C'est la dernière ligne droite du challenge riquiqui qui m'a poussée à emprunter ce petit recueil de nouvelles de
Georges Simenon.
J'ai lu, il y a une vingtaine d'années, l'affaire St Fiacre. Ma fille devait le lire en première année de collège et je lisais systématiquement ses livres afin de pouvoir en discuter avec elle, pour me faire une idée de ce que les professeurs et l'école leur proposait comme littérature.
J'avais apprécié mais trouvé cela un peu lent. A l'époque j'étais fan de
Mary Higgins Clarck, un tout autre genre.
Mais les années passant, la maturité aidant, je suis devenue beaucoup plus contemplative et méditative, je privilégie maintenant les ambiances, les atmosphères, les personnages bourrus et taiseux.
De plus, j'ai vu à la télé tous les "
Maigret" que ce soient ceux incarnés par Jean Richard, mais surtout
Bruno Cremer, et même
Rowan Atkinson.
Maigret n'est donc pas un inconnu pour moi. Mais la plume de
Simenon si.
Je ne peux évidemment pas juger de l'oeuvre de
Simenon en trois nouvelles de quelques pages mais je me suis délectée de ces ambiances très parisiennes années 40, et l'imaginer interroger ses témoins en entendant la voix de
Bruno Cremer dans l'oreille m'a été encore plus agréable.
Maigret est un bon vivant, il fume et boit systématiquement, mange dans des brasseries où les plats roboratifs ne lui font pas peur, cela aussi en fait un personnage attachant et ancré dans la réalité.
Quant à la "maison", le quai des Orfèvres, elle charrie trop d'histoires pour ne pas faire partie à part entière des personnages et nous donner l'impression de vivre l'enquête de l'intérieur.
Je ne manquerai pas de lire d'autres titres de
Maigret, j'ai repéré quelques choix argumentés en commentaires de certaines chroniques ici même, ma LAL/PAL ne risque pas encore de diminuer en 2024 !!