AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de laulautte


Franchissez le Seuil de ces terres de magie et d'ineffables merveilles.
Entrez dans la ville, vous y trouverez la « Réponse Intrahissable » (de Peter Crowther) qui fait que la magie peut être partout perceptible. Il suffit d'y croire. « L'Etrangeté du Jour » (de Kristine Kathryn Rush) égaiera alors votre morne quotidien, « L'Arbre de la Vie » (de Léo Henry) déposera ses fruits mûrs dans votre vie quand « L'Hiver était Rude » (de Charles de Lint). Retenez la « Leçon de Nuit » (de Fabrice Colin), votre coeur s'ouvrira sur l'envers invisible de tous ces lieux arpentés d'où vous avez chassé la magie. Laissez-vous envoûter par la mélodieuse berceuse « Trolleriet » (de Luvan), vos rêves se mêleront aux soupirs de la ville.
Prenez toutefois garde de ne pas vous égarer dans un Autre Monde, à « Hashinar/Les Shoshinnes » (de Jérôme Tzakuri) pourraient bien vous faire sombrer dans la folie – pas la folie « de la Vie, de la Mort, de la Guerre… » (de Lélio & Julien Rousselot) des Hommes, non – celle née de la féérie irrésistible, comme une passion irrationnelle qui peut faire autant de ravages que « L'Oiseau Siffleur » (de Emma Bull). Vous vous égarerez sûrement dans une vie souterraine de manière aussi déconcertante que « Les Faits Concernant le Départ de Miss Finch » (de Neil Gaiman), mais vous referez surface accrocher à vos racines. Votre « Héritage » (de David Cathiaux) sera votre balise, vous sèmerez autant de cailloux que « le Roi des Billes » (de Gary A. Braunbeck) pour ne pas prendre des chemins de traverses impitoyables et cruels, comme peuvent l'être ceux de l'enfance.
Rien ne vaudra une « Fiesta Gobeline » (de Garry Kilworth) pour finir de vous remettre sur les rails. Vous « Noyer[ez] la Nuit avec l'Espoir du Jour » (de Nina Kiriki Hoffman) de pouvoir survivre à la jungle urbaine et vous ne capitulerez pas « Quand il Neige[ra] » (de Elisabeth Ebory). « La Reddition de Paris » (de Claude Mamier) ne se produira pas dans votre ville, « Tout ce qui [y] brasille » (de Tanith Lee) ne cessera tant que vous errerez dans ses lieux de magie « Comme Marchent les Ombres » (de Léa Silhol), éternellement. Il suffira d'y croire.

Léa Silhol est une véritable fay. Elle aime son univers, pleinement. Elle est sous son emprise et le maîtrise tant en sa qualité d'auteur qu'en sa qualité d'anthologiste. Elle est une maîtresse de cérémonie remarquable, elle excelle dans la mise en scène des 18 nouvelles de ce recueil de Fantasy Urbaine par des introductions de chacune d'elles comme des traverses qui consolident l'ensemble. Elle met en valeur les auteurs, « ces êtres de plume et d'air qui vivent déjà ici », en Féérie, ces « écrivains d'ici et d'ailleurs » brillamment traduits par Estelle Valls de Gomis, Sandrine Jehanno, Mélanie Fazi, Denis Labbé et Sire Cédric.
Avec cette anthologie : Traverses, Léa Silhol et la troupe des éditions de l'Oxymore ont su rendre à la Fantasy Urbaine ses lettres de noblesse.
Sans hésiter, Traversez.
Commenter  J’apprécie          160



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}