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Critique de Sando


Il aura suffi d'un coup de fil pour que les souvenirs de Vincent, enfouis depuis quinze ans, ressurgissent. Il avait pourtant réussi à mettre de la distance entre lui et les siens, fuyant Paris pour s'installer à l'autre bout du monde, à Calcutta. Jusqu'au jour où il reçoit un appel de sa mère pour lui annoncer la mort de son père et son désir de l'avoir à ses côtés pour affronter cette épreuve. Sans réfléchir, Vincent monte dans le premier avion pour la France. Mais après tant d'années d'absence, les retrouvailles avec une mère fragilisée et deux jeunes frères qu'il n'a presque pas connus s'annoncent difficiles… Alors Vincent repousse l'échéance, errant dans les rue de Paris, laissant les souvenirs du drame rejaillir en flots incontrôlables et dévoilant un passé et des secrets de familles qui auraient peut-être mieux fait de rester enterrés à jamais…


« Monsieur est mort » est le premier roman de Karine Silla dans lequel elle dresse le portrait corrosif d'une famille bourgeoise complètement névrosée. Derrière l'image d'un bonheur sans nuages (ou presque !) se cache des maux profonds, nés de l'argent facile, de la perversion, de la drogue et des non-dits. Autant de troubles qui ont eu raison de l'équilibre fragile de ses membres, entretenant entre eux des rancoeurs et des haines longtemps dissimulées au profit des apparences. En revenant en France, le narrateur se retrouve confronté à son passé et obligé d'affronter la vérité en face, notamment celle qui entoure le suicide de son frère aîné, Gabriel. Les souvenirs rejaillissent par bribes, libérant avec eux la colère et l'incompréhension de Vincent. Un retour qui va tourner au règlement de compte, libérant un à un les tabous longtemps ensevelis. Un roman familial certes déjà vu, mais efficace, qui joue habilement sur la tension dramatique existant entre les différents personnages. Un premier roman classique donc mais plaisant.
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