AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,41

sur 132 notes
5
5 avis
4
18 avis
3
8 avis
2
6 avis
1
0 avis
En 1968, le Tibet est occupé par la Chine, Le Dalaï-Lama en exil, et son palais du Potala aux mains de gardes rouges, acharnés à anéantir objets sacrés et oeuvres d'art bouddhiques. Emprisonné et torturé pour crime contre-révolutionnaire, le vieux Bstan Pa résiste mentalement en se remémorant sa vie de peintre : son apprentissage auprès d'un maître, sa progression jusqu'à sa nomination au service des plus hautes autorités tibétaines, son bonheur de consacrer son existence à la méditation et à la beauté.


En opposant un vieux sage versé dans l'art et la contemplation à une bande de très jeunes révolutionnaires haineux et violents, dans un face à face où, malgré les apparences, l'asservissement de l'un aux autres est loin de paraître définitivement acquis, Dai Sijie réussit à incarner tout le conflit entre une Chine encore aujourd'hui obsédée par la sinisation de son voisin et un Tibet que l'occupation chinoise n'a jamais réussi à vider de sa culture et de son identité.


Face à l'obscurantisme, au fanatisme et à la barbarie, le récit nous fait découvrir, dans un luxe de détails colorés, le raffinement de l'art des tankas, ces rouleaux peints caractéristiques de la culture bouddhiste tibétaine et servant de supports à la méditation. Après avoir suivi leur élaboration minutieuse et l'apparition de leurs couleurs sous les doigts et le pinceau parfois à un seul poil de Bstan Pa, c'est un crève-coeur d'assister à leurs autodafés aux côtés de leur créateur qui, privé de son art, garde la force de continuer à peindre mentalement.


Après la littérature vecteur d'émancipation dans Balzac et la petite tailleuse chinoise, Dai Sijie choisit cette fois la peinture pour un nouvel acte de résistance à la violence et à l'aliénation au travers de l'art et de la création. Il nous livre un très beau texte, d'une grande puissance d'évocation et d'une poésie lumineuse, malgré la brutalité qui endeuille ses pages.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          802
Les prémices du conflit entre la Chine et le Tibet visant l'annexion ont commencé en 1966. le 14 ème Dalaï Lama est exilé en Inde depuis 1959. Nous sommes en 2020. Rien n'est réglé pour les tibétains.
Daï Sijie choisit ce contexte de dominant-dominé pour son nouveau roman.

En 1968 le Palais du Potala, résidence et lieu d'étude et de recherche des Dalaï-lamas successifs, est occupé par des gardes rouges. "Le loup" chef de ces jeunes révolutionnaires fanatiques chinois enferme Bstan Pa, le peintre officiel du Dalaï lama dans les anciennes écuries du palais. Il veut lui faire avouer un crime contre révolutionnaire imaginé de toute pièce. Qui gagnera? le prisonnier ou le bourreau?

Dai Sijie pose une plume extrêmement fine sur cet épisode terrifiant de 1968. Il me semble qu'il n'a pas choisi certains détails par hasard. Les gardes rouges sont étudiants aux beaux-arts. Ils détruisent avec acharnement, avec délectation des pièces d'une grande valeur artistique. Ils étudient l'art et couvrent les stupas d'immondices. Cependant, leur attirance pour l'art ne les empêche pas de profaner les reliquaires des dalaï-lamas, de brûler des piles d'ouvrages calligraphiés à l'encre d'or, de renverser les statues, de détériorer les portraits. Décidément, le fanatisme est un rouleau compresseur destructeur irréfléchi et barbare que rien ne peut arrêter, même pas la passion.

Bstan Pa le sait et pour tenir, pour faire face à la souffrance physique et morale, il va dérouler sa vie comme on déroule un tanka, avec précision et délicatesse. Les souvenirs sublimes affluent nous donnant à nous lecteurs atterrés l'occasion de lire une histoire exceptionnelle, lui donnant à lui la force de tenir.

Ce texte alterne en permanence l'harmonie, la méditation, la sensualité le raffinement et la cruauté, l'horreur, l'acharnement, la destruction.


Le loup et ses sbires cognent de la façon la plus ignoble qui soit et la beauté, sorte d'anesthésiant trouve encore et encore un espace où il se faufile et s'impose.
Qui pliera le premier? Qui sera vainqueur?

Ce texte relativement court peut être le symbole du bouddhisme et de l'esprit des dalaï-lamas, apôtres de la non violence. Il fait partie intégrante du conflit Chine-Tibet. Enfin, à titre individuel, il donne une place de choix à l'harmonie vitale que chacun a en soi et peut développer pour contrer les agressions extérieures.

Je remercie vivement l'auteur, les éditions Gallimard et l'opération Masse critique privilégiée pour m'avoir fait vivre ce moment unique où beauté et laideur s'affrontent. Un livre marquant à plus d'un titre.


Commenter  J’apprécie          7525
Ma première participation à Masse Critique ! Merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour cette découverte.

Peu de peuples, dans la seconde moitié du XXème siècle, ont été traités aussi cruellement que les tibétains, prisonniers dans leur propre pays, obligés de contempler la destruction d'un des plus riches patrimoines du monde et de voir nier jusqu'à l'existence de leur culture. Et peu de sujets font autant partir les chinois au quart de tour. Après l'invasion du Tibet en 1950, la Chine de Mao toléra quelques années son système orthogonal au communisme. Puis la révolution culturelle éclata. Elle fit plusieurs millions de morts, causa des destructions colossales, déchaina une violence et un niveau de cruauté inimaginable… Et suscita l'enthousiasme des intellectuels d'extrême-gauche français. le Tibet la subit de plein fouet. Ses milliers de monastères furent détruits, les trésors qu'ils contenaient brûlés…

Mettre en scène un moine spécialisé dans la peinture sacrée à cette période est donc un choix acéré. L'histoire se construit en alternant les moments du passé, sa formation et ses années dans les sphères du pouvoir, et le présent, où un groupe de Gardes Rouges l'a pris pour cible. Une façon de mieux illustrer l'ampleur des destructions, et la folie collective ayant déferlée sur un pays qui ne cherchait que la paix. La documentation est impressionnante, les références aux lieux, aux coutumes et aux rituels religieux denses et pointues.
Commenter  J’apprécie          583
Le Potala, ancienne demeure du dalaï-lama au Tibet, est tombé aux mains des gardes rouges de la révolution culturelle chinoise.
Ces jeunes étudiants de l'école des beaux-arts, complètement fanatisés, ont emprisonné un vieux peintre de tankas qui, sous la férule bienveillante de son maître Snyung Gnas, fut longtemps au service de grand chef spirituel.
Bstan Pa, torturé, malmené, assiste impuissant à la profanation des oeuvres d'art bouddhiques et se remémore une vie dédiée à la peinture sacrée.

Le récit est construit de façon à ce que le contraste entre l'harmonie de la tradition séculaire raffinée et la brutalité dévastatrice révolutionnaire soit criant et nous choque.
Essentiellement narratif, il renvoit à d'innombrables notes en fin de volume.
112 notes pour 170 pages...c'est beaucoup.
Pour qui a patience et passion, c'est autant d'enrichissement et de connaissances accumulées, pour les autres, cela peut paraître laborieux et scolaire.
Dai Sijie connaît son sujet à la perfection et on le sent touché par l'anéantissement de ce qui reste l'expression d'une philosophie ancestrale.

Tout en reconnaissant à ce roman une valeur historique incontestée en terme de recherches et de références, j'avoue avoir été trahie par ma concentration et m'être quelque peu dispersée.
Je me demande dans quelle mesure un tel livre ne devrait pas se lire par bribes, par paragraphes, en parrallèle avec une autre lecture, afin de ne pas tomber dans le piège de l'impatience.
Il ne s'en goûterait que mieux...
Commenter  J’apprécie          433
Nous sommes en 1968. Mao a lancé sa Révolution Culturelle et le Tibet en paye un lourd tribut. Bstan-Pa désormais un viel homme est arrêté et pris en main par le Loup, un jeune révolutionnaire cruel et pervers. Bstan-Pa a été le peintre officiel du Dalaï lama toute sa vie. Il est donc un ennemi du Peuple. Depuis sa geôle, il va se remémorer toute cette vie au service de son maître puis du Dalaï lama, mais surtout au service de l'Art et d'une spiritualité des plus raffinée et évoluée.A travers ce viel homme, Dai Sijie dépeint à la perfection une société avec ses croyances, ses valeurs, ses rites et son Art splendide. Son raffinement et la façon dont l'auteur décrit avec précision les Tankas , l'immense respect qui anime les tibétains pour le vivant, les matériaux utilisés pour peintre, la beauté des temples etc, tout ceci met en exergue la brutalité et la vulgarité du comportement des révolutionnaires. de fait il apparaît clairement que l'idéologie de Mao est pour certains révolutionnaire prétexte à l'expression de ce qu'il y a de plus vil et Violent en eux. Les caves du Potala m'ont énormément appris sur le Tibet et son art et m'ont donné très envie d'aller admirer ses oeuvres picturales. Cependant le vocabulaire tibétain et les multiples références sur les lieux, les Maîtres, les faits historiques ,les objets,les rituels etc rendent la lecture un peu ardues. J'avoue ne pas avoir toujours été les consulter en fin d'ouvrage pour mieux m'immerger dans l'histoire.Je sais malheureusement que je ne retiendrai qu'une infime partie de toute cette richesse culturelle mais ma connaissance du Tibet et de son Art splendide est cependant bien plus précise aujourd'hui. C'est un ouvrage que je recommande vivement aux amoureux du Tibet et de l'Art, pour les autres, reste le plaisir d'une histoire poignante écrite avec poésie et extrêmement visuelle. Je suis heureuse d'avoir été sélectionnée lors de la dernière Masse critique privilégiée pour découvrir ce roman et j'en remercie Babelio ainsi que les éditions Gallimard.
Commenter  J’apprécie          392
Pendant qu'il est torturé par le plus cruel des gardes rouges nommé 'Le Loup', Bstan Pa, éminent peintre du Dalai Lama se souvient, son écolage, les tanka merveilleux saccagés par l'armée rouge et qu'il décrit avec une minutie mettant à mal ma patience.

Au final peu d'info intéressante.

Après le fabuleux 'Balzac et la petite tailleuse', Dai Sijie m'a un peu déçu.
Commenter  J’apprécie          353
Lecture ardue avec de nombreux noms de lieux, de mots compliqués et de 112 reports de notes pour un roman de 133 pages. Un vieux peintre est torturé par les gardes rouges qui veulent l'obliger à avouer qu'il peignait des femmes à poil sur la demande du 13ème Dalaï-lama. Beaucoup de retours arrières pour apaiser le lecteur, je suppose, des horribles scènes de torture.
Commenter  J’apprécie          356
Bstan Pa ancien peintre attitré du 13ème Dalaï-lama, se retrouve en 1968, aux mains des gardes rouges chinois, qui après l'invasion du Tibet, saccagent tout : moines, monastère, réfractaires au nouvel ordre, ils détruisent tout ce qui représentent l'art Tibétain depuis des siècles. Triste destinée pour toutes ces oeuvres d'art, archives, tankas, et livres sacrés. Tout est brûlé. En en plus ils veulent avilir encore plus les intellectuels ou les artistes comme Bstan Pa qui fut un grand peintre de tankas, apprécié de tous les hauts dignitaires tibétains.
Ce livre est une alternance entre passé et présent. le pauvre homme est torturé pour lui faire avouer des faits totalement faux sur Le Dalaï-lama. Sa foi toujours présente, son passé lui revient en mémoire et nous fait assister à toute la beauté remplit de sérénité de son art.
Ce livre est à la fois plein de sensibilité, de poésie mais aussi malheureusement elle côtoie de plein fouet la cruauté de l'homme/
Livre fort intéressant sur les subtilités de l'art Tibétain.
Commenter  J’apprécie          312
1968 : le Palais du Potala à Lhassa : c'est la résidence des dalaïs lamas et, elle tombée avec le Tibet sous le joug chinois depuis la fuite du 14 ième lama en Inde ! Dans le roman : le Palais est occupé par un groupe de jeunes révolutionnaires de l'armée rouge, étudiants des Beaux Arts mais qui font régner la terreur en profanant, en saccageant les oeuvres culturelles et cultuelles accumulées avec soin depuis des siècles !
Ce roman est le prétexte pour Dai Sijie d'opposer la beauté, les richesses, les valeurs bouddhiques et l'Art du Tibet à la cruauté, à la violence, à la volonté destructrice des occupants chinois !
A la tête de ces jeunes révolutionnaires qui profanent, détruisent tout ce qui est sacré au nom de la révolution et de l'athéisme : il y a un chef :" le Loup" qui va essayer par tous les moyens cruels et inhumains de faire avouer à l'ancien peintre Bstan Pa du Grand 13 ième Lama que ce dernier était un débauché !
Dans la prison ou il est enfermé dans des conditions lamentables, Bsta se remémore ses débuts de peintre , quand il est arrivé très jeune dans le monastère de Drepung et qu'il a été initié par son maître Shyung Gnas à l'art des tankas, à la confection des poudres pour ses toiles, à la création d'un tanka merveilleux pour l'impératrice Cixi, ! Mais surtout, il pense à la recherche effectuée avec le Régent Hutuktu Rinpoché pour trouver dans le pays le nouveau Lama !
N'obtenant pas d'aveu : le "Loup" va lui faire boire du datura pour pouvoir lui arracher les yeux et le forcer à avouer ce crime contre révolutionnaire mais, Bsta en état de méditation et de béatitude se souvient de sa dernière oeuvre : un tanka tantrique avec une jeune femme nue nimbée de perles et de lumière !
Bsta va t'il échapper à la baïonnette du tortionnaire ?
Un roman sensuel avec des descriptions colorées, chatoyantes de l'art tibétain, la non violence , l'harmonie, la méditation et le raffinement séculaire de ce peuple qui a été obligé de se soumettre à un envahisseur qui n'a eu pour objectif que celui de l'anéantir, de l'avilir et de le remplacer par des arrivées massives de chinois !
Commenter  J’apprécie          230
C'est avec grand plaisir que j'ai reçu ce livre de la part de Babelio dans le cadre de la Masse Critique et je les remercie, ainsi que les éditions Gallimard pour cette belle découverte.
Dai Sijie nous emmène en voyage dans un pays lointain, le toit du monde, le Tibet, avec ses contrées, ses mythes, ses légendes et ses croyances que peu connaissent en profondeur.
Possédant une connaissance assez superficielle de la culture tibétaine et de ses traditions, de son passé et du présent qui en a surgi, de la vie de ce peuple, j'ai suivi le vieux peintre Bstan Pa, en aveugle fidèle, je n'étais pas perdue, un peu mal à l'aise peut-être, complètement immergée dans un monde inconnu, où les trop longs trajets et les labyrinthiques incursions dans les lois et les hiérarchies étaient agrémentés des noms dont le mystère n'était dévoilé que dans les Notes finales.
Mais l'essence universelle du message m'a éclairé la voie, et l'amour, le chemin de vie et de création, la liberté d'esprit m'ont donné de bons repères.
J'ai pu retrouver la vue devant la description amoureuse des tankas, de leurs couleurs, de leur composition et du travail minutieux de l'artiste, de son labeur dans l'acte de création.
La construction du roman suit plusieurs temps d'expérience humaine qui se succèdent de façon anachronique, comme des multiples ramifications, des branchements d'un même chemin : d'un côté le lama, la peinture, la création, l'émerveillement, l'amour, de l'autre côté l'horreur, la brutalité des gardes rouges de la révolution culturelle, la violence, la sauvagerie, la haine, ("quand on te crève les yeux, ce n'est pas seulement la vue que tu perds, mais aussi le pouvoir de ton esprit.")
Et là les phrases qui s'entrechoquent sont porteuses d'images contradictoires et tellement révélatrices du pire et du meilleur chez l'homme.
Le passé est doublement fort, par la création de la beauté, la foi, et par le souvenir et sa résistance au présent, et cette foi soutient et sauve le vieux peintre Bstan Pa. le passé est comme une feuille souple et fine qui se maroufle sur une surface rigide et froide, jusqu'à l'épouser pour la faire disparaître. Paradoxalement, le support sans âme soutient la beauté de la toile marouflée.
"Que cherches-tu, mon garçon ? le sucre roux que je mettais jadis dans ton thé ?"
Le passé et sa beauté est le souffle de vie de Bstan Pa, la force de sa faiblesse. "Applique-toi, se dit-il. Rappelle-toi la devise de Snyung Gnas : "On ne peint pas avec le coeur, mais avec la tête." Aussi doué soit-on, on ne doit jamais relâcher sa concentration, qui seule donne de la vigueur aux traits et du relief aux couleurs".
J'aime entendre par là ce que Henri Michaux dit dans ses Poteaux d'angle :"Garde intacte ta faiblesse. Ne cherche pas à acquérir des forces, de celles surtout qui ne sont pas pour toi, qui ne te sont pas destinées, dont la nature te préservait, te préparant à autre chose.""Il faut un obstacle pour un savoir nouveau... et une nouvelle intelligence." Et le vieux peintre Bstan Pa garde sa faiblesse.
Une fois arrivée à la dernière phrase du livre, je cherche à trouver des tankas pour m'émerveiller devant leur somptuosité éblouissante et y découvrir l'enchantement du peintre : la magie des lapis-lazuli, l'intensité et la lumière que donne le mélange d'orpiment et d'indigo connu comme le vert perroquet, le cinabre, le safran, et cette odeur si particulière du minéral, les pigments finement broyés qui gardent encore le subtil parfum, et surtout ce violet qui n'est surtout pas un mélange de bleu et de rouge, mais un broyat d'améthyste, et l'orpiment ombré de minium ou le lavis de vermillon finement broyé. C'est le peintre, son esprit et l'esprit du minéral, c'est une ouverture à l'initiation, la naissance de la beauté après un long, patient et douloureux travail de conception et d'accouchement.
Dai Sijie, en bon compagnon de route, bon reporter de guerre et de beauté, a écrit une toile et réussi à sublimer l'horreur et nous faire voir la beauté qui en prend naissance.
Commenter  J’apprécie          225




Lecteurs (279) Voir plus



Quiz Voir plus

Balzac et la petite tailleuse chinoise

Combien de livres se trouve dans la valise bien ficelé ?

10
4 ou 3
5 ou 6
pas précisé

8 questions
412 lecteurs ont répondu
Thème : Dai SijieCréer un quiz sur ce livre

{* *}