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Henri Delgove (Autre)
EAN : 9782020097260
283 pages
Seuil (01/09/1987)
3.91/5   54 notes
Résumé :
Voici une date dans l'histoire du roman anglais : Alan Sillitoe décrit l'évolution contemporaine de la classe ouvrière anglaise comme un changement important de la condition de l'homme d'aujourd'hui. Son héros Arthur Seaton a le même âge que lui, c'est un véritable a angry young man ». Mais son instinct de révolte n'a déjà plus d'objet : il a de l'argent, la télévision et une série de complets dans son armoire. Samedi soir, dimanche matin démêle avec une grande inte... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce livre est à la fois très bon et très chiant. Il dépeint une atmosphère, une époque, un lieu, une situation sociale et individuelle de façon brillante, qui pue le vécu.
Mais, le personnage ne m'a pas accroché, si l'on peut rapprocher ce livre de Silitoe de bouquins de Bukowski, de Selby ou d'autres, je pense que ce qu'il me manque c'est soit de l'humour quelle que soit la forme, un auteur peut en faire passer et ça m'est presque indispensable. Soit aller à fond dans un trait de caractère, comme Selby avec ses personnages qui sont parfaitement détestables, qui nous rebutent grave, qui me rebutent grave. Ici, ça reste plat et plutôt amer, les saynètes se suivent, certaines sont de trop, même si tout est juste, quelque chose me manque.
A noter que Silitoe est antérieur aux auteurs précités, et puis quand bien même, on sent qu'il écrit sans chercher à montrer ou sans transpirer les influence(ur)s.
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Super bouquin! Sorti en 1958, il décrit le quotidien d'un prolo anglais de Nottingham, entre journées harassantes à l'usine, virées au pub, parties de jambes en l'air avec des femmes mariées, bagarres avec leurs maris jaloux, mais aussi moments d'introspection pendant la pêche à la ligne du dimanche. Un vrai rebelle de 22 ans, allergique à quelque sorte d'oppression que ce soit, qu'elle soit militaire, politique, économique, religieuse, conjugale où même syndicale, mais qui finira par rentrer dans le rang, d'une certaine manière, ce que l'on se prend à regretter, même si son nihilisme égocentré était, il faut bien l'avouer, incompatible avec le minimum d'organisation indispensable à la vie en société. Mais Dieu que cet amour de la liberté absolue était beau...
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"Car c'était un samedi, soir, le meilleur moment de la semaine, celui où l'on s'amuse pour de bon, l'un des cinquante-deux jours de gloire de la grande roue de l'année qui tourne si lentement" Ouvrier dans une usine de vélos, Arthur Seaton, 21 ans, trompe l'ennui des semaines rythmées par le travail chaque samedi soir. Il les passe invariablement au pub où l'alcool coule à flot. Ivre, tout devient alors possible ... Classique de la littérature britannique, la lecture de Samedi soir, dimanche matin trouve un écho particulier encore aujourd'hui. Ecrit durant les années 1950, il accorde une place inédite aux jeunes des classes laborieuses, oubliés de la littérature de l'époque, et à leur soif de liberté dans une Angleterre désenchantée.
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Sans doute y a-t-il eu, en Angleterre après la seconde guerre mondiale une période où les usines fonctionnaient et où les ouvriers étaient presque contents de leur sort ? le jeune Arthur en est un, c'est un faux anarchiste qui n'est pas dupe des discours qu'on lui tient. Il gagne pas mal sa vie et habite chez sa maman, il a une belle garde robe, se pinte tous les samedis soir, s'occupe des épouses que leur mari néglige et s'arrange à sa guise avec la vérité. Les assurances sociales et les syndicats sont mis par Arthur dans le même sac que les impôts et le reste : des attrape-nigauds. Sauf que lui aussi, comme les poissons qu'il pêche, se fera prendre et finira dans la peau d'un mari !
Je note : il n'y a ni voitures ni contraception, ni femmes à l'usine mais c'est les débuts de la télévision.
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Alan Silitoe est connu en France pour sa nouvelle La solitude du coureur de fond mais Samedi soir, dimanche matin est son roman le plus célèbre en Grande-Bretagne. Une oeuvre culte, considérée comme le texte fondateur du mouvement des Angry Young Men qui a marqué la littérature britannique des années 50 et qui continue d'influencer nombre d'artistes du cinéma et de la musique (de Madness à Ken Loach en passant par les Arctic Monty, entre autres). Roman de la classe ouvrière par excellence, roman du désenchantement et de la désillusion qui porte un regard lucide sur l'impossible ascension sociale des oubliés du grand capitalisme, il reste d'une étonnante actualité à l'heure de la montée des populismes, du Brexit et des gilets jaunes.

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Les chanteurs attablés dans la salle en plusieurs groupes tumultueux avaient vu Arthur se diriger en titubant vers le haut de l'escalier, mais, bien qu'ils eussent tous dû savoir qu'il était ivre mort, et se rendre compte du danger qu'il allait courir, pas un seul n'avait essayé de lui parler et de le reconduire à son siège. Avec onze pintes de bière et sept petits verres de gin dans l'estomac, il avait roulé du palier jusqu'au bas des marches.
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" Quand on est un révolté, on le reste toujours. On ne peut pas s'en empêcher, on ne peut pas le nier. Et ça vaut mieux d'être un révolté, parce que ça leur fait voir que ça n'prend pas, leurs trucs pour essayer de vous avoir. Les usines, les bourses du travail et les assurances sociales, c'est pour vous faire gagner votre vie et défendre vos droits - qu'ils disent! Mais c'est jamais que des attrape-nigauds qui vous suceraient comme des sables mouvants si vous ne restiez pas sur vos gardes. A l'usine, on vous fait trimer à en crever, à la bourse du travail on vous engourdit à en crever avec de belles phrases, et les assurances sociales et les contributions vous pompent les sous de votre paie et vous vident à en crever. S'il vous reste la moindre bribe de vie dans les tripes après toutes ces saloperies, c'est l'armée qui vous appelle et vous envoie vous faire trouer la peau."

p 261
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Dans le cabaret aux consommateurs encore clairsemés, il se sentait bizarrement isolé du monde familier qui lui était cher. Il n'aimait pas demeurer seul. Il avait espéré trouver quelques amis au bar. Etre seul lui semblait une continuation de la vie abrutissante qu'il menait devant son tour. Il lui fallait du bruit, de l'alcool et de l'amour. D'être assis sans personne d'autre à une table l'attristait [...].
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" Car c'était un samedi soir, le meilleur moment de la semaine, celui où l'on s'amuse pour de bon, l'un des cinquante-deux jours de gloire dans la grande roue de l'année qui tourne si lentement, le prologue échevelé d'un morne dimanche."

p 9
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Quand on est un révolté, on le reste toujours. On ne peut pas s'en empêcher, on ne peut pas le nier. Et ça vaut mieux d'être un révolté, parce que ça leur fait voir que ça n'prend pas, leurs trucs pour essayer de vous avoir. Les usines, les Bourses du travail et les assurances sociales, c'est pour vous faire gagner votre vie et défendre vos droits – qu'ils disent! Mais c'est jamais que des astuces qui vous enfonceraient dans des sables mouvants si vous ne restiez pas sur vos gardes. A l'usine, on vous fait trimer à en crever, à la Bourse du travail, on vous engourdit à en crever avec de belles phrases, et les assurances sociales et les contributions vous pompent les sous de votre paie et vous vident à en crever. S'il vous reste la moindre bribe de vie dans les tripes après toutes ces saloperies, c'est l'armée qui vous appelle et vous envoie vous faire trouer la peau. Ah oui bon Dieu, c'est pas rose la vie si on veut tenir le coup, si on arrive pas à empêcher cette vache de gouvernement de vous enfoncer la gueule dans la merde, bien qu'y ait pas grand chose à faire contre ça, sauf de s'mettre à fabriquer d'la dynamite pour foutre en l'air leurs horloges à quat'zyeux.
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Saturday Night and Sunday Morning (1960) film, extrait
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