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Critique de Polars_urbains


Drôles de vacances pour Maigret. A peine arrivé aux Sables-d'Olonne, son épouse est hospitalisée et le voici désoeuvré, particulièrement bougon, errant dans la ville et attaquant au blanc sec dès 10 heures du matin ! Heureusement qu'un mot glissé dans sa poche par une infirmière de la clinique va lui donner l'occasion de mener une enquête personnelle en marge de l'enquête officielle, suite au décès suspect d'une jeune femme, tombée d'une automobile, puis à l'assassinat d'une petite fille.

C'est à sa manière que le commissaire va procéder, par petites touches, en conversant avec les habitués de la partie quotidienne de bridge - dont le principal témoin, vite promu au rang de suspect - et en faisant du porte à porte chez les commerçants du Remblai, sur le front de mer. Une enquête de proximité minutieuse et patiente, comme si Maigret voulait montrer à ses collègues sablais comment procéder.

Une fois de plus, Simenon excelle dans la description d'une petite ville de province (« La ville n'est pas si grande ») et de ceux qui y vivent, bourgeoisie hautaine et sûre d'elle, petits commerçants aisés, milieux populaires frappés par le malheur, sans oublier les religieuses-infirmières de la clinique (« Il s'était promis d'être diplomate, mais cette grande bourgeoise en cornette l'irritait, il ne savait pas pourquoi. »). Et comme souvent, Maigret manifeste son hostilité, discrète mais réelle, au gens d'en haut : « C'était une question de caste, en quelque sorte, et le commissaire commençait à en avoir chaud aux oreilles. ».

Drame de la jalousie obsessionnelle, Les vacances de Maigret mêle magnifiquement l'observation d'une ville balnéaire que Simenon connaissait bien à l'illustration de la « méthode » Maigret. Il peut être intéressant également d'opposer l'amour fou que porte Bellamy à son épouse, avec les conséquences que l'on sait, aux relations plus paisibles mais oh combien solides entre le commissaire et son épouse (cf. citation).
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