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Critique de Aela


Aela
20 février 2015
Le roman a été écrit en 1955 mais il n'a pas pris une ride!
La récente adaptation télévisée sur FR3 que l'on a pu voir ces jours-ci, dans laquelle Didier Campan; Antoine Duléry et Virginie Lemoine sont excellents, m'a bien plu et m'a donné envie de lire ce roman de Simenon.
Il est intéressant d'ailleurs de voir que Simenon n'a pas écrit que des policiers même si l'on associe toujours le commissaire Maigret à son nom.
Ici l'histoire se passe dans les années cinquante, dans le Connecticut.
Le héros, Walter Higgins, représente très bien le rêve américain: il a démarré au bas de l'échelle dans la chaîne de supermarchés Fairfax et, à la force du poignet, il s'est hissé au poste de directeur de succursale.
Il habite une belle maison dans un quartier élégant, il a une femme agréable et de nombreux enfants. Tout irait bien si...
Pour être totalement heureux, il lui faudrait être admis au Country Club dont les membres, de bons notables de la ville, s'ingénient à lui interdire l'entrée.
Une seule boule noire suffit pour exclure un membre; c'est ce qui arrive à notre héros.
Il lui faudrait attendre un autre tour, puis peut-être encore un autre, ceci pouvant durer plusieurs années. Il se décourage malgré le ton rassurant de son ami pharmacien.
Un événement va l'arracher à son ressentiment.
La mort de sa mère, vieille dame esseulée, kleptomane et alcoolique, va rouvrir ses blessures.
Il va sur place voir une dernière fois sa mère et tout son passé d'enfant abandonné et livré à lui-même va remonter à la surface.
C'est un très beau roman qui manie parfaitement le thème de l'exclusion sociale et la nécessaire conformation aux codes sociaux.
L'analyse psychologique est très fine et on ne peut qu'éprouver beaucoup d'empathie pour ce héros qui s'insurge contre ces "bons bourgeois" qui veulent rester dans leur monde...
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