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EAN : 9782070439669
416 pages
Gallimard (30/08/2012)
3.65/5   42 notes
Résumé :
Il s'approcha, se pencha, et laissa courir sa main sur le haut de l'objet sans se demander ce qui lui inspirait cette réaction, même s'il songea, un peu tard, qu'il aurait sans doute dû se retenir. Mais ce devait être sans danger, car il ne se passa rien dans un premier temps. Le métal, ou le matériau évoquant le métal, était lisse sous la paume et son poli semblait abriter une terrible dureté ainsi qu une force effrayante. Il retira sa main, se redressa et recula d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
De Simak je connaissais le magnifique "Demain les chiens" et en gardais une impression si forte que je rechignais à aller plus loin dans la découverte de cet auteur très prolifique.
De peur d'être déçue..

Ainsi lorsque Babelio a proposé "Voisins d'ailleurs" dans le cadre d'une opération "Masse critique" j'ai saisi l'occasion, même si je ne suis pas très amatrice de nouvelles.


Neuf histoires, neuf occasions de découvrir les thèmes chers à Clifford D. Simak.


Peu de rencontres avec des habitants du cosmos ici, mais plutôt avec leurs réalisations.
L'auteur met face à face le Terrien et l'Objet qui va bouleverser sa vie et sa vision du monde. Ainsi, que ça soit dans "La maternelle", "Le bidule" ou " le cylindre dans le bosquet de bouleaux" c'est la machine qui joue le premier rôle et confronte l'homme à ses imperfections, ses faiblesses, ses angoisses et ses maux. Et lui donne une solution.


Chaque rencontre reprend le thème de "l'humanisme extra-terrestre" . L'Étranger supérieur à l'homme. Dans "Demain les chiens" il s'agissait d'animaux ou de robots, ici le salut vient d'une boîte d'acier, d'un "bidule" ou d'un cylindre mystérieux. Tous ont la vocation d'abolir les souffrances ou tout au moins ses causes. de libérer l'homme de ses travers auto-destructeurs. de lui offrir une porte de sortie.


Simak tord le cou à l'extra-terrestre envahisseur, belliqueux et hostile. Il lui préfère l'être salvateur capable de balayer la guerre, la maladie, la méchanceté et même l'intelligence humaine lorsqu'elle se met au service d'un progrès trop avide de lui-même, et à terme néfaste pour la race humaine ("La fin des maux").


A tout cela, se mêlent les thèmes chers à la SF comme le voyage dans le temps ( " La photographie de Marathon"), la dissociation espace-temps, la supériorité technologique d'éventuels êtres venus d'ailleurs.


Mais, et c'est là où Clifford D. Simak va plus loin que le bout de notre nez, en dehors de toutes ces "petites histoires" venues d'ailleurs c'est bel et bien de nous dont il parle.
L'ailleurs n'étant que prétexte pour mettre le doigt sur notre "ici". Et ses héros humains ont tous en commun d'aspirer à un monde meilleur, assez en tout cas pour être réceptifs aux solutions extra-terrestres.


Ainsi malgré le format "nouvelles", il arrive à nous présenter des hommes terriblement attachants et à nous les faire aimer en quelques lignes ("Le voisin"et son "pour vivre heureux, vivons cachés), ce que nombre d'auteurs n'arrive pas à faire en 500 pages.
Car sa lucidité sur nos travers ne l'éloigne pas de nous ni de nos préoccupations. Et il nous montre bien là toute la verve humaniste qui l'anime et l'inspire. Tout comme dans "Voisin" ou "La maternelle" l'homme malgré ses faiblesses reste digne d'être sauvé... Enfin, certains...


Un mot sur deux nouvelles plus fantastiques que SF. "La grotte des cerfs qui dansent" et " le puits siffleur". Là l'auteur parle du passé omniprésent et du poids du souvenir, il parle de solitude et du fardeau des ans qui passent. Et il nous montre toute la poésie dont il est capable. Et tout comme le "Van Gogh de l'ère spatiale", l'homme devient le héros suprême, au final maître de ses décisions...


Alors si je devais n'en choisir qu'une, pour résumer tout le plaisir que j'ai eu à lire ce recueil... Et bien.... j'en choisirais deux : " le bidule" et " le voisin".... La première parce bien que très courte, elle m'a fait monter les larmes aux yeux, la seconde parce que oui, et depuis bien longtemps le "pour vivre heureux, vivons cachés" m'accompagne et me réconforte.. Et c'est ici dit avec tant de simplicité et tant de tendresse que je ne peux que m'y retrouver.


Un grand merci donc à Babelio et aux éditions Gallimard pour cette lecture très agréable et pour m'avoir donné l'envie de lire Simak et de dépasser mes réticences.


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Ces neuf nouvelles de Science Fiction parues de 1953 à 1980 évoquent des créatures ou des civilisations d'autres lieux ou d'autres temps. J'ai toujours trouvé leur narration agréable, mais leur intérêt m'a paru très variable.

Les deux thématiques principales du recueil sont le constat d'existences extra-terrestres et le voyage dans le temps. Ces thèmes sont des classiques du genre mais ils sont ici traités de manières variées.

- "La maternelle" (1953, 70 pages) : L'apparition dans une ferme isolée d'un objet inconnu sur terre, bien qu'a priori bienveillant, sème la panique chez certains mais suscite l'espoir chez d'autres.

- " le bidule" (1953, 15 pages) : Un enfant découvre un objet inconnu qui semble changer sa vie. La thématique et le propos est ressemblant à celui de la nouvelle précédente, mais le cadre de l'histoire est différent.

- "Le voisin" (1954, 35 pages) : Un nouveau venu arrive dans un village de campagne isolé. Il semble apprécié de ses voisins, jusqu'au jour ou des personnes deviennent un peu trop curieuses. Quel sera le prix de sa bienveillance ?

Il y a probablement une petite erreur de traduction dans cette nouvelle, puisque l'on y trait des génisses et pas seulement des vaches !

- "Un van Gogh de l'ère spatiale" (1956, 30 pages) : En tentant de reconstituer le biographie d'un artiste, l'auteur réfléchit sur l'art et sa place chez l'homme. Je n'ai pas apprécié cette nouvelle, moins ancrée dans un quotidien "imaginable" que les autres nouvelles du recueil et dont le propos m'a de ce fait paru artificiel.

- "La fin des maux (1961, 35 pages) : Un étrange visiteur offre à un médecin la possibilité de soigner tous les maux. Il accepte mais quel sera la prix de ce cadeau ?

- "Le cylindre dans le bosquet de bouleaux" (1974, 45 pages): Un objet bizarre est découvert par des érudits. D'ou vient-il ? Que faire des possibilités de voyager dans le temps qu'il laisse entrevoir si celles-ci s'avèrent réelles ? Un thème classique de la Science Fiction, mais traité de manière agréable.

- "La photographie de Marathon" (1974, 85 pages) : Un homme est retrouvé mort, apparemment victime d'un ours. Une enquête s'ouvre, Il s'agit de l'une des nouvelles les plus intéressantes de l'ouvrage.

- "La grotte des cerfs qui dansent" (1980, 35 pages) : Une grotte occupée il y a 30 000 ans par des hommes est découverte. Les fresques y sont magnifiques. Quelque chose intrique cependant un archéologue plus curieux que les autres. J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, la plus originale et la plus intéressante de l'ouvrage selon moi. Elle est d'ailleurs citée en 4ème de couverture comme ayant été primée, ce qui n'est sans doute pas un hasard.

- "Le puits siffleur" (1980, 50 pages): Une nouvelle construite autour d'un lieu bizarre dont la lecture est intéressante mais la chute décevante.

Clifford Donald Simak (1904-1988) est un auteur américain que j'aurai plaisir à relire, au moins dans ses nouvelles.

* * * Merci à Babelio et Folio SF pour cette offre ! * * *
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Je ne suis pas familier de la lecture de livres dits de Science-Fiction et ne peut donc pas faire de comparaison ou analogie savante sur cet ouvrage de CD Simak. Il a un défaut et c'est celui de tous recueil de nouvelles : l'inégalité. le début est frustrant avec 2 nouvelles qui auraient pu faire l'objet d'un développement intéressant. Comme l'impression que l'auteur était parti pour et a laissé tomber en route. A la 3éme on se dit finalement que cet auteur a une vision positive des « voisins » potentiels ; ils nous sont supérieurs et nous veulent du bien, ça change de « la guerre des mondes », (oui celui-là je l'ai aperçu au cinéma !). La lecture de la nouvelle « la fin des maux » se termine par une pirouette bien plus inquiétante, serions-nous trop naïfs! Un autre thème assez classique est traité dans les nouvelles « le cylindre dans le bosquet de bouleau » et la « photographie de Marathon », le voyage dans le temps. Des trois dernières nouvelles « un van Gogh de l'ère spatial » est ma préférée et la plus cérébrale avec une réflexion sur l'art et sur la spiritualité.
Pour finir je dirai que ce livre me donne envie de lire un roman de Simak car on peut sentir dans ce recueil que cet auteur a pu donner naissance à un bon, voire très bon roman.
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Salut les Babelionautes
Ce livre réunis neuf nouvelles de Clifford D. Simak ayant toutes pour fil conducteur une rencontre avec un E. T.
En général je ne suis pas un grand amateur de nouvelles, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à les lire, comme celles intitulés « le voisin » ou « la maternelle »
Ces courts récits m'ont étonné, souvent amusé, et chaque fois je me suis demandé comment j'aurai réagi dans la même situation.
Certaines hypothèse, d'après moi, ce serait prêté à un développement un peu plus long, peut être que l'auteur les a utilisés dans certains de ses romans mais je ne connais pas suffisamment son oeuvre pour en être sur.
Elles datent un peu, car écrites pour certaines dans les années soixante.
Une de ces Nouvelles, La Grotte des cerfs qui dansent, a été lauréate des prix Hugo, Nebula, Locus et Analog.
Merci à Pierre-Paul Durastanti et aux éditions le Bélial, pour le premier pour sa traduction et pour l'autre cette édition dont la superbe couverture est du aux pinceaux de Philippe Gady.
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Dans La maternelle, une campagne paisible dédiée à l'agriculture est bouleversée par l'apparition d'une machine inconnue qui offre un cadeau désiré à chacun l'approchant. Cette grande boite étrange se trouve dans le champ de Peter Chaye qui se retrouve au centre de l'agitation autour de ce premier contact. Cette nouvelle aborde le sujet de l'interventionnisme d'une espèce supérieure, de l'infantilité humaine et des efforts infinis à fournir en vue d'un monde meilleur. C'est ce fantasme de paix, de quiétude et de confiance qui apparait dans une ambiance bucolique de calme évidence.
Dans le bidule, un orphelin simplet, maltraité par le couple qui l'a recueilli, trouve un artefact venu d'ailleurs qui lui parle en pensée et lui envoie des ondes chaleureuses de compassion. Il échange son canif contre une pierre qui irradie de la lumière, et lors de son retour à la ferme le couple est gentil avec lui. La rencontre avec les extra-terrestres est fortuite, elle symbolise l'aide potentielle désintéressée d'une lointaine civilisation pour une humanité simpliste et imparfaite.
Dans le voisin, une famille étrangère s'installe dans une communauté paisible d'agriculteurs et mène étrangement une vie très facile. On retrouve le thème de l'inconnu qui a une influence bénéfique (météo idéale et absence de maladie) sur la vie des humains qui s'écoule avec bonheur, mais on peut se demander s'ils ne sont pas que prisonniers de cette bulle relative.
Dans Un van Gogh de l'ère spatiale, Anson Lathrop se rend sur une planète au bord de la galaxie et peuplée de gnomes sur les traces de Reuben Clay, un peintre itinérant qui s'est intégré et a fini ses jours à cet endroit. Ce contact avec une espèce totalement différente s'accompagne d'incompréhension et ce voyage devient une initiation pour dépasser la pure rationalité et la foi aveugle, atteindre une clarté d'esprit, un élan désintéressé vers l'ailleurs.
Dans La fin des maux, un extra-terrestre va rencontrer un médecin dans son cabinet et lui donne sans condition un vaccin contre toutes les maladies qu'il teste. Il se rend vite compte que son intellect se simplifie, que le prix à payer pour la panacée est la réduction de l'intelligence, une dose d'oubli.
Dans le cylindre dans le bosquet de bouleaux, Charley Spencer intègre une équipe de recherche dans un institut scientifique après la découverte d'une machine extra-terrestre qui provoque des perturbations de la réalité. C'est une histoire assez classique sur les voyages dans le temps et d'une imbrication causale atemporelle, une situation d'une évidence intrinsèque.
Dans La photographie de Marathon, Andrew Thornton s'intéresse à une propriété entourée de légendes dans une vallée isolée et il fait le lien entre un artefact extra-terrestre contenant le savoir d'une société avancée et un homme du futur qui veut sauver son espèce et sa planète. C'est une question d'évolution de l'humanité, du moment opportun pour être aidée, quand l'inertie morale et l'immobilisme social sont abandonnés.
Dans La grotte des cerfs qui dansent, un archéologue se rend dans une grotte aux peintures rupestres et y découvre une salle dissimulée. Il se lie d'amitié avec un mystérieux vagabond qui semble ancré dans ce lieu. Cette relation à l'autre est basée sur une ouverture d'esprit, surtout quand cette différence est l'immortalité. Certaines réalités sont difficiles à intégrer, le passé peut s'effacer mais il faut avancer.
Dans le puits siffleur, Thomas Parker part sur les traces de sa famille et visite la ferme isolée d'un de ses aïeux. En symbiose avec ce lieu il ressent profondément le poids de l'histoire.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Et l’extraterrestre était revenu.
Et l’extraterrestre avait dit… Qu’avait-il dit ?
« Ne nous prenez ni pour des bienfaiteurs, ni pour des surhommes. Nous ne sommes rien de tel. Le mieux, c’est encore de me considérer comme un simple passant. »

La Fin des maux
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Video de Clifford D. Simak (1) Voir plusAjouter une vidéo
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