Voilà.
Il était temps.
J'ai terminé, hier-soir, mon premier
Maigret.
Le roman est daté, certes... Il y a beau temps que les tramways ont disparus de Paris et que le chapeau-melon est passé de mode.
Il n'empêche...
Il y a cette incroyable ambiance parisienne que
Simenon restitue avec un soin maniaque: Cette place des Vosges et ses arcades, la concierge et l'arrière-cour où le crime se commet.
Ce Paris, où le lecteur passe d'une chambre d'hôtel de Pigalle à un appartement cossu du boulevard Haussmann. dans lequel se côtoient des milieux qui ne se mélangent pas ou si peu.
...Et le commissaire
Maigret... le commissaire "Tout le monde", doté d'une carrure qui prend toute la page et d'une humanité aussi placide que presque bourrue.
Maigret, comme une araignée policière au milieu d'une toile où le criminel va se jeter... où
Maigret allume sa célèbre pipe avec ce bruit si caractéristique.
Maigret écoute, observe, parle avec tout le monde et ne s'en laisse pas conter ni impressionner.
Et que peuvent les insectes affolés, tournant dans la cloche où ils se sont enfermés... Ce nid à rancoeurs dans lequel l'argent devient obsessionnel.
L'argent qui fait le malheur.
Eh bien! si
les autresMaigret sont de ce tonneau...
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