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Régis Boyer (Traducteur)
EAN : 9782080676238
212 pages
Flammarion (03/12/1998)
2.95/5   10 notes
Résumé :
Alda, trente-sept ans, célibataire, est professeur d'allemand et d'anglais dans un lycée islandais. Riche, cultivée et particulièremente belle, elle partage sa vie avec sa soeur Alma et sa nièce Sigga dans la propriété héritée de ses illustres parents. Avec le mépris d'une aristocrate blasée, elle y reçoit ses nombreux soupirants. Jusqu'au jour où, ardent comme le vent des Skjol, radieux comme la nuée en juillet, l'amour va faire chavirer son coeur.

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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Tímathjófurinn en islandais ... ça veut dire le voleur de temps ... pourquoi est ce devenu voleur de vie !
La vie peut elle se remplacer par le temps .... on peut nous voler du temps ... nous faire perdre du temps sans pour autant nous voler notre vie ... ce n'est pas un assassinat !

En Islande, on peut vomir l'hiver, le dernier jour de l'hiver ... et le premier jour d'été, il peut neiger, la preuve du talent immémorial des islandais pour l'humour.

Un roman d'amour, l'amour fou, l'amour absolu, celui qui nous tombe dessus ...
Et on vit éternellement aveç lui ... même si c'est essentiellement en pensée.
Un amour fou du 21 décembre au 1er avril ... 100 jours de bonheur absolu qui ont rayonné sur tous les jours de la vie d'Alda ...
Une femme qui pense que "gouverner sa vie est la tâche la plus noble que l'on puisse assumer " ...
Un homme qui a été un "Voleur de temps. Voleur de vie. Voleur de paix." ...
Alors ce dernier jour, au bout de la route il est enfin revenu pour l'emmener de l'autre côté.
Un style déconcertant, bien à part dans l'écriture, où des fragments de poésie, des récits de morceaux de vie, des réflexions partagées pour nous expliquer ce qu'elle ressent ou pourquoi elle agit ainsi, tout se mélange et nous entraîne dans cette lecture d'une vie d'amour unique.
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Un beau livre sur une histoire d'amour ratée. Aussi sur l'Islande, petit pays sans culture dit la narratrice qui parcours le monde et trouve toujours mieux que son pays d'origine. Poétique, original, parfois un peu ardu...
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Tout d'abord, l'écriture semble particulièrement belle, elle donne à voir l'Islande, le passage des saisons, les couleurs, les goûts, les odeurs. La prose devient poésie parfois, en des strophes lyriques. Parfois. La personnalité de sa narratrice rend rapidement cette écriture indigeste et irritante.
Grâce à Alda, j'ai découvert que l'Islande comportait une aristocratie. Par dérogation, Alda a donc un nom de famille, Ivarsen. Elle est riche, elle est cultivée, elle voyage dans toute l'Europe - une vie enviable. Elle partage sa grande demeure avec sa soeur et sa nièce dont elle ne parle quasiment pas, si ce n'est quand elles célèbrent des fêtes de famille. Alda a un défaut qui gangrène tout le roman : elle est imbue d'elle-même à un point inimaginable. Aucune femme ne la surpasse en beauté, en intelligence, aucune femme ne sait choisir ses vêtements avec autant de soin, d'à propos, ne sait les porter avec autant d'élégance. Aussi, quand elle condescend à avoir une relation avec un homme (marié le plus souvent), celui-ci doit s'estimer heureux, y compris quand elle rompt avec lui. Son inconscience, dans certaines situations, me fait douter de sa santé mentale.
Un jour pourtant, un homme, marié, plus jeune qu'elle, n'agit pas comme elle s'y attendait : certes, il a une liaison avec elle, mais il retourne auprès de sa femme. Il poursuit même une belle carrière - loin d'Alda. Alda ajoute alors à son défaut majeur une complaisance envers elle-même rarement atteinte. Elle a sans doute souffert de cette rupture. Néanmoins, la manière dont elle revient sans arrêt sur leur liaison (cent jours) sur leur ruputre et sur le bénéfice qu'il tirerait à vivre avec une aussi belle femme qu'elle (comparée à sa falote femme légitime - toujours du point de vue d'Alda) est un mélange de masochisme et d'érotomanie.
Autant dire que les autres personnages n'ont strictement aucune importance aux yeux d'Alda, pas même sa propre soeur, dont la mort est à peine évoquée. Les autres ne comptent, n'existent que par rapport à elle.
Ce roman a eu un succès retentissant en Scandinavie - voir la quatrième de couverture. Pourquoi ? Parce qu'Alda tranche avec les autres personnages féminins rencontrés dans la littérature islandaise, toujours soumis à un mari, un père, un frère, au destin terne, parfois tragique ? Alda est libre, totalement. Même sans l'héritage de ses parents, elle pourrait être indépendante financièrement, elle n'a besoin de personne pour subvenir à ses besoins. Si sa soeur est discrète (Alda "mange" littéralement le récit), Alma a fait un bébé toute seule et a élevé Sigga, sa fille, sans demander de l'aide à son géniteur. Elles se sont passées des hommes et Alda, dans sa vieillesse (elle a quarante-quatre ans à la fin du récit !) n'admet pas de perdre son indépendance en vivant avec un homme, ce qui troublerait sa vie rêvée avec son amant imaginaire, son "nounours" - encore le monde de l'enfance.
Un roman que je me suis forcée à terminer et que je suis soulagée de laisser derrière moi.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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D'abord, revoyons la traduction, qui, apparemment serait erronée, il serait question "Du voleur de temps"
Voleur de temps, assurément, car les passions vous bouffent littéralement votre temps. Je pense à Annie Ernaux qui dans Passion simple nous disait qu'elle ne pouvait même pas passer l'aspirateur de peur de ne pas entendre l'arrivée de son amant.
Ici, il s'agit d'une passion amoureuse qui a duré cent jours. Bien que fulgurante, on n'en sent pas l'incandescence, ce sont juste des joutes sexuelles, bien agréables, mais qui ne se différencient pas tant que ça des autres parties dont Alda est coutumière. Riche, noble, cultivée, elle a les hommes à ses pieds dont elle se débarrasse aisément, voir ce qui est arrivé à ce pauvre Steindor ...
Mais vient le 21 décembre, premier jour des cent jours de cette grande passion. Premier baiser. de plus en plus de strophes poétiques. de plus en plus d'amour.
« Mon amour s'est mis à éclore dans cette pièce
Et il occulte celui des autres à la fenêtre. »
Mais il doit partir en voyage. Et le premier avril, baiser d'adieu. « LE BAISER D'ADIEU est, par nature, un long baiser au goût de sel. Je ferais mieux de penser au PREMIER BAISER. »
Viennent ensuite les jours que l'on compte, l'attente, dernier jour d'hiver, premier jour d'été. Et quand il revient, c'est fini.
Elle va sombrer maintenant. Pendant les deux derniers tiers du livre, elle sombre. Mais, à ce naufrage, je ne crois pas vraiment.
Elle n'est pas très sympathique, pas empathique. « Regarde ce que tu es devenue Alda. Je t'accuse d'avoir honteusement fait mauvais usage du temps. » lui dit un vieil ami. Effectivement. « le temps perdu ne se rattrape plus » nous a chanté Barbara…
J'avais beaucoup aimé ce livre en 96. Mais aujourd'hui, cet amour ne m'a pas touchée. ça ne vaut vraiment pas le coup de sombrer pour ça…
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Ada est une jeune femme indépendante financièrement et sentimentalement.Professeur d'allemand et d'anglais dans un lycée en Islande, elle vit avec sa soeur Alma et sa nièce Sigga dans la maison héritée de leurs parents.
Cultivée, très belle, issue de l'aristocratie, Ada entend mener sa vie comme elle l'entend et collectionne les amants sans jamais s'attacher à aucun.
Jusqu'au jour où l'amour va frapper à sa porte et, sans aucun ménagement, va remettre en question toutes ses certitudes et résolutions.
Un très beau roman d'amour mais aussi de liberté et de choix de vie.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je n'ai rien de mieux que mon rêve. la talle des mailles du filet de nos rêves doit être suffisamment grande pour que nous autres, poissons, puissions nous y glisser.
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Mais arrive t on jamais à se connaître assez pour savoir comment on se sentira dans l'antichambre de la mort ?
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Les personnes sentimentales ont tendance à passer leur vie à pleurer sur des choses qui ne les concernent pas, mais elles peuvent marcher sur le pied de leur voisin et leur écraser le gros orteil, elles ne s'aperçoivent même pas.
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Le temps passe très vite pour qui s'en va. Pour celui qui reste, le temps est un matériau solide.
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Vidéo de Steinunn Sigurdardóttir
Steinunn Sigurdardottir - Yo-yo .Steinunn Sigurdardottir vous présente son ouvrage "Yo-yo" aux éditions Héloïse d'Ormesson. Traduit de l'islandais par Catherine Eyjolfsson. http://www.mollat.com/livres/steinunn-sigurdardottir-yoyo-9782350872391.html Notes de Musique : "The Moments of Our Mornings" by Engel (http://kaiengelmusic.wix.com/kaiengel)
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