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J'avais déjà lu deux romans d'Adam Silvera, dont 'Et ils meurent tous les deux à la fin' qui avait été... eh bien, un gigantesque coup de coeur.

Quand j'ai eu 'Plus heureux que jamais' dans les mains, j'ai d'abord lu la quatrième de couverture.
Puis la préface.
Et je suis tombée amoureuse de ce livre sans même connaître l'histoire.

Par la suite, j'ai eu peur. J'ai eu peur de ne finalement pas accrocher et d'être déçue.

En réalité, ce fut une bonne découverte, vraiment.

J'ai été touchée par Aaron dès les premières pages. Ça se lit bien, c'est fluide.
À vrai dire, après avoir lu la quatrième de couverture, je ne m'attendais pas du tout à une histoire comme celle-là.
Je pensais que j'allais lire un roman de SF, enfin comment dire... où nous nous retrouvons dans une société futuriste, où les modes de vie ont changé depuis l'Institut Leteo...
Mais pas du tout, en fait.
On dirait plutôt un roman normal pour ados. Qui suit le quotidien d'adolescents de ma génération dans un quartier plutôt défavorisé de New York. Qui suit deux personnages qui apprennent à se connaître. Ni plus ni moins.
Je pensais que ce roman serait très centré sur l'institut Leteo mais en vérité, ce n'est pas du tout le cas dans toute la première partie du livre, et le nom n'est mentionné que quelques fois.

Jusqu'à l'élément déclencheur, vers le milieu du livre.
Jusqu'à qu'on ait les souvenirs d'Aaron.
Et qu'on comprenne.

Je ne m'attendais pas à cela. J'ai été profondément chamboulée en lisant cette partie du roman.

Ce roman aborde des sujets puissants. Je n'ai pas été bouleversée durant ma lecture (ou peut-être que si… un peu) mais j'ai été extrêmement touchée par l'histoire d'Aaron.
Ce n'est pas un coup de coeur absolu. Une part de moi aurait voulu l'aimer davantage, c'est vrai. (je viens de relire la préface et je comprends mieux pourquoi je voulais tant aimer ce roman... cette préface m'a presque mis les larmes aux yeux. elle est magnifique. j'aurais tellement voulu ressentir la même chose que cette personne pendant cette lecture.)

Bref... Néanmoins, cette lecture reste une très belle découverte qui ne laisse pas indifférent.
Je vous la recommande, elle et les autres oeuvres d'Adam Silvera ! :)
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Réécrire la mémoire. Éradiquer le traumatisme du cerveau. Vivre sans les souvenirs douloureux. Avancer sans une partie de notre histoire. Tout cela est-il possible ? Dans le monde d'Aaron, oui ! C'est même très simple. Il suffit de faire appel à un groupe spécialisé dans la gestion des souvenirs : Leteo. Ce livre, est difficilement descriptible au delà de cet aspect dystopique. Il réserve tellement de surprises et de rebondissements qu'il n'est pas question que je les dévoile ici. Ce roman jeunesse, que je qualifierai de "légère dystopie" est d'une grande qualité. Stylistiquement d'abord puisqu'il adopte un langage adolescent fluide et naturel. À aucun moment les pensées d'Aaron ne sonnent faux. Philosophiquement ensuite car le roman aborde des thèmes primordiaux de l'adolescence et de la vie en général : des tourments amoureux, amicaux jusqu'à la recherche de son identité et de la quête inhérente du bonheur. Cette touche dystopique entraîne paradoxalement un récit on ne peut plus réaliste. Il est à même, selon moi, d'aider à passer le cap de l'adolescence. Il pourra même devenir un récit fondateur pour certains. Je ne saurais que trop le conseiller ! Je remercie les éditions Robert Laffont, l'auteur et Babelio pour ce roman qui aura, je pense, une très large diffusion et qui marquera les esprits.
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Après avoir découvert "Et ils meurent tous les deux à la fin", je voulais retrouver une lecture du même auteur qui me plaise, qui m'intéresserait autant. Je prévoyais de lire ses autres romans mais celui-ci est sorti et la couverture m'a beaucoup plu ; dans des teintes joyeuses, pétantes. Son titre est long, certes, mais nous prépare.
Si "Et ils meurent tous les deux à la fin" traitait de la mort, celui-là traite du bonheur. Un sujet tout aussi délicat.
Eh bien quelle déception.

( Quelques spoils seront présents si vous descendez plus bas )

Le résumé parlait d'une institution permettant d'effacer vos douloureux souvenirs.
Déjà, ça ne me convenait pas. Je suis de ceux qui pensent qu'il faut toujours assumer et survivre. Que le passé et le souvenir nous forgent. Oublier, je trouve que c'est un peu lâche et que c'est trop simple, et puis surtout ! : impossible.
Mais pas besoin d'aller aussi loin, on ne parle que rarement de cette mystérieuse institution, peut-être un peu plus à la fin mais sans grande description.
Sachant que c'est le pitch de l'histoire...

Les personnages sont...Comment dire ? Très mauvais.
Les "amis" d'Aaron sont sauvages, malades, dangereux, ennuyeux à mourir. Inintéressants, je ne vois pas ce qu'ils font là, ils débarquent n'importe où, pour des interventions souvent futiles. Alors certes, on nous présente ici des "potes", des gens avec qui vous riez bien mais à qui vous ne pourrez faire confiance, des gens qui ne vous connaissent pas et que vous ne connaissez pas. Dans ce cas précis, vous n'avez pas besoin vu qu'ils sont sans intérêt.
Trois autres personnages ont su attiser ma curiosité : Thomas, Genièvre et le petit copain d'Aaron du début et de la fin, ils étaient complexes, très différents des autres, humains et parfaitement décrits. On arrive rapidement à les cerner et les comprendre. Ces trois là sont des personnages majeurs du livre.
Aaron est médiocre.
Il n'est pas du tout digne d'intérêt, il n'a pas de vraies passions, c'est le cliché de l'ado que nous essayons de vaincre : pas mâture, égoïste, mou. Et le style d'écriture de l'auteur n'arrange pas les choses...
En bref, c'est la première fois que le protagoniste m'agace et m'indiffère en même tant et autant.
Curieusement, j'ai eu un petit coup de coeur pour son frère. À la fois complètement effacé et pourtant tellement présent ! Et puis, les relations entre frères et l'amour qui s'y trouve (ou pas) sont les sujets qui me plaisent le plus !

La plume de l'auteur est moins bonne que celle de "Et ils meurent tous les deux à la fin", tout le long du livre, j'avais l'étrange impression de lire le roman d'un écrivain sans expérience qui ne jurait que par des gros mots et des allusions sexuelles à répétition...Par des phrases beaucoup trop descriptives (exemple inventé : après avoir mangé, je sors. Je croise Patati qui parle à Patata. Je fais comme si je ne les connaissais pas. J'ai pas envie d'avoir des problèmes), donc un style plat. C'est ennuyeux et plusieurs fois, j'ai failli abandonner ce livre. Pourtant, j'ai continué parce que, malgré l'ennui que cela procure, c'est un style facile à lire et rapide.

Les dernières pages sont sûrement les meilleures, elles sont haletantes et tout s'explique et se joue. J'attache énormément d'importance à la fin et le message que cela laisse. Alors je n'ai pas été déçue, pour le coup. Un beau message et un message innovant. Non vraiment, c'est cela qui rattrape toutes les "erreurs" du bouquin.

Donc, pour conclure, ce livre avait un pitch, un résumé et une idée principale intéressants, quelque chose de nouveau. Les personnages, malgré tout, nous font ressentir des émotions (dégoût, haine, amour, joie, intérêt) et il y a bien un, voire deux, personnages qui suscitent de l'appréciation et de l'amour.
La plume est simple et facile à lire, c'est rapide.
La fin est nouvelle, étonnante et nécessaire. Elle laisse un très beau message sur le bonheur et l'amour. Adam Silvera traite ici l'homosexualité, la sexualité et les quartiers, les gangs. Il propose une large gamme de situations, de leçons et nous fait ouvrir les yeux sur certaines choses.
Donc cela mérite au moins trois étoiles...

Cependant, je suis quasiment certaine que mon jugement ait été altéré par mes attentes, et donc mes déceptions. Je me plongerai sûrement dedans dans quelques années, avec un regard nouveau et plus de recul.
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"De mauvais souvenirs vous poursuivent ?
Appelez l'Institut Leteo au 1-800-J-OUBLIE pour en savoir plus sur notre procédure révolutionnaire de soulagement de la mémoire !"

Ça, c'est ce que promettent les premières lignes du résumé, et pourtant ne vous attendez pas à ce qu'on en parle beaucoup de cet institut Leteo, il est presque absent de la première moitié du roman !

À la place, on va suivre l'histoire d'Aaron, un jeune homme habitant dans le Bronx dans un minuscule appartement avec sa mère et son frère. On est directement plongés dans sa vie loin d'être facile et heureuse comme l'entend le titre, on découvre son entourage loin d'être reluisant...

Je me suis retrouvée dans un monde tellement aux antipodes du mien, et ce, malgré le fait que les protagonistes aient presque mon âge : Etats-Unis, quartiers défavorisés, grande ville, trafics de drogues... Et j'ai finalement beaucoup apprécié cette idée de découvrir ce monde que je connais si peu !

Mais même avec ce dépaysement sympa, les premières 200 pages sont assez longues, il ne se passe pas grand-chose et on a un peu l'impression de tourner en rond...

Seulement, quand on arrive à cette fameuse partie zéro au milieu du roman, on est bouche bée. C'est là que toutes les pièces du puzzle se mettent en place, que tout fait enfin sens tandis qu'une facette jusqu'ici cachée du personnage d'Aaron se dévoile. On ne voit plus les premières pages de la même façon...

Après ce tournant dans l'histoire, la deuxième partie du roman est plus intéressante, j'étais à fond dans l'histoire ! Plus j'approchais de la fin, plus j'avais peur quant au sort qui attendait Aaron (surtout que l'auteur avait prévenu dans son avant-propos qu'il avait décidé d'écrire une autre fin après avoir relu son roman et cette fin qu'il jugeait trop cruelle...)...

Et vous savez quoi ? J'aurais dû retenir la leçon avec Et ils meurent tous les deux à la fin et sa préquelle. Adam Silvera, je... pff !

Au final, on est bien content qu'elle existe, cette happy end rajoutée ultérieurement ! :) Je me suis attachée à Aaron beaucoup lus que je ne l'aurais cru, je ne l'oublierai pas de sitôt... Et pas qu'à lui d'ailleurs, sa mère, Geneviève et Thomas sont aussi des personnages incroyables !

En résumé, c'est une histoire très touchante qui aborde des thèmes difficiles et importants comme la recherche du bonheur ou de l'identité, l'homophobie, le suicide, le deuil, l'amitié, l'amour... et tout cela sonne tellement juste ! Si j'avais un regret, ce ne serait pas le style d'écriture parce qu'il correspond exactement à Aaron et à son univers, mais plutôt le fait qu'on ait si peu d'informations sur l'institut Leteo... Je pense que ça aurait été super intéressant d'en apprendre un peu plus !

Et non, le bonheur ne naît pas de l'oubli.
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C'est un roman qui vous remue.
C'est une dystopie (ou de la science-fiction) parce qu'une opération du cerveau capable de modifier la mémoire de quelqu'un n'existe pas dans la réalité mais sinon tout le reste se passe dans la société que nous connaissons et c'est un récit d'initiation, d'amitié et d'amour adolescent.
C'est dur parce que c'est aussi un texte dans lequel l'homosexualité n'est pas bien acceptée par la société ce qui a poussé le père d'Aaron au suicide puis l'adolescent en question à faire une tentative à son tour.
Ce n'est pas forcément facile à suivre chronologiquement car c'est complexe mais ce qui fait le coeur du livre c'est l'amour. J'ai pensé à "George, le monde et moi" d'une part mais aussi "L'homme sans ombre" pour la thématique de la mémoire et des souvenirs et ce que cela implique au quotidien.
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Un roman que j'aurais aimé lire il y a 10 ans au moment de mon coming-out.

Adam Silvera aborde ici des thématiques ultra profondes et terriblement humaines : le peur de l'oubli, du rejet, l'acceptation de soi et l'amour sous toutes ses formes.

Puissant et bouleversant, à lire absolument !!!
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Si vous aviez un super-pouvoir, serait-ce celui d'oublier un événement tragique ou difficile afin d'être plus heureux ? Cela est possible grâce à l'institut Leteo. Celui-ci peut effacer des souvenirs de votre mémoire ou les façonner de sorte à ce que vous vous sentiez mieux. Aaron est un adolescent qui s'intéresse à cet institut. Il faut dire que ces derniers mois ont été insoutenables depuis le suicide de son père et sa propre tentative. Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue au risque de vous spoiler. J'ai été très touchée par Aaron, un adolescent au mal-être profond ainsi que les personnages secondaires. le sujet principal m'a plu et m'a fait réfléchir sur l'idée de pouvoir effacer ou modifier des souvenirs mais aussi sur la quête du bonheur. J'ai été parfaitement convaincue par l'écriture d'Adam Silvera que je découvre avec ce roman. Un sujet très bien abordé et un récit qui se conclue par deux fins, à vous de choisir celle que vous préférez. Pour conclure, ce roman est une vraie réussite !
Lien : http://romansurcanape.fr/les..
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Au début, c'était juste "plaisant", mais sans plus. Je me disais que c'était trop parfait, et que certains passages allaient un peu vite. Je guettais le moment où Leteo, l'institue d'oubli, allait intervenir. En fait, elle est présente dès le début.
Le récit prend une tout autre tournure, et on comprend qu'on est dans une illusion. À partir de là, on sombre, comme le personnage. Et tout prend sens.
Le récit de Aaron, c'est celui d'un adolescent qui se cherche. C'est celui de l'acceptation de soi, de l'amour parfois impossible ou qui fait mal, de la peur d'oublier, de ressasser, du combat pour se souvenir. C'est celui de vivre.
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BAM ! Comme une claque dans la tronche ce roman !

On suit Aaron, un gars de la téci qui a une vie loin d'être un long fleuve tranquille. Né dans une famille détruite, entouré de potes qui ne méritent pas d'être appellés amis, un bonheur qui semble innaccessible ... On ne peut qu'éprouver une forte empathie pour ce personnage. Il nous emmène dans ses doutes, ses espoirs et ses craintes.

On suit son chemin, sa première fois, son premier amour, ses traumatismes, ses pensées suicidaires, ses questionnements sur l'amitié et sa quête d'identité. Ça retourne le cerveau et le bide, et on se met à chialer parce qu'on se dit que ça pourrait être nous.

Une putain de claque, vraiment.

C'est une romance exécutée avec justesse et terriblement vraie. C'est une dystopie loin des critères du genre. Aaron fait des choix humains, tout est cohérent, tout est possible et on se remet en question tout au long des pages.

Pas loin du coup de coeur, ce roman a su me poser les bonnes questions et me pousser à l'introspection. J'ai pris le temps de le lire, de digérer chaque chapitre, de laisser ma sensibilité me serrer la gorge jusqu'à ce que ça chiale sévère sur le canapé.

Une claque. Y'a pas d'autres mots.

Bref, être heureux, ça ne devrait pas être si difficile.
Surtout quand on a 16 ans.
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Tous les traits qui feront le succès d'Adam Silvera sont déjà présents dans ce premier roman : des personnages mélancoliques, un univers écorné, un anti-héros pseudo-artiste, un environnement de classe moyenne inférieure, un univers légèrement science-fictif et le sad ending.

Il a pourtant les défauts d'un premier roman, selon moi. le début est un peu long. Je me suis demandé durant de longues pages vers où nous allions. le twist du roman est prévisible et ressemble à un de mes films préférés (que je ne nommerais pas pour ne pas gâcher votre plaisir). La fin laisse sur sa faim. (D'ailleurs, il a dû le savoir, puisqu'il a ressorti une version deluxe avec un dernier chapitre supplémentaire que, bien sûr, je n'ai pas lu !)

Il présente néanmoins tous les charmes que j'aime chez lui : sa langue crue, une peinture de la jeunesse non édulcorée, des personnages qui s'attachent à vous (auxquels il peut m'arrive de repenser) et une véritable appropriation d'une intrigue d'anticipation qui ne constitue pas le coeur du roman.
Lien : https://lgbtheque.fr/livre/r..
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