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Marc Silvestri (Illustrateur)Brett Blevins (Illustrateur)
EAN : 9780785167440
432 pages
MARVEL - US (26/02/2013)
2/5   1 notes
Résumé :
Two teams of mutants. Two tales of tragedy. The vicious Marauders have already slaughtered the tunnel-dwelling Morlocks, and now they plan to kill Cyclops' estranged wife, Madelyne Pryor! And if that means taking on the X-Men, that's just fine with them! Meanwhile, Storm goes on a vision quest to find Forge...but she discovers the evil Adversary pulling their strings, and the X-Men will need to literally sacrifice their lives to stop him! Meanwhile, the New Mutants ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les épisodes 220 à 227 de la série "Uncanny X-Men" (en abrégé UXM), 340 de "Incredible Hulk", et 55 à 61 de New Mutants, parus en 1987/1988. L'équipe des X-Men se compose de Wolverine, Dazzler (Alison Blair), Longshot, Havok (Alex Summers), Rogue (Anna Marie), et Psylocke (Betsy Braddock). Colossus (Piotr Rasputin) se joint à eux dans les derniers épisodes.

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UNCANNY X-MEN 200 à 227 (scénario de Chris Claremont, dessins de Marc Silvestri pour les épisodes 220 à 222 & 224 à 227, Kerry Gammill pour 223, avec un encrage ou finitions de Dan Green, sauf pour l'épisode 224 encré par Bob Wiacek) - Storm estime qu'elle doit absolument recouvrer ses pouvoirs (perdus dans Lifedeath, en particulier les épisodes 186 & 198) pour assumer pleinement son rôle de chef des X-Men. Elle a donc entrepris de suivre la trace de Forge (Le faiseur, The Maker) pour qu'il construise un dispositif les rétablissant. Elle commence par se rendre à son dernier domicile connu, un gratte-ciel à Dallas où elle trouve Naze, l'ancien mentor de Forge, également shaman. Ensemble ils remontent sa trace dans les montagnes du Grand Canyon.

De leur coté les X-Men séjournent à San Francisco où ils essayent de défendre Madelyne Pryor contre les Maraudeurs (comprenant Sabretooth et Malice possédant le corps de Polaris, c'est-à-dire Lorna Dane, la compagne d'Alex Summers). Ils sont ensuite attaqués par l'équipe gouvernementale Freedom Force (composée de Pyro, Blob, Mystique, Spiral, Avalanche, Crimson Commando, Stonewall, Super Sabre, et Destiny, avec leur agent de liaison Valerie Cooper).

"Fall of Mutants" se compose de 3 histoires distinctes et indépendantes se déroulant concomitamment : celle des X-Men, celle des New Mutants et celle de X-Factor. le précédent événement de grande ampleur pour les X-Men se trouve dans Mutant massacre (épisodes 210 à 214 d'Uncanny X-men, 9 à 11 de X-Factor, 46 de New Mutants, 373 & 374 de Mighty Thor, 27 de Power Pack, et 238 de Daredevil).

Chris Claremont a bâti son récit en crescendo, sur 2 fils narratifs se rejoignant dans le dernier épisode. Il y a tout d'abord le parcours initiatique d'Ororo, aux cotés de Naze, pour retrouver l'homme qui l'a trahie, et peut-être ses pouvoirs de mutante. Claremont ne s'est pas facilité la tâche dans la mesure où il a désamorcé tout suspense en révélant dès le départ que Naze est posséder par l'Adversaire. du coup, les dialogues entre Ororo et lui perdent beaucoup d'intérêt, d'autant plus que les manoeuvres de Naze pour la manipuler sont infantiles et transparentes du début jusqu'à la fin.

Claremont a bien du mal à expliquer de manière convaincante pourquoi l'Adversaire ne l'élimine pas purement et simplement une fois qu'elle a rempli son office. le lecteur doit donc supporter des pages d'échanges creux et artificiels (d'autant plus qu'on est encore à une époque où les personnages se parlent à eux-mêmes à haute voix pour commenter leurs actions, en plus des bulles de pensée où ils expriment leurs réflexions). C'est d'autant plus lassant qu'avec ce même mode d'exposition, Claremont avait réussi à capturer les émotions contradictoires d'Ororo se rappelant la perte de ses pouvoirs dans le premier épisode (les réminiscences des événements de "Lifedeath"). Les dessins de Silvestri et Green manquent du souffle, ou de la vitalité qui pourrait transformer les épreuves de Storm en un spectacle réellement tragique.

Les séquences dévolues à l'équipe des X-Men mettent surtout en avant les doutes de Wolverine quant à ses décisions de chef de l'équipe, les sentiments d'inadéquation d'Alison Blair (X-Woman par défaut), et la vaillance de Rogue. Les autres personnages ne disposent que de peu de temps d'exposition. Claremont impressionne toujours par sa capacité à rendre compte de l'évolution de la place des mutants dans la société, au travers du reportage télé, mais aussi des remarques des gens normaux, que ce soit des vacanciers sur la plage, des policiers prêtant main forte aux X-Men, ou même des enfants parlant franchement de leurs idoles mutantes. Se replonger dans ces épisodes, c'est se rappeler que Claremont avait à coeur de rattacher ses superhéros au monde normal. Il n'hésite pas à consacrer 4 pages à Piotr Rasputin dessinant sur un carnet pour faire plaisir à des enfants, une scène qui permet de développer ce personnage, indépendamment de ses superpouvoirs.

Au travers de ces épisodes, Claremont continue également de bâtir la mythologie des mutants, tout en prenant soin de faire évoluer les situations. C'est ainsi que le gouvernement a créé une équipe de repris de justice (Freedom Force) les plaçant ainsi du coté de la loi, alors que les X-Men sont dans l'illégalité. Ororo Munroe essaye de faire évoluer le statut des X-Men pour passer dans la clandestinité, et ainsi offrir une proie moins facile. La composition même de l'équipe atteste d'une volonté de ne pas se cantonner toujours aux mêmes personnages. Par contre l'histoire souffre du défaut principal de Claremont : des intrigues secondaires étirées sans espoir de résolution.

L'exemple le plus flagrant s'incarne en Madelyne Pryor qui est à la remorque de l'équipe pendant toute l'histoire, sans que jamais le lecteur ne comprenne pourquoi, ou qu'elle apporte quelque chose au récit. Enfin c'est l'occasion pour Claremont d'intégrer la mythologie de Captain Britain développée par Alan Moore et Alan Davis dans Siege of Camelot, avec le personnage de Betsy Braddock et celui de Roma.

Le travail de Marc Silvestri et Dan Green sur ces épisodes est représentatif d'une période de transition. Ils s'éloignent déjà des dessins gentillets à destination des enfants ou jeunes adolescents en insufflant plus de dynamisme dans leurs cases, un encrage un peu plus brut, moins rond, moins immédiatement plaisant à l'oeil. Par contre la construction des pages reste encore assez sage, à base de cases rectangulaires sagement juxtaposées, sans décomposition de mouvements chorégraphiés, sans pleine page pour en mettre plein la vue. Il est possible de détecter déjà quelques tics propres à Silvestri telles les femmes toujours très cambrées, systématiquement porteuses de talons hauts (alors que chaque dessin met en évidence l'idiotie de telles chaussures en plein champ de bataille).

Globalement ces dessins remplissent leur fonction de montrer ce qui se passe de manière claire et vivante, avec une proportion de décors satisfaisante, même si certains épisodes sont réalisés plus vite que d'autres (silhouettes et visages parfois approximatifs). Au détour d'une action ou d'une autre, Silvestri et Green arrivent même à créer des images mémorables telles le couteau planté au milieu du visage de Dazzler, ou la souffrance de Blob lorsque son postérieur se retrouve embroché sur les griffes de Wolverine.

Cette partie de "Fall of the Mutants" consacrée aux X-Men souffre d'une structure artificielle partagée entre Ororo d'un coté, et l'équipe des X-Men de l'autre, d'une narration explicative à foison, et d'un enjeu peu palpitant. Par contre, elle met en évidence la capacité de Claremont à ne pas se contenter d'un statu quo confortable et répétitif, sa volonté de ne pas perdre de vue la métaphore que sont les X-Men, son ambition d'inscrire ces intrigues dans une narration au long cours pour le meilleur (l'évolution psychologique d'Ororo) comme pour le pire (les intrigues secondaires qui n'en finissent jamais).

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INCREDIBLE HULK 340 (scénario de Peter David, dessins et encrage de Todd McFarlane) - Cet épisode s'intercale entre les épisodes 224 & 225 des UXM. Lors de leur voyage vers Dallas, leur route croise celle de Hulk (version grise). Il s'en suit un face à face entre Hulk et Wolverine, évocation de leur première rencontre dans "Incredible Hulk" 180 & 181 de 1974.

Malgré une séquence introductive un peu plus ambitieuse, il s'avère rapidement que Peter David utilise une narration aussi ampoulée que celle de Claremont et que cet épisode est bien ce dont il a l'air : une excuse pour que Hulk frappe brutalement Wolverine, et que ce dernier le taillade avec ses griffes. Bizarrement Todd McFarlane ne semble pas très inspiré et ses dessins souffrent d'un manque de démesure, d'exagération qui aurait pu apporter le plaisir premier degré d'une bonne baston inventive et brutale. le tout se laisse lire sans déplaisir, mais sans provoquer d'étonnement ou sans impressionner par son panache.

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NEW MUTANTS 55 à 61 (scénario de Louise Simonson, dessins de Brett Blevins, encrage de Terry Austin, sauf l'épisode 56 dessiné par June Brigman et encré par Austin) - L'équipe se compose de Sam Guthrie (Cannonball), Illyana Rasputin (Magik), Douglas Ramsey (Cypher), Danielle Moonstar (Mirage), et Rahne Sinclair (Wolfsbane). Erik Lehnsherr (Magneto, de son vrai nom Max Eisenhardt) remplit les fonctions de directeur de l'école pour surdoués de Westchester. Roberto da Costa (Sunspot) et Warlock sont momentanément absents, partis batifoler pour former les Fallen Angels. Tout commence par une invitation de Lila Cheney pour la fête de lancement de son nouvel album. Après avoir été drogué, Sam Guthrie libère par inadvertance une sorte d'oiseau anthropoïde (surnommé Bird Brain). Après un affrontement contre les Hellions (les mutants de l'école d'Emma Frost), les New Mutants adoptent Bird Brain, ce qui va les entraîner sur son île d'origine, affronter un généticien fou se surnommant Ani-Mator (le docteur Frederick Animus).

Ces épisodes font suite à New Mutants Classic 7 (épisodes 48 à 54, numéro annuel 4) ; il s'agit des premiers écrits par Louise Simonson qui succède à Chris Claremont. Elle se montre beaucoup moins gauche que lors de sa reprise de la série X-Factor. le lecteur constate immédiatement qu'elle met à profit son expérience acquise sur Power Pack (équipe d'enfants superhéros crée en 1983) pour donner un ton cohérent aux New Mutants. À la lecture, il s'agit clairement de jeunes adolescents avec des velléités marquées d'indépendance, voire de rébellion contre l'autorité (incarnée par Magneto), mais toujours dépendant d'une forme d'encadrement. Louise Simonson écrit son récit en s'adressant à un lectorat de jeunes adolescents. En particulier, elle met en avant les angoisses des New Mutants, leur comportement fortement dicté par leurs émotions à fleur de peau, et une forme de naïveté dans leurs sentiments, ainsi qu'une partition claire entre le bien et le mal. Dans ce registre d'histoires destinées à un public bien déterminé, elle s'autorise des licences artistiques qui aux yeux d'un adulte relève de facilité scénaristique (degré d'éloignement du réalisme), tout en étant cohérent avec le registre de son récit. Les personnages ont donc tendance à s'emporter, à laisser leurs émotions dicter leur conduite, l'emportant bien souvent sur la raison, ou même sur la discussion.

L'intrigue porte également les stigmates du registre choisi par Louise Simonson : les New Mutants vont porter secours à leur copain Bird Brain (quel nom ! l'équivalent de "cervelle de moineau" en français). Ils vont être confrontés à un savant fou menant des expériences sur les animaux pour créer une armée destinée à effectuer les corvées à la place des humains, avec un discours ahurissant sur l'innocence et la pureté de l'âme, très impressionnant à un jeune âge, un verbiage approximatif pour un adulte. Ce discours défiant l'entendement apparaît encore plus absurde du fait de l'apparence du Docteur Animus. Non seulement son surnom semble provenir d'une série Z (Ani-Mator), mais en plus il est vêtu d'une peau de bête, et affublé de lunettes à verres épais, avec une tête de léopard en guise de couvre-chef et la bave aux lèvres quand il parle, ou plutôt éructe.

Brett Blevins apporte à cette série une forte identité graphique, un peu agressive. D'un coté, il dessine les Nouveaux Mutants comme des adolescents très filiformes, avec une morphologie d'adolescents, ou d'enfant pour Rahne. Il y a donc là une adéquation avec l'approche de Louise Simonson. Il leur donne juste des têtes un tantinet plus grosses que la normale, accentuant par là l'expressivité de leur visage, mais conférant un aspect un peu décalé.

D'un autre coté, l'encrage de Terry Austin (assez différent de celui qu'il réalisait pour Byrne sur UXM), comprend de nombreux petits traits qui rendent chaque surface un peu abrasive. La gestuelle vive et brusque de Bird Brain installe une ambiance désordonnée. La bave aux lèvres d'Ani-Mator fait basculer les visuels dans la série Z parodique. Blevins a également une façon bien à lui de représenter les visages. Il a une propension marquée à agrandir un peu les yeux, et à dessiner des nez effilés, un peu pointus. Par moment cette approche fait penser à celle de Steve Ditko, avec une sensation d'individus entièrement portés par leurs émotions, sans aucun recul. Cela a pour effet d'intensifier chaque réaction émotionnel, et d'être un peu épuisant à la lecture, voire éprouvant et légèrement horrifique. Cette caractéristique devient évidente en comparant les dessins de Blevins à ceux réalisés par June Brigman, plus traditionnels.

Louise Simonson et Brett Blevins réalisent un récit à destination d'un lectorat de jeunes adolescents, à l'exclusion d'autres segments de la population. Il en devient difficile d'apprécier ces aventures un peu infantiles, dans lesquelles les personnages sont la proie de leur émotion, sans capacité de prise de recul. 2 ou 3 étoiles en fonction de la sensibilité du lecteur, et sa tolérance à ce mode de narration.

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Ce tome est complété par Fall of the Mutants 2 qui contient les épisodes 18 à 26 de "X-Factor", 336 & 337 de "Incredible Hulk", 35 de "Power Pack", 252 de "Daredevil", 339 de "Captain America", et 312 de "Fantastic Four".

Le grand événement suivant pour les X-Men se touve dans Inferno : épisodes 33 à 40 de "X-Factor", numéro annuel 4, les épisodes 239 à 243 de "Uncanny X-men", les épisodes 71 à 73 de "New Mutants", les 4 épisodes de la minisérie "X-Terminators".
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Vidéo de Chris Claremont
Nous avons le plaisir de vous proposer la longue interview accordée par le passionnant Bob McLeod, immense encreur sur de nombreux classiques (Conan, La dernière chasse de Kraven, etc.) mais aussi dessinateur et co-créateur des Nouveaux Mutants avec Chris Claremont !
Une interview carrière de plus de 20 minutes rendue possible grâce à l'organisation d'une rencontre en septembre dernier par la librairie Les Fictionautes. Merci à eux pour leur aide et leur gentillesse !
http://PaniniComics.fr | http://facebook.com/PaniniComicsFrance | http://twitter.com/PaniniComicsFR | http://instagram.com/paninicomicsfrance
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