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La Glace et la Nuit tome 2 sur 3
EAN : 9791094902240
492 pages
Nitchevo Factory (25/05/2020)
4.68/5   11 notes
Résumé :
La Glace et la Nuit, opus deux : Albedo (Vertigen - Suite Majeure, #3)
(roman)

En Féerie, une force s’est levée. Un vent qui fait plier les piliers du Royaume et murmurer les Saules ; qui parle, d’une voix de feu et de foudre, de résistance et de révolution, de nouvelles voies, de nouvelles pertes.
Sont-ils fous, ceux qui appellent, alors que tout semble perdu, au dernier défi, au dernier combat ? Ne seront-ils vus, dans le miroir brisé ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Voici le troisième volume, très attendu des fans, de la « suite majeure » du cycle « en fractales et morceaux » de Vertigen, l'opus magnum de Léa Silhol. Une clé nous permettant de relier entre-eux des espaces-temps aussi différents qu'une dystopie voyant l'émergence de changelings dans nos sociétés contemporaines, les brumes et les forêts mystérieuses des Cours Seelie et Unseelie du folklore gaëlique, mais aussi les guerres qui opposent anges déchus et serviteurs de l'Empyrée.

Dans le précédent volume, nous avions laissé Finstern, ex-messager de El et Roi de la Nuit, prendre la route avec Angharad, dont la particularité jusque-là était d'être le fruit d'une union interdite entre les clartés féériques et la seule ayant réussi à toucher le coeur de l'Obscur. On se rappelle que cela avait provoqué une guerre, mais aussi la ruine et le chute du royaume de son amant, et la perte de son fils unique. Or, on apprend ici qu'elle est encore plus que cela. En outre, ce personnage d'une perfection sans faille, qui arborait un égoïsme terrifiant dans le premier opus, évolue grandement dans ce récit. Cela permet d'accepter plus facilement qu'elle remporte encore des couronnes supplémentaires et continue à ravir tous les coeurs qui passent. À chaque volume, une nouvelle victime, qu'elle laisse éplorée mais toujours grandie, car elle est la « Souveraineté ». Pour les mâles qui entrent dans son lit, la Dame Blanche est un rite initiatique, le passage vers un état autre. le creuset dans lequel s'opère la transmutation alchimique...

Tous ceux qui me connaissent savent que je suis une grande fan de Léa Silhol. J'aime la démesure, l'ambition de son projet, sa vision sans concession du monde. Sa connaissance encyclopédique du folklore, de la mythologie et du symbolisme. Son amour et sa conception du Beau, dans le sens grec, comme quelque chose de forcément terrible. Pour moi, le caractère unique de cette auteure dans le paysage de l'Imaginaire français tient aussi dans le fait qu'elle soit en plus l'héritière en ligne directe de Tanith Lee, une autre conteuse que j'adule. Un lignage à la manière japonaise, car elle s'inscrit dans une « école de pensée » commune et reprend le projet de quelqu'un qu'elle considère comme un maître (je me base pour dire ça sur les thèmes parallèles et les reprises, qui feront peut être l'objet d'un prochain article). Je respecte d'autant plus son oeuvre qu'elle n'est pas exempte de failles. Et ce volume les résume bien.

La Sève et le Givre était un véritable bijou, un ovni littéraire inclassable, entre la fantasy et la poésie, plus proche de Shakespeare, de Yeats et de Keats que de Tolkien et consorts. Une écriture ciselée, magnifique, qui nous plongeait dans un monde cruel et onirique. du jamais vu. le suivant, la Glace et la Nuit, était plus ordinaire, mais toujours jouissif. le plaisir de retrouver les personnages, de les voir évoluer vers l'évènement qui allait permettre de tout expliquer, de relier les morceaux de cet univers si envoûtant, était si grand qu'il permettait de soutenir la comparaison avec l'inimitable premier. Ici, les choses m'ont semblé encore différentes.

Le niveau d'exigence est toujours le même : la langue est somptueuse, travaillée à l'extrême. Vous ne trouverez pas une répétition dans les formules et aucune place n'est laissée à la paresse ou la facilité. C'est trop, même. Parfois, j'aimerais que les jeux de mots et de langue s'effacent un peu au profit de l'histoire. Cet opus est très verbeux. Les dialogues courent sur des chapitres entiers, au fil d'interminables joutes verbales qui finissent par lasser. Pourtant, il s'en passe des choses dans les coins, pendant que les personnages se défient, bombent le torse et se crêpent le chignon ! Mais l'action et les intrigues potentielles sont délaissées au profit de monologues qui feraient passer un cours magistral pour un livre de conseil wattpad.

De toute façon, le lecteur n'est jamais inquiet pour les personnages : on sait que Finstern et surtout Angharad sont parfaitement bullet proof. Partout où ils passent, ils ne suscitent qu'admiration et reddition inconditionnelle. Leurs ennemis sont de ridicules fantoches qui perdent toute leur superbe face à la grandeur de la cause des protagonistes. C'est dommage. J'aurais aimé avoir au moins un méchant charismatique (j'y ai cru avec Fear Dorocha), capable de leur tenir tête, remporter l'adhésion du lecteur, de le faire douter. Un homme, un seul, capable de se refuser à Angharad (j'y ai cru avec Tyrian). Une femme non amoureuse de Finstern (qui, je dois le reconnaître, perd un peu de sa superbe ici, ce qui le rend de nouveau intéressant). Et que ces deux-là ne monopolisent pas toutes les cocardes, en étant à la fois ange, haute-fée, et être primordial. J'ai souvent eu l'impression que les personnages secondaires – qui ont pourtant tellement de potentiel ! – n'étaient là que pour leur servir de faire-valoir et chanter leurs exploits (c'est le cas de Kélis, d'ailleurs). J'aurais également aimé que Seuil se défende plus. Cette ville mythique a un côté sinistre qui pourrait donner lieu à de très bonnes choses. Je trouve d'ailleurs que l'auteur a limé ses griffes. Quand on se rappelle de la cruauté de la Sève et le Givre, de « Mille ans de Froid », de « Comment la Nef vint au Fou » ou d'« À Travers la fumée » ! Maintenant, elle tend la main à ses personnages. À l'instar d'Angharad, elle s'est adoucie.

Déployer un univers aussi splendide et riche pour y insérer si peu d'action m'a également semblé décevant. le point faible de ce récit, c'est la narration. Les personnages vont de monde en monde, de péril en péril, mais on peine à sentir l'enjeu derrière. On ne sait pas vraiment ce qu'ils cherchent, et la façon dont ils doivent l'atteindre. Eux non plus, ne le savent pas. Nous, lecteurs de longue date de Léa Silhol, nous connaissons déjà le résultat de leurs actions. Heureusement, connaître ce dénouement contribue à rendre ce récit excitant, avec ses grands moments. Mais que pensent ceux qui n'ont pas lu le Dit de Frontier ? Bon, vous me répondrez qu'il y en a peu. Léa Silhol est de ces auteurs-mondes qui ne se lisent pas comme ça, par à-coups et en dilettante. C'est tout, ou rien !

Malgré tout, fidèle à son habitude, Léa Silhol continue à cacher des gemmes, des pépites qui font que j'y reviens toujours et continue à m'abreuver à la même source. Quelques pages splendides, à faire monter les larmes aux yeux, jetées ça et là du bout de la plume. La subtilité malicieuse est probablement ce qui caractérise le plus cet auteur : après nous avoir assommé avec des chapitres d'intrigues politiques très décevantes (tout le séjour à Isenne, qui occupe la majeure partie du bouquin et dont je me faisais toute une montagne, de la page 167 à la page 332), elle nous réveille avec quelques pages d'une beauté absolue (« Au Seuil des Chemins Sans Retour », avec la sous-intrigue Alsen et Adresh, que j'aurais aimé voir plus développée) ou fascinants au niveau du lore (« de la Trajectoire Coruscante des Météores » avec Nicnevin, puis Titannia, deux personnages également très intéressants). Puis tout s'emballe à la fin, dans les dernières pages. Et me voilà rassurée. Léa Silhol n'a rien perdu de son éclat ! Elle a juste rangé sa paire de ciseaux. Elle se fait plaisir.

Quand on aime, on est plus sévère. C'est ce que racontait Stephen King dans Misery. Que cet exposé des points négatifs de cette oeuvre ne vous fasse pas croire que je ne l'ai pas trouvée magnifique. Comme tous les livres qui apparaissent dans cette chronique, je le recommande. de toute façon, les fans trouveront la porte tous seuls : une fois qu'on a débouché le flacon Léa Silhol, on est obligé de tout boire !
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Dans ces temps troublés il est encore des choses qui procurent un bonheur certain. Et pouvoir (enfin) lire la suite d'un livre très aimé et plus qu'attendu en fait incontestablement partie. Surtout qu'ici le plaisir de lire la suite d'une histoire aimée est doublé (dépassé, peut être...) par la joie de retrouver des personnages devenus au fil des lectures précédentes plus que de simples héros d'encre et de papier (dites moi que Kélis n'est pas fait que d'encre et de papier, s'il vous plait...!). Pour ceux qui ont aimé le précédent Opus, Nigredo, l'histoire est tout ce que nous souhaitions, et plus encore...Les 50 premières pages contiennent plus de matière à réflexion Mythologique que bien des livres écrits sur le sujet, les chevauchées à travers Faerie sont parsemées de retrouvailles avec avec des personnages aimés dans les opus précédents tout aussi bien que de découvertes de nouveaux plus que fascinants,la rencontre "officielle" et si attendue avec Isenne tient toutes les promesses que les nouvelles la concernant laissaient entrevoir et certains passages sot tout simplement crucifiants de beauté ou d'émotion...L'intrigue n'est pas en reste, et la quête entreprise dans Nigredo s'avance vers sa conclusion sans que l'on puisse imagier si celle-ci sera amère ou joyeuse. Les seules consolations en terminant cette lecture sont: un, de pouvoir recommencer; deux, d'apprendre que la suite se profile déjà à l'horizon!
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Et voici les deux derniers actes de la duologie Nigredo/Albedo. Je continue de penser que ces deux tomes fonctionnent complètement ensemble, comme deux faces d'une même pièce, se répondant sans cesse.

On retrouve dans Albedo tout ce que j'avais noté dans Nigredo : la présence d'une poésie menée avec finesse, une plume qui nous ensorcelle, une mise en scène théâtrale donnant au récit des airs épiques. Les protagonistes poursuivent leur quête, sachant que l'acte 1 est bouclé. Voici donc l'acte 2 qui démarre, et qui, ce faisant, s'éloigne des schémas de fantasy qu'on a l'habitude de voir.

Léa Silhol nous fait voyager dans Albedo. Elle poursuit son Opus Magnum avec cette seconde étape, qui symbolise la Renaissance. Je trouve que Seuil est une sorte de promesse de renouveau, d'espoir. Par ailleurs, l'ouvrage est résolument centré sur Angharad, qui s'épanouit pleinement ici, faisant d'Albédo un titre en phase avec ses couleurs.
Malgré tout, j'ai commencé à ressentir les effets du Nigredo dans ces pages; une sorte de petit picotement dans le cou, précurseur d'un danger certain. Les personnages s'affirment davantage, les caractères de chacun aussi : de ce fait, certains personnages s'éloignent les uns des autres, créant une faille, le début d'une fracture que l'on ressent très bien dans Albedo.
Deux faces d'une même pièce : le blanc ne va pas sans le noir, et Angharad la Blanche ne va pas sans Finstern l'Obscur; pourtant, pourtant...

La fracture suprême vient avec Isenne, une autre ville; une anti Seuil, en tous points. Et pourtant une étape nécessaire dans la quête de Seuil. Que j'ai adoré ces pages… Me promener dans cette ville d'inspiration Renaissance Italienne, m'épater comme Angharad devant le talents d'artisans de ses habitants. La ville est l'occasion d'une formidable réflexion sur la manière de gouverner, la liberté et les choix, la conception du pouvoir… Deux points de vue s'opposent ici, radicalement différents. Et au-delà de ça, quelle beauté dans ces murs… !

Un bouquin que j'aime et que j'adore, mon préféré de la série pour l'instant, un ouvrage que j'ai lu, relu et rerelu et qui m'apporte à chaque fois d'autres réflexions, d'autres points de vue... Une totale réussite pour moi.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/l..
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Angharad et Finstern ont réuni les clés qui leur permettront d'accéder à Seuil, la mythique cité perdue des Tuatha. Mais encore faut-il la trouver et, pendant ce temps, échapper à l'ire de Titania, qui voit de plus en plus d'un très mauvais oeil la seule existence d'Angharad, née de deux Clartés différentes… ce qui enfreint un tabou.

Après Nigredo, voici Albedo, petit pavé que j'ai dévoré en quelques jours, hypnotisée par la plume toujours aussi poétique de Léa Silhol. Une plume parfaitement assortie aux personnages dont elle raconte l'histoire, puisque Angharad et Finstern sont des Faes.

Léa Silhol a toujours dit que ses oeuvres étaient liées. Au fil de mes lectures de sa production – je crois que je lis ses récits depuis 2004, année où je découvris cette autrice – j'avais déjà pu noter des liens, ténus, subtils, mais des liens. Et, à mesure que Léa Silhol dévoile de nouveaux textes, ces liens se font de plus en plus visibles. La Trame se dessine avec davantage de clarté sous nos yeux enchantés.

Au folklore féerique celtique (Écosse, Irlande, Pays de Galles, Bretagne…) se mêlent une touche de mythologie nordique, une excursion dans les Alpes, des évocations du peuple angélique et des références, évidemment, aux oeuvres du dramaturge Shakespeare. de fait, comme son opus précédent, Albedo recèle un terreau solide de références, à partir duquel Léa Silhol construit sa propre saga féerique. Et quelle saga ! le souffle des grandes tragédies parcoure la trajectoire et les dialogues de ces personnages qui n'appartiennent pas à l'humanité, personnages grandioses, et dont on suit la route avec une fascination semblable à celle de Kelis, le barde mi-fae mi-mortel qui s'attache aux pas d'Angharad.

Figure aussi un long séjour en Isenne d'Angharad, Finstern et leur suite. Isenne, ville fictive imaginée par Léa Silhol, et dont j'aime à parcourir les rues. Ville d'artistes et d'artisans, creuset de tant d'oeuvres singulières égrenées au fil de nouvelles, jusqu'alors. Isenne, que j'ai été ravie de retrouver ici !

Ma chronique me paraît bien courte, et bien peu représentative de la richesse de ce petit pavé que j'ai dévoré avec tant de gourmandise, mais je ne voudrais pas vous priver du plaisir de la découverte, et risquer de spoiler le contenu par inadvertance.

Si vous aimez la fantasy féerique, les plumes ciselées, les grandes sagas où la complexité des écheveaux politiques se mêle de celle de l'organisation de la société Fae, les tragédies de Shakespeare, le folklore féerique et la mythologie, aucun doute : vous aimerez la saga Vertigen !

C'est une lecture exigeante, certes, mais la récompense – un moment de lecture comme suspendu hors du temps, perdu en Féerie – en vaut largement la peine !
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Il est des chants dont on ne veut sortir, des visions auxquelles on ne saurait s'arracher sans y laisser un bout d'âme, comme ces lambeaux de peau qu'il faut laisser en sacrifice à la morsure de la glace.

Voilà pourquoi Albedo — l'oeuvre — reste depuis des mois, ici, en cours de lecture (de relecture, et de re-relecture, ad lib.), tandis que le livre, incarné, dispute à mes chattes, nuit après nuit, une place tout contre mon oreiller.
Par quel angle aborder cette alchimie, ce coup de foudre de lectrice ?
La merveille d'explorer un univers fascinant, et qui se dévoile toujours plus complexe à chaque roman. Découvrir, dans les terres de Vertigen, de nouvelles cours féeriques, qui s'incrustent dans le regard avec une force élémentale, qu'elles inspirent la révolte ou l'adhésion farouche.
Rencontrer des personnages d'une présence à couper le souffle, et en accompagner d'autres, déjà aimé.e.s, sur les voies de l'accomplissement comme à travers les épreuves et le poids des responsabilités assumées. Saluer la splendide puissance, la férocité et l'intégrité des Corbeaux de Bataille.
Et… bon sang, voir Isenne. S'émerveiller de l'histoire d'amour qui relie un être à une cité. Je mourrai, c'est un fait, sans avoir vu Venise, mais j'aurai senti vivre et vibrer et se battre Isenne, sa frangine jaillie de la passion et de la vision d'une écrivaine, cette magnifique hybride conjuguant la magie d'un héritage féerique et les aspirations politiques de nos luttes humaines. Isenne, cité d'Artisans aux talents exceptionnels, de familles où l'on se voue à un art et à son pouvoir comme à un sacerdoce. Isenne, dont la résilience, l'art de vivre, l'esprit furent un coup de foudre pour Angharad, et certainement une étape cruciale vers le rapprochement des immortels et de l'humanité.

La plume et l'esprit de Léa Silhol sont redoutables, et filent comme des flèches sans épargner ni le lecteur, ni ses magnifiques personnages. Cela fait des années que je guette, de parution en parution, les avancées et l'avènement de l'un des enjeux majeurs des oeuvres liées à Vertigen : la courtise de Seuil, cette cour rétive qui fait le lien entre les temps anciens et le retour des fays en notre époque contemporaine, fruit d'une quête immense et que l'on croirait impossible, si elle n'était portée par le formidable duo que forment Angharad et Finstern.
Mais à la lecture d'Albedo, à portée de pages de cet enjeu tant attendu, à portée de pas, toujours plus, du passage vers Seuil, voilà que je me suis laissée hypnotiser à chaque étape, à chaque rencontre, au point que tourner les pages tient tant de la pulsion irrésistible (en mode page-turner) que de l'arrachement et du crève-coeur.
Brava à l'auteure pour ce geis littéraire !
Lien : https://psycheinhell.wordpre..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C’étaient là les ères de la grandeur, de la divine démesure, des enjeux majeurs et des immenses exploits. L’âge où régnaient encore les Vanes, les Titans et les enfants d’Enochia, l’honneur, la splendeur et la gloire. Ils sont loin, à présent, engloutis sous l’ombre de ta chute. Mais même ainsi, même perdus, ils demeurent ce récif auxquelles nos âmes endeuillées se raccrochent, tandis que montent sur nous, irréductiblement, les eaux de cet océan. L’âge des légendes, Angharad. Ne le ramène pas pour en faire des biais, des compromis et de la politique.
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Nous porterons éternellement le languir des Dix-Neuf Cours dans nos veines, mais irons toutefois, sans faillir, vers la tâche que nous nous sommes donnée.
Puisque nous sommes des Faes. Et que les Faes sont de passants cavaliers, sur la limaille des âges.
C’est ainsi.
N’vey.
(Kelis)
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Le savoir, la mémoire. Comme deux corbeaux fidèles, dérobés par mégarde à un roi borgne, sous les branches qui ne cessent de murmurer. Penchés avec moi sur ce prisme constitué de trop de parties et d’angles pour que je puisse les compter.
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Ils se sont seulement conduits en monarques, ce qui revient le plus souvent à partager une forme d’homme entre la grandeur et la plus vaste des petitesses.
(Arawn)
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