Le cycle de Majipoor - Intégrale 01 : Le cycle de Valentin

C'est en lisant une chronique ce matin dans Telerama que m'ait revenu le souvenir de la lecture du cycle de Valentin de Majipoor.

Citation Télérama :
"En 1975, les amateurs de science-fiction frissonnèrent : le prolifique romancier américain Robert Silverberg (né en 1935), qui venait d'aligner une série d'ouvrages magistraux (L'Oreille interne, L'Homme programmé, le Fils de l'homme, Les Monades urbaines...), annonçait son intention d'arrêter l'écriture, accablé qu'il était par l'insuccès de ses livres et l'invasion du space opera infantile, façon Guerre des étoiles.

De fait, pendant cinq ans, Robert Silverberg se tut, ne semant plus que quelques nouvelles éparses. Mais, au tout début des années 1980, le romancier annonça son retour avec une grande série de fantasy, inaugurée par le Château de lord Valentin. Et les fans à nouveau frémirent…"
Fin de citation

Et vraiment j'adore "l'insuccès de ses livres et l'invasion du space opera infantile, façon Guerre des étoiles."

En effet nous désespérons, suivant les époques, de constater ce qui est lu en masse. Aujourd'hui les grands lecteurs formés à "Harry Potter" peuvent avoir du mal à aborder des textes complexes, mêlant plusieurs narrations sur plusieurs niveau de perception.
Je ne sais plus quel auteur disait que tout enfant d'humain devrait commencer sa vie littéraire par L'odyssée et l’Iliade !

Quand j'ai lu Lord Valentin, je venais de terminer le seigneur des anneaux (qui m'avait sauver la vie). Lord Valentin m'apporta un regard très particulier sur les jongleurs. J'ai adoré ce monde et Silverberg devint alors l'un des auteurs que je suivis (avec Herbert).

Si vous ne l'avez jamais lu, que vous aimais le SF et la Fantasy, allez y sans hésiter, c'est un roman de grande qualité.

Avant Majipoor, de SIlverberg, je n'avais lu que sa dystopie de Monades Urbaines, et son uchronie Roma Aeterna, tous deux baignant dans une ambiance sombre et torturée.

Le monde de Majipoor est tout l'inverse ; gigantesque, riche, et doux. La plupart des espèces qui y vivent le font en parfaite harmonie et rien ne semble troubler la quiétude générale. Dans le roman le Château de Valentin, Silverberg va vous emmener sur les pas d'un jeune amnésique qui va traverser le monde de part en part à la recherche d'une destinée qui est plus grande que lui. Silverberg se veut naturaliste, au travers des pages, on y découvre la faune et la flore, les us et coutumes à travers les yeux de Valentin qui les (re)découvrent pour la première fois. Malgré la longueur et la durée ds trajets sur cette planète, le rythme est soutenu

Le second roman, Valentin de Majipoor est plus sombre, plus politique, mais certains personnages secondaires, comme Hissune, viennent redonner ses couleurs d'antan.

Moins axés science-fiction que d'autres oeuvres de Silverberg, ces deux romans s'adressent aux lecteurs qui adorent les romans d'aventures, dans la droite lignée des Voyages Extraordinaires de Jules Verne (Voyage au Centre de la Terre, Michel Strogoff, Vingt Mille lieues sous les mers...), ainsi qu'à ceux qui sont prêts à faire une entorse à leur genre de prédilection en découvrant une autre facette de l'auteur.

Un grand bravo aux Editions Mnemos qui nous offrent un objet littéraire magnifique de plus de 800 pages, avec une très belle carte illustrée de la planète.