte petit à petit et c'est assez flippant par moment.
Un bon roman, si on aime le surnaturel.
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J'ai assez vite compris pourquoi il était préférable de lire ce policier la journée et non le soir dans sa chambre . Parce que j'ai regardé deux fois sous mon lit et j'ai guetté le moindre bruit ....bien contente que mon copain sois pas loin :)
Donc oui il fait" un peu" peur mais c'est surtout le côté policier et l'ambiance islandaise que j'ai apprécié . Jusqu'au dernier page l'intrigue nous fait retenir notre souffle et nous prend à la gorge...j'ai un peu moins aimé que des éléments surnaturels surviennent ,c'est dommage ,ça semble du coup un poil moins réels.
Mais ça reste selon moi un très bon policier !
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Cette femme à l'allure sportive, au regard franc et sincère, au sourire engageant, n'a l'air de rien, et pourtant derrière ce sourire se cache une redoutable stratège....
Et dire qu'elle est avant tout scientifique, ingénieur civil, ce n'est pourtant pas ce qui doit aider à développer l'imagination, ....
Et dire qu'elle a commencé sa carrière d'écrivain avec des livres pour la jeunesse dans l'espoir d'inciter son fils a enfin lire .... ( but non atteint, nous a t elle confié par ailleurs),
Et dire qu'elle nous emmène dans des territoires très peu exploré ( juste dans un des livres d'Arni thorarinsson et son journaliste fétiche Einar) et encore plus au nord dans la découverte de l'extrême nord des fjords de l'ouest, région pour le moins inhospitalière ....
Et dire que nous partons pour un village désertique qui existe pour de vrai .... sans route, sans électricité, qui a été abandonné par ses habitants en 1952, un village que l'on ne peut atteindre que par bateau quand la mer le permet.....
Imaginez comment on peut fantasmer à partir de tout cela .....
Imaginez comment votre nuit va être très longue ....
Imaginez vos frayeurs avec tous ces petits bruits nocturnes qui d'habitude ne vous troublent pas vraiment ....
Imaginez comment vous attendrez impatiemment que le jour se lève ...
Je crois qu'une visite en Islande s'impose maintenant et je suis sure d'aller sur place voir les vieilles maisons, fermer les yeux et retrouver Katrin et peut être Freyr pour quelques heures et les aider dans la restauration de leur rêve !
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Sans aucun doute ce livre est de saison, a l'approche d' Halloween et de l'hiver, ce roman vous laisse dans un état glacial.
Trois amis si l'on peut dire décident de retaper une vieille maison perdue au fin fond des fjords pour en créer un gite, mais ils vont se retrouvés tous dans une sorte de piège avec tous un secret plus ou moins commun qu'ils vont payés très cher et c'est alors qu'en parallèle un ancien psychiatre ayant perdu son fils dans de mystérieuses conditions va se retrouvé mêlé au drame que traverse les trois amis.
L' Islande, la neige, le froid et la solitude, sans oublier la peur au ventre et les esprits vous traverserez ce roman glacial qui ne vous laisseras pas de marbre.
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