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Démosthènes Davvetas (Autre)
EAN : 9791021407145
134 pages
Oskar Editions (24/09/2020)
3.88/5   4 notes
Résumé :
Alexandre le Grand n’est pas une figure figée dans le passé. Il résonne en chacun de
nous. Grâce au philosophe Aristote, il acquiert les valeurs helléniques qui en font un homme à la
fois classique et moderne. Lucide et mélancolique, il est en quête de l’excellence dans tous ses
actes. Chef de guerre, il se bat comme un lion en première ligne. Dans le coffre le plus précieux
pris à Darius, il choisit de placer l’« Iliade». Lorsqu’on lui d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Merci à Oskar éditeur et à Masse critique qui me permettent de découvrir une collection jeunesse qui, à la lecture de cet opus, paraît de qualité.

Pour une raison obscure, mes lectures me ramènent souvent à Alexandre le Grand. J'ai trouvé ici l'occasion de voir comment ce personnage hors norme pouvait être présenté à un jeune public. Eric Simard et Démosthènes Davvetas proposent un récit au présent et à la première personne ; c'est donc Alexandre lui-même qui se présente, avec le risque que sa vision de lui-même n'instaure un biais dans la description biographique.
Ce risque est évité à mon avis. Dans son témoignage, Alexandre adopte une vision de lui-même qui varie selon les paragraphes, selon qu'il mette un élément de sa personnalité en avant devant les autres. Ici c'est le jeune ambitieux qui parle, là celui à qui Aristote a appris à placer la raison comme juge de toute chose, plus loin l'homme conscient de sa divinité et qui réclame qu'on le traite en fonction.
Il n'est pas conciliant avec ses propres actes. C'est l'émotion du moment qui est écrite. Sa colère contre Thèbes qu'il rase domine l'homme sur le moment ; rien n'indique qu'il regrette. Sa confiance en lui avant la bataille de Gaugamèles rayonne alors que ses hommes flippent un peu face à cette marée d'ennemis. On sent sa volonté de réaliser un pont entre les cultures grecques et perses, malgré les difficultés que cela entraine. Ses regrets éternels d'avoir tué son ami Cleitos sur un coup de tête sont un rare exemple de sentiments postérieurs à l'acte.

Le récit est complet, dense et néanmoins fluide. L'essentiel des connaissances sur le personnage sont là et une bibliographie des auteurs antiques montre les recherches menées pour produire ce livre. Il est dense dans la mesure où Alexandre glisse souvent des analogies sous la forme de courtes histoires issues de la mythologie – qui sont des événements historiques pour lui qui est persuadé d'être fils de Zeus – ou véritablement historiques. Pour un lecteur non averti, cela représente beaucoup de noms et d'histoires nouvelles qui peuvent le saturer, mais c'est un plaisir quand on les connait un peu. le lexique à la fin du livre aide beaucoup de toute façon.

Ce livre est une bonne porte d'entrée pour connaître le conquérant et son époque, embelli de récits mythologiques. Un agréable moment de culture-lecture.
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Dès les débuts du roman, au ton de l'histoire, nous comprendrons que nous aurons affaire à un documentaire fiction plutôt qu'un récit historique romancé.
Éric Simard utilisera la première personne pour nous conter le destin d'Alexandre, roi de Macédoine, dit " le Grand". Et c'est lui qui racontera, en chapitres courts, comme communiquant des confidences faites pour ses mémoires.

Le contexte d'époque est vite replacé et nous comprendrons là aussi sans doute quelque chose qui nous avait échappé avec le récit épique de l'Illiade- guerre entre les Athéniens et les Troiens- : il y a eu une véritable guerre ouverte entre la Grèce et l'Asie Mineure ( pour vous rendre compte de l'état de chose, situez donc les adversaires sur une carte, chers jeunes lecteurs).

Quel était l'objet de cette opposition?
La conquète bien sûr. Tout partait de là et du contrôle: contrôle des voies maritimes et commerciales, contrôle et reconnaissance des cités, importations de matières premières ou étrangères. C'était une découverte de l'ailleurs et de son exotisme, sans accords et par la force.

Au moment où le roman débute son aventure, Alexandre vient de soumettre la Perse.
Il faudra s'imprégner de la culture de ces guerriers dont les actes étaient souvent dictés par des songes qui se voulaient la volonté des dieux de l'Olympe.
Ils croyaient dur comme fer au destin qui devait s'accomplir et s'immortaliser dans le marbre. S'immortaliser parmi les étoiles était un but en soi, marquer L Histoire.
Le personnage d'Alexandre donnera l'image intéressante d'un genre de guerrier qui voudra se distingue du barbare.
La guerre est un art, une science, elle est réfléchie, maitrisée, ses résultats seront d'avantage l'illustration indéniable d'un excellent meneur, très avisé, plutôt que d'un personnage au bras armé invincible et impitoyable. On considérera que ces personnages ont une haute opinion d'eux-mêmes ou sont d'une grande exigence morale.
" Ceux qui n'ont pas réussi sont des incapables, déclarait-il "

Alexandre est assez complexe, irritant par sa suffisance mais aussi fascinant.
L'auteur Éric Senabre ne nous présentera pas le portrait d'un égocentrique mais celui d'un personnage à la mesure de ses ambitions. Ceci en fait un homme particulier que l'on peut ne pas apprécier mais pourtant, qu'il faudra considérer pour ses actions spectaculaires.
L'aventure d'Alexandre le Grand sera passionnante pour préfigurer au public ado les qualités qui seront celles attendues d'un profil de nouveau chef d'état, instruit et cultivé, sage et audacieux, qui saura négocier ou faire respecter d'une poigne de fer.
Nous oublierons ainsi les anciens rois dignes par le sang et l'éducation ou ceux barbares élus par les qualités physiques.
Nous avancerons pas à pas, dénombrant les épreuves qui firent la légende d'Alexandre et qui lui vaudront le surnom du " Grand" encore aujourd'hui.
Les souvenirs historiques, les détails culturels et sociologiques seront précis, il faudra s'accrocher parfois mais cela sera distillé comme il se doit, pour garder au récit un caractère digeste, inspirant et captivant.
Le roman devrait intéresser le lectorat ados mais aussi adulte pour une lecture historique plaisir.

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Les auteurs nous plongent dans l'univers grec antique. Il s'agit d'un roman historique sur la vie d'Alexandre le Grand. le livre nous dépeint un Alexandre orgueilleux, sûr de lui ainsi que de ses capacités mais montre qu'il a raison de par ses réussites ! Nous le suivons depuis le début de son adolescence, de ces premières batailles (Chéronée avec le bataillon sacré de Thèbes,...) puis pendant son ascension au trône et ses conquêtes.
Il fait état de son entourage, de ses ennemis, de ce qu'il aime et quelques autres détails très intéressants.

Le livre est très instructif et complet pour ses 113 pages (plus lexique). Il est constitué d'un lexique en fin d'ouvrage décrivant les personnes rencontrés ou encore les villes explorés. Il aurait été plus intéressant que ces informations soient des notes de bas de page plutôt qu'en lexique regroupé, nous évitant de revenir en fin de livre...

Cette édition est une édition jeunesse, pour des lecteurs "de 11 à 111 ans". La multiplicité des périodes et des personnages pourrait rendre difficile la lecture aux plus jeunes. L'écriture est fluide et agréable, le vocabulaire n'est ni enfantin ni complexe. Ce livre est accessible à tout âge que l'on ait 14 ans, 20 ans, 50 ou encore 80 ans. Tout le monde peut lire "Alexandre le Grand fils de la Grèce".

Je remercie grandement Masse Critique de Babelio de m'avoir fait découvrir ce livre !
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Qui était Alexandre le Grand et quelle fut son oeuvre ?

De sa naissance à sa mort, l'auteur retrace ce destin unique. de son opposition à son père à son éducation, de ses choix de vie aux champs de bataille, de sa famille à son entourage, ce livre dense et riche nous propose de mieux le connaître.

Nous découvrons en parallèle de manière plus large les peuples et les coutumes des pays conquis.

J'ai beaucoup aimé la manière font Alexandre le Grand pouvait tenter d'intégrer toutes ces altérités.

Cependant, cela ne fait pas oublier qu'il est parfois capable par principe de raser toute une ville.

Afin de mieux cerner l'étendue de son royaume des cartes nous aident à voir et à comprendre son périple.

Une partie documentaire complète le récit ainsi qu'un lexique.

Lien : https://www.nouveautes-jeune..
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Je remercie les éditions Oskar et l'opération "Masse critique" de @babelio_ de m'avoir fait découvrir ce roman jeunesse, "de 11 à 111 ans", d'Éric Simard et Démosthène Davvetas. le sujet se prête au souffle épique, au romanesque, à l'exaltation de l'héroïsme, et je l'ai ressenti au bout de quelques pages, mais pas dès l'incipit un peu poussif (et plus encore si je me mets à la place de mes collégiens de 6e-5e qu'une entrée en matière concernant le mot "hellène" et "l'entrée dans Persépolis" d'Alexandre pourrait déstabiliser dans le cadre d'une lecture-plaisir). C'est dommage parce qu'ensuite, avec les chapitres courts, l'emploi du passé composé et du présent, de la première personne du singulier, on sent la volonté des auteurs de rendre leur récit accessible au plus grand nombre malgré une oscillation entre récit biographique bien informé et roman où Alexandre deviendrait l'équivalent d'Achille. On apprend beaucoup à travers cette lecture. Je conseille toutefois de ne pas aller voir le lexique à chaque fois : ça coupe la lecture et surtout, concernant les compagnons d'Alexandre (page 26), c'est inutile et ça dévoile ce qui va leur arriver dans le livre ! Je pense à Cleitos notamment : j'aurais préféré ne pas apprendre la fin du roman à travers le lexique à la fin du livre... c'est d'ailleurs le conseil que j'ai donné à ma fille : une bonne lecture d'une centaine de pages pour les collégiens s'ils ne se laissent pas rebuter par les trois premières pages peu engageantes et s'ils ne lisent pas le lexique (sauf une fois qu'ils auront lu le roman). On appréciera aussi la carte de l'expédition d'Alexandre, les illustrations en noir et blanc et la chronologie à la fin de l'ouvrage, qui montrent le souci exhaustivité des auteurs, Éric Simard ayant écrit de nombreux romans historiques pour la jeunesse chez le même éditeur. 📚

Lien : https://www.instagram.com/fo..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tyr résistait toujours malgré le môle que j'avais ordonné de construire pour relier l'île fortifiée au continent. Mon devin Aristandre, après avoir examiné certains signes, a affirmé que la prise de la cité s'effectuerait avant la fin du mois. Ceux qui étaient présents se sont mis à rire car nous étions justement le dernier jour du mois. Je ne suis pas de ceux qui se moquent des devins. Voyant Aristandre dans l'embarras, j'ai ordonné qu'on modifie le calendrier et qu'on recule de deux jours la date, de sorte qu'au lieu d'être le trente du mois, nous étions désormais le vingt-huit. Puis j'ai lancé une attaque plus tranchante que celles déjà menées jusque-là, et Tyr l'imprenable est tombée.
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A Corinthe, j'ai rencontré Diogène le cynique. En me découvrant, il s'est exclamé :
— Te voilà, Alexandre le Bâtard !
J'étais prêt à tirer mon épée afin de lui faire payer son insulte, mais il a continué par ces mots :
— Je te traite de bâtard car, Olympias t'ayant eu de Zeus, tu es un demi-dieu !
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