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Plonge jusqu'au cou dans une lecture absorvante mais epineuse, j'aime m'en detacher par moments pour quelque chose de plus aise. Simenon a ete souvent mon choix et cette fois-ci ce sera La mort de Belle.

Dans une petite ville des environs de New York, un prof de lycee est soupconne du meurtre d'une jeune fille, la fille d'une ancienne amie de sa femme, qu'il hebergeait chez lui. Tres vite il est clair qu'il n'est pas coupable, mais il se sent humilie par les interrogatoires policiers qui ne cessent pas, il ne sait comment faire face aux reactions de son entourage, toute la ville semble l'exclure, le mettre au pilori avant toute preuve, avant tout jugement. Il se laisse aller a une attitude de bravade, faisant expres de changer ses habitudes, ce qui l'amenera en fin de compte a commettre un crime, pratiquement identique a celui dont on le soupconne. En une soiree fatale, il se met a boire plus que de raison, dans des bars interlopes qu'il n'avait jamais frequente jusqu'alors, il flirte (pour la premiere fois de sa vie?) avec une parfaite inconnue, mais quand, passant a l'acte (dans la voiture, comme ses eleves, et ca aussi est une premiere pour lui), celle-ci se moque de lui ( de son impuissance momentanee) , il l'etrangle.

Simenon aime traiter du bouleversement, de la cassure d'une existence rangee, grise et ennuyeuse. Comme s'il voulait nous dire que tout ce que nous croyons assure et perenne ne tient qu'a un fil. Sa force est dans la description psychologique de la transformation de ses personnages. Ici comme dans d'autres romans Simenon a le chic pour transmettre les pensees de son personnage, le changement lent qui s'opere en lui sans qu'il en soit completement conscient.

On retrouve aussi l'athmosphere lourde, opaque, de beaucoup de ses romans. Mais je le prefere quand il place ses intrigues en France ou en Belgique. Il est plus a l'aise dans ses canaux, ses quais, ses brumeuses rives du Nord ou le Paris de Maigret. La bourgade americaine est un peu begayee. La mort de Belle est une lecture agreable, classee nonobstant par moi Simenon deuxieme choix.
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Un des "romans durs" dans l'oeuvre foisonnante de Georges Simenon.
Un livre dans lequel on retrouve les ingrédients qui font la recette du succès du père de Maigret : un homme tout à fait ordinaire dont la vie bascule telle la lame oblique et tranchante de la guillotine dans l'épouvante et le drame de l'extraordinaire. Une petite ville de province recroquevillée sous les frimas de l'hiver, sous les certitudes pesantes des règles et des codes moraux d'une communauté où les apparences font office de vérité et où les fidèles se rassemblent le dimanche pour obtenir du berger qu'il renvoie sa grégarité confortée vers les pâturages flous d'une semaine nouvelle débarrassée de l'idée absurde que le troupeau puisse se méconduire.
Spencer Ashby et sa femme Christine appartiennent à ladite communauté. Ils vivent dans une petite bourgade de deux mille têtes... pardon, deux mille âmes près de Litchfield dans la campagne new-yorkaise.
C'est un couple de quadragénaires... ils s'entendent bien, se sont mariés dix ans plus tôt... sans véritable amour, sans aucun intérêt.
Ils se sont mariés parce que...
Lui enseigne la littérature dans une école préparatoire.
Elle est une des gardiennes de la communauté... une femme irréprochable, une dame patronnesse dévouée, une compagnie agréable qui se plaît à jouer au bridge... comme ce soir où elle s'absente chez des amis pour participer à un tournoi.
Spencer ne la suit pas.
Il n'en a pas envie.
Il préfère s'enfermer dans son cagibi et travailler à son tour : la menuiserie est son violon d'Ingres.
Belle, une jeune fille de dix-huit ans rentre du cinéma et vient lui souhaiter une bonne nuit.
Belle est la fille d'une amie de sa femme qui est en pension chez eux depuis un mois.
Elle n'est que de passage... le temps d'un divorce parental.
Spencer vit dans son monde.
C'est un homme naïf, sans histoire.
Il aperçoit Belle mais ne l'entend pas à cause du bruit du tour.
Son travail terminé, Spencer monte se coucher et s'endort très vite.
Il se réveille...sa femme à ses côtés est rentrée tard... se prépare pour aller travailler.
Arrivé à l'école, la secrétaire l'informe que sa femme vient d'appeler et qu'il faut qu'il rentre séance tenante à la maison.
Il hésite... puis devant l'insistance de la secrétaire, il rebrousse chemin.
De retour chez lui... sa vie a changé... Belle a été retrouvée morte étranglée.
Les soupçons se portent sur lui.
Petit à petit, d'interrogatoires en suspicions, de non-dits en humiliations, de malsaines curiosités en rumeurs, de lâchetés en accusations anonymes... on goudronne le mur de sa maison d'un grand M ( Murderer = assassin ), il est mis au ban de la communauté.
Le sermon du pasteur dissimule à peine qui se cache derrière l'homme qui incarne le mal dénoncé.
Le proviseur lui demande de se mettre quelque temps en retrait.
Christine le soutient... par devoir ou par amour ( ? ).
Comme tout homme Spencer a un passé.
Son père alcoolique trainait dans les bas-fonds puis s'est suicidé à trente-huit ans.
Spencer a eu une scolarité solitaire... il a eu des copains mais jamais d'amis...
Il n'a jamais connu de femmes en dehors de quelques prostituées.
Sa femme et lui n'ont pas d'enfants...
C'est un coupable idéal.
Un après-midi il est reconvoqué par le chargé de l'enquête.
Est présent dans le bureau un psychiatre de renommée.
Spencer s'attend à être arrêté... il ne l'est pas.
Il est libre comme le gibier que l'on traque, que l'on a débusqué et qu'on s'apprête à...
Spencer n'a pas tué Belle.
Lui seul et le meurtrier le savent.
C'est trop et pas assez pour que sa vie s'en contente.
Dehors, il y a des lumières, des bars... et la secrétaire qui a tapé tous ses interrogatoires...
Vous aimeriez en savoir davantage ?
Lisez le roman.
J'ai apprécié cette lecture.
J'y ai retrouvé un peu de l'atmosphère provinciale de - Les inconnus dans la maison -.
J'y ai surtout retrouvé un élément très présent dans l'oeuvre de Simenon : la neige.
Elle est là dans - Les inconnus... -, dans - La neige était sale -, dans le final de - le train -, dans - le haut mal - etc... comme si neige, mort et deuil étaient indissociables.
Pour conclure, j'ai juste envie d'évoquer la mémoire du comédien exceptionnel qu'était Jean Desailly... acteur Simonien par excellence.
Sa prestation dans - La mort de Belle - de Molinaro est tout simplement épatante. Elle ne fait que précéder celle bluffante qu'il nous offrira quelques années plus tard en serial killer dans - Maigret tend un piège - de Delannoy.
Du bon Simenon qui, outre l'histoire, m'a offert une leçon d'écriture... ou comment dire sans le dire tout en le disant l'indicible, le cru, le violent, l'horrible. C'est assez remarquable.
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Simenon, ou l'art consommé de l'étude de caractère.

Spencer Ashby est enseignant, il mène une vie calme, rangée, un peu terne dans un village du Connecticut.

Cette existence est bouleversée quand Belle, la jeune fille que sa femme et lui hébergent pendant l'absence de sa mère, est assassinée à leur domicile.

Dans ce roman "doublement" américain, car situé et écrit aux Etats-Unis, Simenon fait une fois encore preuve de son talent d'explorateur de la psyché humaine.

Ashby, soupçonné du pire, va voir son petit monde tranquille remis en doute et, se remettre lui-même en question en revenant sur son passé et en s'interrogeant sur sa place dans la communauté du village où il vit.


La conclusion est abrupte et brutale et, j'avoue ne pas l'avoir vu venir !
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Les Ashby passent une soirée banale : Christine se rend chez des amis pour faire un bridge tandis que Spencer reste à la maison pour corriger des copies et s'adonner à son hobby, la sculpture sur bois. Quant à Belle, la fille d'une amie qu'ils hébergent, elle part rejoindre des amis au cinéma. Tout bascule le lendemain matin quand Spencer est rappelé d'urgence à son domicile : Belle a été étranglée dans sa chambre. le coroner et un lieutenant de police interrogent Spencer. S'il n'est pas désigné comme coupable, il est le suspect principal, ce qui est déjà de trop aux yeux de sa communauté.

Simenon transpose dans "la mort de Belle" un des thèmes récurrents de ses romans durs. Un homme ordinaire voit son existence bouleversée après un événement extraordinaire. L'abcès est crevé, les traumatismes et les humiliations passées ressurgissent et étouffent le personnage. Alors tout craque, le voilà en pleine crise, promis à une fin inéluctable. Dans ce roman, Spencer Ashby prend rapidement conscience qu'il n'a jamais appartenu à sa communauté, la bourgeoisie du comté de Litchfield. Il se sent même étranger dans sa propre maison. A l'église, à la Poste, au collège, "ils" font bloc pour exclure ce corps étranger, à l'image d'un système immunitaire.
Un roman parmi les cent-dix-huit hors « Maigret » signés Simenon, mais comme chaque fois, un roman psychologique saisissant qui rappelle la fragilité de toute existence.
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La vie d'un professeur, Spencer Ashby, être humain "normal", satisfait de son travail et de son mariage, jouissant de la considération de ses concitoyens au sein d'une communauté tranquille dans la reposante campagne du Connecticut se trouve tout à coup chamboulée par le meurtre survenu sous son toit de Belle, une jeune fille hébergée dans la demeure familiale.
Son existence n'est pas seulement chamboulée, mais elle vole carrément en éclats, car il est le principal suspect. Il ne peut pas se disculper, ayant passé la soirée seul, dans son bureau, et ne pouvant fournir aucun alibi !
A partir de là, Simenon nous sert un roman d'une hallucinante noirceur. Tout se défait autour de Spencer Ashby. Ses concitoyens commencent à le considérer comme l'étranger dont il faut se méfier. En effet, lui, il vient d'ailleurs et n'appartient à la communauté que par son mariage avec Christine, qui elle, jouit d'une excellente renommée. Et Christine, elle même, ne commence t-elle pas à le considérer d'une façon différente ? C'est en tout cas ce que se dit Spencer Ashby, qui vient à douter de son environnement et de lui-même, qui se sent pris, voire étouffé dans un engrenage mortifère, dont il ne sait pas comment sortir, qui se retrouve hanté par les fantômes de l'enfance et du passé, qui se sent observé, critiqué, jugé...

Simenon, implacablement, décortique les mécanismes qui transforment un homme en bête traquée, perdant tout à coup contact avec son entourage, se sentant acculé, fragilisé, incapable de faire face, non seulement à une situation donnée mais au regard et au comportement des autres, et à partir de là, prêt à n'importe quoi !
Comme c'est facile, à lire Simenon, de se retrouver en situation de tout perdre.
Par son talent, et l'économie de moyens qu'il met dans sa narration, il rend la chose tellement évidente que l'on en sort totalement déboussolé.
Glaçant !
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Brillant polar et étude de caractère, La Mort de Belle n'en a pas moins quelque chose d'assez dérangeant,mais c'est fait totalement exprès! Posons le décor: dans une petite ville des USA, Spencer a épousé sur le tard une femme plus riche que lui mais ne se sent pas vraiment intégré dans la communauté. le cousin de sa femme a fait signer à celle ci un testament indiquant que son argent reviendrait à ses propres enfants, et pas aux éventuels enfants de Spencer, et lorsque sa femme sort le soir, il préfère souvent rester à boire du whisky, jamais plus de deux verres, et travailler sur son tour à bois. Il n'est jamais très clair d'ailleurs si il est réellement tenu à l'écart ou s'il s'agit simplement de sa susceptibilité, de son orgueil et de son refus de faire des efforts pour s'intégrer.
Son épouse, Christine, a pris chez eux pour quelque temps la fille d'une amie connaissant des difficultés financières et voilà qu'un matin, on la retrouve morte. Spencer est assez rapidement mis hors de cause: Belle, c'est le nom de la pauvre victime, s'est défendue, l'assassin doit porter des griffures assez profondes et lui-même a une peau totalement intacte.
Cependant, il ne peut s'empêcher au fil des jours de laisser la paranoïa s'installer. Chaque geste de sa femme, chaque mouvement des voisins est pour lui l'occasion de se sentir soupçonné. Et quand certains fâcheux le font réellement, c'est pour lui la confirmation que tout le monde est contre lui !

Attention spoilers, sautez donc vers la fin....


C'est un excellent roman psychologique, avec une écriture brillante qui fait monter l'angoisse et sait rendre le lecteur mal à l'aise mais entrez y en sachant cela, justement, que vous aurez besoin d'un roman léger juste après!
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C'est un petit livre bizarre et dense, dont l'histoire se passe aux Etats-Unis, en plein hiver neigeux. Simenon retranscrit à merveille l'ambiance étouffée et étouffante qui règne dans une petite ville bien propre, dès lors qu'une jeune fille est retrouvée morte dans la maison d'un respectable professeur, qui n'a rien vu ni entendu pendant qu'on l'assassinait. Peu à peu, au sein de l'honnête communauté, la suspicion s'éveille à l'égard de cet homme un peu différent.
Une fois encore, Simenon pointe du doigt les braves gens qui rejettent ceux qui ne leur ressemblent pas -quitte à ce que le pire advienne. Simenon n'explique pas, il nous laisse imaginer (et c'est très bien comme ça).
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N°949– Août 2015

JUSQU'À L'ENFER – Téléfilm de Denis Malleval (2009). rediffusion 7 Août 2015 -France 2
Adaptation d'un roman de Georges Simenon «  La Mort de Belle »

Simon Andrieu (Bruno Solo) est professeur de mathématiques dans un lycée d'Orléans. Bien  que d'origine modeste, ses parents étaient boulangers à Châteauroux, il s'est marié avec Christine (Delphine Rollin) dont le père était professeur de médecine. Il l'a sans doute rencontrée à l 'université et ses amis se demandent encore pourquoi elle a bien pu le choisir comme mari, alors qu'elle devait être courtisée par nombre de jeunes hommes plus fortunés et plus en vue. Par le miracle de l'amour sans doute, on peut dire que Simon a fait un riche mariage. Ils forment ensemble un couple bizarre et sans enfant malgré la quarantaine. La fortune et les relations de Christine leur permettent d'avoir un certain train de vie, de faire partie des notables de la ville et ils fréquentent volontiers le Procureur, des avocats, des médecins… Simon ne se sent pas pour autant intégré dans ce milieu où il n'a pas sa place et où il n'est pas vraiment accepté ; Christine aime sortir avec des amis mais lui préfère la solitude alcoolique, s'enferme volontiers dans son bureau qui est aussi son terrain de jeu puisqu'il y joue au train électrique. Cette activité est souvent l'apanage d'anciens cheminots mais dans son cas c'est plutôt la marque d'une volonté de retrait du monde dans lequel il vit, comme quelqu'un qui voudrait rester dans sa bulle, dans son enfance. de l'enfance justement, il garde la timidité, l'inhibition, surtout vis à vis des femmes, ses voisines, ses jeunes et belles élèves, les passantes qu'il croise dans la rue. Avec elles il vivrait volontiers une passade ou une liaison, mais il n'ose pas à cause d'un traumatisme qui remonte à son adolescence. Il les regarde de loin, sans oser les toucher. Cette névrose se retrouve dans leur vie de couple où ils semblent mener deux existences juxtaposées, quotidiennes, domestiques, sans véritable passion et l'amour, s'il a existé entre eux au début, n'est plus qu'un lointain souvenir …Cette oppressante ambiance traduit l'enfermement qui est celui de Simon, à la fois dans dans sa vie au jour le jour et en lui-même.

Un soir que sa femme est sortie sans lui, alors qu'il a préféré la correction de ses copies, sa bouteille de whisky et son jeu de train favori, une jeune anglaise, Belle Sherman, que le couple héberge par complaisance, est retrouvée morte dans sa chambre. Commence une enquête judiciaire où les soupçons se portent évidemment sur lui, surtout pour ses voisins, ses collègues et la presse mais ses relations semblent le protéger pour un temps, d'autant que les investigations piétinent … C'est l'alcool qui précipitera les choses, leur donnant un épilogue inattendu.

J'ai retrouvé dans cette oeuvre, écrite en 1952 aux États-Unis, toute l'ambiance distillée d'ordinaire dans les romans de Simenon, l'analyse psychologique des personnages, leurs démons intérieurs, leurs fantasmes, leurs fêlures... En matière de romans policiers, je les préfère et de loin à ce qu'on peut voir actuellement où des scènes de violence, de sexe et de destruction, d'hémoglobine, sont l'ordinaire de ce genre de littérature.

J'ai particulièrement apprécié le personnage campé par Bruno Solo qui nous a plutôt habitués à des rôles plus plus légers et comiques. C'était sans doute là un défi intéressant pour lui mais il donne ici toute la mesure de son talent dans ce rôle dramatique. J'avais d'ailleurs fait la même remarque à propos de Bernard Campan (La Feuille Volante nº 869) dans « La Boule noire », une autre adaptation d'un roman de Simenon par Denis Malleval.

Hervé GAUTIER – Août 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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sans doute pas le meilleur Simenon mais toujours cette ambiance particulière, cette montée lente de la tension, de la compréhension des personnages pour envisager le champ des possibles de l'intrigue . Particularité ; cela se passe aux États Unis....cela donnerait presque l'impression que c'est écrit par un auteur américain!
A découvrir donc!
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Ecouté en livre audio.
Je ne connaissais pas bien Simenon, mis à part quelques lointains Maigret.
Une histoire davantage portée sur la personnalité du personnage principal et plus largement sur la société américaine - bourgeoise - des années 50. Evidemment bien écrit, sans longueurs, on reste un peu sur sa faim la dernière page tournée.
L'interprétation audio est un peu trop monocorde à mon goût, ce qui permet, point positif, de laisser toute la place au récit.
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