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EAN : 9782913939370
312 pages
Oxymore Edition (01/01/2004)
4.63/5   57 notes
Résumé :
Les fils de la Tisseuse sont enfin redéployés et pour nous guider au long de leurs cruels méandres, la voix unique et somptueuse de la Reine de l'imaginaire francophone.
Les fils mêlés de quatorze contes, au cours tourmenté et immuable des saisons et des flots, ceux de la vie, de la mort et de l'amour, ceux des mythes fondateurs. Quatorze chants de sève et de sang, d'orages et de silences pour effleurer, un instant et pour l'éternité, les visages évanesc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Edité en 2004 dans la collection Moirages de la défunte maison d'édition de l'Oxymore, ce recueil nous ouvre ses portes sur une introduction de Léa Silhol. Cette dernière nous envoûte au travers de quatorze nouvelles dont une novella, toutes construites au rythme des saisons - Etreintes d'Eté, Lumières d'Automne, Morsures d'Hiver et Frissons de Printemps pour se clore sur l'Eternité. Chacun des quatorze textes est relié par un fil conducteur, l'eau, élément récurrent que l'on retrouve dans les rivières et sources, neige et givre, pluie et larmes, étroitement lié à nos héroïnes Silholiennes.

Puisant son inspiration dans la mythologie et autres légendes folkloriques du passé - Hard fantasy - Léa Silhol tisse de sa plume toute personnelle, poétique et baroque, un univers onirique et puissant où la destinée est au coeur de toute chose. En sort une palette de personnages à la fois fragiles et cruels où se côtoient mortels et immortels, où les figures féminines sont à l'honneur - Gorgonnes, Banshee, Roussalka, Parques, Fata, Dryade et autres déesses -.

La prose de la fée Silhol nous charme par ses nombreuses métaphores pleine de lyrisme et d'autant plus sublimée par une écriture empreinte de symbolique. "Son cheval, cette nuit-là était blême comme l'os ou les rayons de la lune, et tout aussi inexorable."

Pour finir, Natacha Giordano nous invite dans une longue postface à une étude riche et argumentée pour qui veut explorer le monde fascinant et l'oeuvre d'une grande conteuse française. Ce livre est à lui seul un petit bijou tant par son écrin dont l'illustration est extraite d'une nouvelle (En tissant la Trame) que par les précieux textes qu'il contient.
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Aux fils de l'eau et des saisons, Léa Silhol nous livre un magnifique recueil.



Dans ces contes, elle reprend des figures mythologiques ou folkloriques et trame des histoires originales et poétiques, poignantes ou cruelles, les deux bien souvent. de la Gorgone à Perséphone, des habitants de Féérie au banshee, toutes les croyances de l'humanité servent de matériau à l'auteur qui va façonner cette matière brute jusqu'à en extraire la beauté de son essence.

Nous rencontrons notamment un personnage central dans ses romans – La Sève et le Givre et La Glace et la nuit – dans le très beau récit « À l'image de la nuit » : il s'agit de Finstern, l'Obscur, seigneur d'Irshem, la neuvième Cour d'Ombre. Un délicieux avant-goût si vous voulez découvrir les romans de l'auteur !

Ces contes, captivant, s'enchaînent, tous d'une grande qualité. Un exemple ici de la puissance évocatrice de Léa Silhol.



Les promesses du Fleuve

Dans un royaume qui ne connaît pas les souffrances de la mort, Aclis, une jeune bergère fait paître ses brebis sur la plage au pied d'une colline sur laquelle une tour guet domine le paysage. Il est interdit d'ouvrir cette tour et personne ne gravit le sentier qui y mène. « Par promesse royale, il est dit que tant que la pierre perdure, tant que close est la porte, nul ne mourra sur les terres du roi. »

Un jour, un inconnu l'aborde. Un étranger d'une grande beauté. Il lui confie que son frère est enfermé dans cette tour depuis dix ans. Il en dresse un portrait plus que flatteur. Il lui avoue qu'il ne peut pas approcher de la tour et lui parler mais que quelqu'un qui n'est pas de sa parentèle pourrait peut-être porter nouvelle de sa venue afin de rompre son total isolement. Les graines de la transgression ne tarderaient pas à germer…

Aclis rencontrent les figures mythologiques, Thanatos, Hypnos et Morphée eux aussi personnages de cette histoire : le lecteur les connaît, en tant que créature archétypal ; en plus de ce substrat, Léa Silhol les dote d'une psychologie (parfois surprenante d'ailleurs) et les fait agir en tant qu'individu. Ajoutez à cela la beauté de la langue, la finesse des métaphores et vous obtenez un merveilleux récit, parfois cruel mais toujours beau.



Tous les contes de ce recueil laissent une forte impression, une marque de mélancolie, un sourire ou une larme. Tout le recueil est d'une puissance évocatrice impressionnante. Une petite merveille !



Ces contes sont précédés d'une introduction intéressante de Léa Silhol et d'un travail d'analyse de l'oeuvre de Natacha Giordano qui éclaire ces nouvelles. Un petit plus (s'il en fallait un !) bienvenu.
Lien : http://casentlebook.fr/les-c..
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La tisseuse : contes de fées, contes de failles est une réédition d'un recueil de nouvelles antérieur. Dans la préface, on précise qu'une nouvelle a été ajoutée à la fin du livre.
Chacune des histoires tourne autours d'un contes, parfois d'un récit comparable à la mythologie grecque (qui inspire beaucoup l'auteure) ou alors plutôt médiévale.
Volontairement organisées autours d'un axe eau/saison, les histoires se suivent et racontent l'histoire de femmes humaines ou légendaires, de fées des eaux, de bergère qui tombent dans le piège d'amour impossible.
Toutes ces histoires sont contées avec une plume délicate et que j'ai beaucoup apprécié. Fouillés, parfois cruels, parfois dramatiques, toujours sensibles, on est plongé dans ces récits courts souvent mais toujours captivants.

Une auteure que je ne connaissais pas mais dont je lirais volontiers d'autres textes!
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Je suis une très grande amatrice de cette auteur, je dois l'avouer. Quand elle sort un nouveau texte, je ne résiste en général pas longtemps avant de l'acheter (si possible dans sa plus belle version - relié c'est mieux - quitte à casser ma tirelire).
Lorsque j'ai vu que l'auteur rééditait ses textes j'ai un peu hésité : j'en ai déjà un exemplaire à la maison, devais-je racheter cette nouvelle édition (parce que je dois dire que la couverture ne me convainc pas plus que cela) ? Et puis bon, outre mon côté fan, je veux qu'elle sorte les suites des aventures d'Angharad alors j'achète et je prie :)

C'est donc un recueil de nouvelles que nous avons ici. Toutes suivent un fil directeur, la magie mais également la poésie propre à l'auteur. Elle réussit à infuser dans ces nouvelles quelque chose qui la démarque nettement des autres et permet de regrouper des histories aussi variées qu'ici.
On se laisse tout autant envoûter par la plume de l'auteur que par le contenu même de ces nouvelles.

On retrouve des nouvelles fantastiques de type conte médiéval, mais aussi des nouvelles qui vont plus toucher à la religion et à la vision qu'à l'auteur de certains faits religieux.
Je dois avouer que j'ai autant aimer l'un que l'autre, alors qu'elles sont très différentes les unes des autres.
Si, à ma grande surprise, j'ai beaucoup aimé la nouvelle sur les anges et l'Apocalypse, j'ai un énorme faible pour la nouvelle sur Thanatos ♥

Cette édition a le mérite d'être accessible, tandis que les précédents romans de l'auteur sont très durs à trouver (surtout à un tarif abordable).
On peut lire une nouvelle par-ci par-là ou tout d'un coup (comme moi). Il n'y a pas de meilleure façon de faire. La diversité des nouvelles rend les deux options accessibles.

Bref, ce furent de parfaites retrouvailles avec la plume de l'auteur, et je suis maintenant dans l'attente de textes inédits.
Lien : http://www.nyx-shadow.com/20..
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Léa Silhol, on aime ou on n'aime pas, mais lorque l'on aime c'est sans modération car son style d'écriture nous emporte dans l'Autre Monde et il est difficile d'en revenir.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
29 mars 2016
Tout ce qui faisait l’attrait du livre originel est encore une fois présent.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Une empreinte. Dans l'herbe mouillée. Je sais.

Quelque chose de fragile, dans le petit matin. S'avance. Sur l'herbe embuée de rosée, dans l'ombre des bois,à travers la fissure de la lumière. S'avance. N'écoute pas le vent, qui détisse ses espoirs et les rend à l'informulé. A l'informel. A la trace impalpable. Quelque chose. Elle.
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Les poètes souvent ont parlé des ténèbres. Ils en parleront toujours, et pour cause. Tout ce qui est tissé de l'ombre de la nuit est paré d'un charme inégalable aux yeux des êtres de la Mortalité. Pourquoi pas? Nous aimons ce qui nous fait peur, êtres de chair de te de sang dans un monde aux angles durs, êtres d'âme et d'esprit dans un univers sans lignes droites. Nous aimons ce qui nous détourne du chemin d'épines de nos vies rigides, la transgression et le doute; et, oui, même cette douleur qui nous vient parfois de marcher sur les chemins escarpés de la noirceur de nos propres veines, nous l'aimons.

(A l'Image de la Nuit)
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(Le lys noir)
Durant toutes ces semaines, Philippe de St Just avait rêvé de la revoir. Elle avait hanté ses rêves comme elle avait hanté cette nuit de brume où il l’avait aperçue pour la première fois, sur le ferry qui le ramenait de l’île de Man. Cette nuit où elle se tenait sur la coursive du navire, dans l’ombre du pont supérieure, noire contre le noir absolu de la nuit, silencieuse. Silencieuse, oui, telle la mort, absente, retranchée du monde comme un nombre entier d’une addition absurde. De tels êtres ne s’expriment que dans le négatif et la soustraction, ceci il ne lui avait pas fallu longtemps pour le deviner. Une fraction de seconde, celle où sa sensibilité d’artiste avait pris le dessus sur son esprit mâle, moderne et cartésien.
Il l’avait contemplée longtemps de loin, alors, le souffle coupé par sa silhouette sinueuse et la grâce inquiétante de ses mains gantées, par l’absolue altérité qui se dégageait d’elle comme un parfum envoûtant.
[...]
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Ceux qui croient que les filles de la rivière se plaisent à tuer sont les mêmes que ceux qui s'imaginent que les incendies aiment brûler : des fous qui prêtent des sentiments aux forces élémentaires. Même les poètes n'ont pas cet aveuglement.
[Un Miroir de Galets]
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Donner la vie est un acte important, et douloureux, mais un acte nécessaire, et grand.
[Le Vent dans l'Ouvroir]
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Video de Léa Silhol (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Léa Silhol
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