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sur 128 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman policier avec un meurtre rituel, de la magie noire, des légendes nordiques, des vieux manuscrits perdus, l'évocation de procès pour sorcellerie et plusieurs personnages emblématiques, ça vous tente ?
En tout cas, moi, je n'ai pas boudé mon plaisir avec ce roman passionnant de bout en bout.
J'ai tout aimé, l'écriture qui coule à flots comme une rivière islandaise, le style un peu brut comme les habitants de cette terre aride, les recherches dans des vieux grimoires ou au coeur de grottes anciennes, les dialogues souvent drôles et les visites de sites typiques de ce pays.
L'ambiance est très particulière, à l'image de la victime, un étudiant allemand venu suivre des cours en Islande, dont l'autopsie a été le point d'orgue de la carrière du chef de la morgue, je vous laisse le plaisir de découvrir pourquoi !
C'est le tout premier roman que je lis de cet auteur mais surement pas le dernier.

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Ultimes rituels (Þriðja táknið)
Novembre 2005, Reykjavik. Un étudiant allemand, Harald Guntlieb, est retrouvé mort, atrocement mutilé. le jeune homme, étudiant en histoire, faisait un mémoire sur la pratique de la sorcellerie en Islande.
Sa famille, riche et influente, ne se satisfait pas des conclusions de la police islandaise et décide de louer les services de l'avocate islandaise Thora Gudmundsdottir et de l'ancien inspecteur Matthew Reich, un Allemand qui travaille de longue date pour la famille, afin qu'ils poussent l'enquête plus avant.
L'enquête va les introduire dans un milieu très particulier: le jeune Allemand faisait partie d'une confrérie pour le moins sulfureuse et était à la recherche d'un livre datant du 15ème siècle, le "Mallus Malificarum", livre consacré aux sorcières. Une lettre ancienne a été subtilisée dans les archives du département d'Histoire de l'Université. Il s'agit d'une lettre écrite autour de 1500 et adressée à l'évêque de Roskilde qui a été prêtée par le Danemark et doit être rendue prochainement à l'Etat danois, d'où l'émoi du responsable du département d'Histoire.
Ce sera l'occasion pour les enquêteurs, de se pencher sur une page sombre de l'histoire de l'Islande: la chasse aux sorcières du 15 ème et 16ème siècle, phénomène malheureusement étendu sur une grande partie de l'Europe de l'époque, l'Islande s'étant démarquée des autres pays européens par la majorité de victimes hommes, alors que dans le reste de l'Europe, les personnes exécutées étaient plutôt des femmes. Ce phénomène a démarré en même temps que l'avènement de la Réforme qui s'est traduit en Islande par une paupérisation de la population, la richesse passant dans les mains du roi du Danemark.
Ce livre a l'intérêt de mêler la trame policière avec L Histoire.
C'est avec plaisir qu'on fait connaissance de Þóra (Thora), jeune avocate, et de son entourage tant professionnel (notamment Bella, la redoutable secrétaire), que familial. D'ailleurs, en parallèle de l'enquête, elle se débat dans ses problèmes personnels : un divorce, deux enfants dont il faut s'occuper, dont un adolescent qui va lui causer des petits soucis.. On assiste même à des règlements de compte familiaux savoureux

C'est le premier livre de l'auteure islandaise Yrsa Sigurdardottir.
Yrsa Sigurdardóttir est née en 1963, en Islande. Outre son métier de romancière, elle est également ingénieur civil. Elle travaille pour l'un des plus gros projets de construction hydro-électrique d'Europe, situé au beau milieu de l'Islande.
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C'est grâce à Babelio que j'ai découvert "Ultimes rituels", et franchement je ne regrette pas mon acquisition. Les polars nordiques ne se valent pas tous, et trop souvent on les pense mornes et gris, comme les terres arides dont ils sont issus. Et bien j'ai été agréablement surprise par l'écriture d'Yrsa Sigurdardottir, très dynamique et avec de l'humour par dessus le marché.

Le pari n'était pourtant pas gagné à la lecture du résumé: c'est bien sombre tout ça... Et l'auteur a réussi à rendre ce livre "vivant", sans mauvais jeu de mots! En même temps, pour moi la promesse était alléchante: on nous promet un thriller, l'Islande et mieux encore: un adepte des piercings et autres modifications corporelles, et de la magie! En gros, on met tout ce que j'aime dans un shaker, on secoue le tout... et ça donne "Ultimes rituels"!!!

Bon, c'est un raisonnement un peu simpliste car bien sûr tous les sujets ne peuvent être traités en profondeur dans un roman, basé avant tout sur une enquête, mais ça reste agréable de se sentir "dans son univers" lors d'une lecture. Sans compter que pour le coup le concept est assez original, ça change des habituelles intrigues politiques (Jussi, si tu m'entends... ^^) Bref, ça sentait bon. J'étais juste un peu inquiète à cause de la police d'écriture relativement grande. Souvent, cette technique cache la vacuité d'un livre en le gonflant artificiellement. Mais ici non.

La psychologie des personnages est bien développée, et ils ont tous une personnalité bien affirmée, parfois mystérieuse (comme la mère d'Harald, ce qui est bien mis à profit dans le livre). J'étais d'abord sceptique face au duo Thora/Matthew, que tout oppose. Mais finalement, ça fonctionne très bien! Tellement bien que ça donne une épaisseur supplémentaire à l'histoire ainsi qu'un peu de légèreté, sans pour autant tomber dans les bons sentiments qui me rebutent tant. le côté "coincé" et l'humour pince-sans-rire de Matthew s'accordent à merveille à l'apparente désinvolture de Thora (qui a pourtant des idées bien arrêtées et pas si larges que ça...)

Le personnage d'Harald est également central car, outre son statut de victime, c'est son histoire et sa personnalité qui construisent le récit. J'ai apprécié trouver des informations réelles et avérées sur la magie, par exemple les nombreuses références au célèbre livre "Malleus Maleficarum", destiné aux Inquisiteurs. Tout en restant relativement en surface du sujet, ça donne de la crédibilité à l'ouvrage. Malgré quelques approximations, ça reste aussi sans aucun doute une source d'enrichissement personnel pour les lecteurs qui ne sont pas familiers de ces thématiques.

Je lis de + en + de livres scandinaves, et une constante inévitable mais un peu gênante qu'on retrouve dans quasiment tous les ouvrages issus de ces contrées, c'est la pléthore de noms de lieux (ou autres noms propres) utilisés. Ceux-ci ne sont pratiquement jamais francisés. C'est très bien pour l'immersion, mais souvent un frein à la lecture. On a du mal à se situer, à savoir qui a dit quoi, on relit plusieurs fois une même phrase... Et le pire, c'est que si ça se trouve la véritable prononciation de ces mots est à mille lieues des sons qu'on imagine! Ca me rappelle quand je lisais Harry Potter, étant petite. Pour moi "Dumbledore" se prononçait "Dimblédore". Je suis tombée de haut quand le 1er film est sorti, car tout un pan de l'imaginaire que je m'étais créé s'écroulait!

Ca pourrait n'être qu'un détail mais pour moi c'est important car tous ces noms propres contribuent à l'élaboration mentale qu'on se fait d'un univers. Et une mauvaise prononciation en rend les fondations bancales. Je me suis donc dit (on peut toujours rêver...) qu'un petit lexique phonétique serait le bienvenue dans ce genre d'ouvrages! Ca ne prendrait qu' 1 ou 2 pages et nous éviterait d'être complètement à côté de la plaque (tout en nous cultivant, alors pourquoi s'en priver?!) A défaut, je pense que je vais chercher ça sur Internet, parce que j'aimerais enfin lire correctement ces noms que je côtoie si souvent! Enfin, je pourrai lire fièrement (p109): "L'appartement d'Harald se situait sur Bergstadastraeti, non loin de Hverfisgata. Depuis qu'elle travaillait sur Skolavordustigur, Thora s'était familiarisée avec le quartier central de Thingholt." Ouf! (Et encore, je vous ai épargné les divers accents, que mon brave clavier AZERTY ne connaît pas...)

Pour revenir au livre, j'ai également apprécié les diverses apparitions des amis d'Harald car, tout en soulevant encore + de questions, ils nous donnent en quelque sorte un os à ronger et matière à réflexion. Sans être extraordinaire, l'enquête est bien menée et j'ai trouvé que c'était une bonne idée de faire enquêter des privés plutôt que la police: ça change, et l'approche est différente. La résolution est bien trouvée quoi qu'un peu confuse, et aurait pu être mieux amenée, + percutante. Là on ne peut pas vraiment parler de feu d'artifice final... Mais l'ensemble du livre reste homogène, atypique et très agréable à lire!
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Un petit polar féminin islandais tout à fait honnête... je ne me rappelle plus comment je l'ai découvert. Une intrigue classique qui se passe en Islande. Les pays nordiques sont à la mode en ce moment du coup, je me suis laissée convaincre. de l'Islande, je n'avais lu qu'Indridasson (découvert grâce à Elle). le charme de ce polar tient essentiellement au fait que le personnage principal soit une femme avocate qui se débat avec ses enfants qu'elle élève seule, et son travail d'avocate qui la mène à mener quasiment des investigations de détective privé.
Cela fait un an que je l'ai lu donc je ne me souviens plus vraiment de l'intrigue... juste que c'était assez prometteur avec l'histoire de sorcière etc. C'est plutôt l'ambiance du polar qui m'a plus et qui me fait penser par exemple aux polars de Mons Kallentoft (personnage féminin plus torturé) ou de Kjell Eriksson.
Le polar suivant, Bien mal acquis, est à lire car Thora Gundmunsdottir, l'avocate, y trouve vraiment sa place. Et l'intrigue tient un peu du paranormal. A découvrir !
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