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Critique de danaella


Si Silverberg, comme auteur américain est connu comme auteur de SF, ce roman fictionnel sur base historique, est inspiré d'une lecture de jeunesse qui a déclenché sur son esprit curieux l'envie d'approfondir le sujet. Ainsi il découvrit un vieux livre : " Les étranges aventures d'Andrew Battell, de Leigh, en Angola et dans les régions voisines" situé à l'époque élisabéthaine. Une époque d'or pour l'Angleterre, , surtout d'un point de vue culturel et artistique (Shakespeare, Marlowe), les conflits entre catholiques et protestants ne sont pas encore présents. L'Angleterre est une grande puissance maritime, elle est en guerre seulement avec l'Espagne. Notre protagoniste nous relate à sa façon ce monde qu'il a quitté pour s'enrichir sur les côtes brésiliennes. Mais Andrew Battell, capturé par les portugais va devoir expier pendant une bonne moitié de sa vie, sa témérité. Son destin est scellé à ce continent africain qui va l'asservir, jusqu'au profond de son âme. Nous le suivons pas à pas lorsqu'il tombera dans les mains avides des portugais qui l'utilisent comme pilote pour dominer ce territoire plein de richesse à s'approprier sans états d'âme. L'esclavage est le commerce plus fructueux de ces contrées. Il est également adroitement manipulé par une femme, et si l'amour, la bonté et presque la naiveté du personnage nous émeut, de ses expériences néfastes il en tire une grande force qui nous surprend. L'immersion totale au coeur des ténèbres advient quand il doit survivre au milieu d'une tribu de cannibales qui n'ont d'autres visions que la destruction. Mais c'est en vivant à leur côté, que sous la superficie se cache une profondeur ténébreuse que le protagoniste devra combattre pour se retrouver lui-même.
Un livre qui nous plonge dans un univers totalement étouffant comme la nature sauvage de ces contrées en ces temps là, et doucement page après page on sort de l'enfer avec une expérience du passé qui semble si présente lors de la lecture. Chapeau! Sans oublier le style archaïque du livre avec un esprit totalement élisabéthain. le tournures de phrase sont élégantes et recherchées, c'est un plaisir à lire, en fin du moins pour moi.
Courage, ce roman fait 1054 pages, de découvertes, de frissons, et de plaisir!
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