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EAN : 9782070465941
144 pages
Gallimard (03/09/2015)
3.41/5   29 notes
Résumé :
Pour résoudre ses affaires de meurtre, le commissaire Maigret a une méthode infaillible. Des bars mal famés de Pigalle aux hôtels douteux du quartier de la gare du Nord, ce fin connaisseur de la comédie humaine observe beaucoup, fume avec délectation son inséparable pipe et attend «le fait significatif qui ne manque jamais de se produire. Le tout, c'est d'être là quand il a lieu et d'en profiter.» Trois enquêtes captivantes du célèbre commissaire Maigret, par un trè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Envie d'air frais. Je fais un petit détour loin de mes lectures habituelles. Je découvre à la fois Simenon et Maigret. Et j'en suis ravi.

Je connaissais bien sûr les Maigret de la télé, comme la plupart des gens, mais jamais il n'avait réussi à m'accrocher. Je trouvais ça trop lent, trop bavard.

Mais le format « nouvelle » convient à merveille à l'atmosphère Maigret. Que ce soit pour détortiller une affaire louche dans un bistrot (« Rue Pigalle »), en planque devant un hôtel pour serrer des malfrats (« Stan le tueur ») ou à son bureau pour faire craquer un suspect (« L'Étoile du Nord »), Maigret fait oeuvre d'un sens de l'observation et d'une psychologie colossaux. Il laisse les éléments s'assembler en fond d'écran dans son esprit pendant qu'il fume sa pipe. Comme sa pipe d'ailleurs, il peut s'échauffer, craindre la défaite, mais il est têtu. Il ne se décourage pas facilement.

Georges Simenon parvient à installer une tension sensible qui ne libère son éclair qu'au moment où les dernières lignes s'agitent devant les yeux. Il use avec profit des surnoms estampillant la faune du Milieu : le Comptable, le Barbu… et des descriptions de ce Paris des années 30 désormais disparu.

Et je le crois assez malin pour instiller dans l'esprit du lecteur le petit rien qui permet à ce dernier de « deviner » les ressorts de l'affaire juste avant qu'ils soient explicitement dévoilés.

Encore une bonne découverte en collection Folio 2€.
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Pour ne pas mourir idiote, j'ai accroché ce petit mini Simenon à mon tableau de chasse histoire d'avoir lu au moins une fois une enquête du célébrissime commissaire Maigret. La collection Folio 2€ convenait parfaitement à la paresse de cette motivation.
Sur les trois nouvelles que compte ce recueil, seule celle qui lui donne son titre m'a titillé les neurones, avec une atmosphère très fifties d'hôtel borgne et un face à face tout en tension entre Maigret et une jeune fille, alpaguée sur les lieux du crime, pour le moins vindicative et taiseuse.
C'est sans doute un peu rapide pour tirer un trait sur la lecture d'enquêtes maigretistes, mais il me semble que Simenon me convient beaucoup mieux dans le registre du roman noir. Cela dit, je ne demande qu'à changer d'avis si de bonnes enquêtes me sont conseillées!
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Nos amis BazaR et sylvaine ayant écrit tout le bien qu'on peut penser de ce petit recueil, que vous dire d'autre ?

Qu'il s'agit là d'un faible extrait [et je ne parle que du quantitatif] de l'opus des "Nouvelles enquêtes de Maigret" publié en 1944. On sait que les années 1943 et 44 ont été bien maigres dans la production simenonienne, ce que le "contexte vendéen" (un terrible mouvement de balance Occupation/Libération, devenant infiniment dangereux pour l'écrivain...) explique parfaitement.

"Rue Pigalle" et son univers de petits malfrats typés ("le Marseillais", "le Niçois", etc. et autres souteneurs mal dégrossis, plus ou moins "rangés") face auxquels Jules Maigret tient - un peu caricaturalement - la dragée haute...

"Stan le tueur" est un moment beaucoup plus fin : soigneusement amenée, cette histoire parisienne d' "Auberge Rouge" (rameutant puis traquée à Paris, une bande de Polonais égorgeurs des fermes isolées du Nord-Pas-de-Calais : on sent tout de même la pesanteur du contexte 39-44...) ... On aime particulièrement les déguisements de l'inspecteur Janvier (en parfait loufiat au "Tonnelet Bourguignon") et du brigadier Lucas (en vieillard gâteux, gardien de géraniums-aux-fenêtres) : cette planque savamment organisée autour de l' "Hôtel Beauséjour" (Tout un programme, car plus sordide et "cheap", on peux pas...). Et ce délicat Michel Ozep, ex-officier de l'Armée polonaise, qui s'impose et agace fortement "monsieur Maigrette"... Un moment plein d'humour ! Et puis ? Stan n'est pas forcément celui qu'on croit...

"L'Etoile du Nord", hôtel près de la Gare du nord où apparaît la soi-disant "Céline Germain" (19 ans, et sans doute "de bonne famille") qui, une fois embarquée, f...t le souk dans le bureau de Maigret à 48 heures de sa retraite (bien méritée à Meung-sur-Loire)... Une gaminerie, juste pour se venger un peu... Evidemment réjouissant ! Sauf que Maigret perdra patience...

" Dans l' Simenon, tout est bon, y a rien à r'dire ! "
Lien : http://www.latribudhotel.can..
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Trois courtes nouvelles composent ce recueil . Rue Pigalle, écrite en novembre 1936 , Stan le tueur et L'Étoile du nord écrites fin 1938. C'est cette dernière qui donne le titre au recueil. Paris, avant-guerre, Maigret bientôt à la retraite, mais égal à lui-même attendant "le petit fait" qui éclairera le tableau et lui permettra de confondre le meurtrier . Des textes courts mais bien "ficelés". Un commissaire égal à lui-même, souvent bougon, amateur de vin blanc et de digestif, proche de ses gars , sachant réfléchir avant d'agir ... En arrière plan Paris, ses rues populaires, ses petites gens, Simenon aime la ville , cela se sent , cela se hume et en quelques pages on en apprend autant sur la vie à Paris avant guerre que dans de très savants ouvrages . Quelques pages qui raviront les inconditionnels et ne pourront que convaincre les indécis .
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C'est la dernière ligne droite du challenge riquiqui qui m'a poussée à emprunter ce petit recueil de nouvelles de Georges Simenon.
J'ai lu, il y a une vingtaine d'années, l'affaire St Fiacre. Ma fille devait le lire en première année de collège et je lisais systématiquement ses livres afin de pouvoir en discuter avec elle, pour me faire une idée de ce que les professeurs et l'école leur proposait comme littérature.
J'avais apprécié mais trouvé cela un peu lent. A l'époque j'étais fan de Mary Higgins Clarck, un tout autre genre.
Mais les années passant, la maturité aidant, je suis devenue beaucoup plus contemplative et méditative, je privilégie maintenant les ambiances, les atmosphères, les personnages bourrus et taiseux.
De plus, j'ai vu à la télé tous les "Maigret" que ce soient ceux incarnés par Jean Richard, mais surtout Bruno Cremer, et même Rowan Atkinson.
Maigret n'est donc pas un inconnu pour moi. Mais la plume de Simenon si.

Je ne peux évidemment pas juger de l'oeuvre de Simenon en trois nouvelles de quelques pages mais je me suis délectée de ces ambiances très parisiennes années 40, et l'imaginer interroger ses témoins en entendant la voix de Bruno Cremer dans l'oreille m'a été encore plus agréable.

Maigret est un bon vivant, il fume et boit systématiquement, mange dans des brasseries où les plats roboratifs ne lui font pas peur, cela aussi en fait un personnage attachant et ancré dans la réalité.
Quant à la "maison", le quai des Orfèvres, elle charrie trop d'histoires pour ne pas faire partie à part entière des personnages et nous donner l'impression de vivre l'enquête de l'intérieur.
Je ne manquerai pas de lire d'autres titres de Maigret, j'ai repéré quelques choix argumentés en commentaires de certaines chroniques ici même, ma LAL/PAL ne risque pas encore de diminuer en 2024 !!
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
“Il l’entraînait dans l’escalier et, non découragée encore, elle glapissait :
— Au secours ! … Je n’ai rien fait !… On me brutalise !…
Peut-être espérait-elle un mouvement de la foule mal renseignée, comme cela arrive plus souvent qu’on ne le pense. Maigret, à ses débuts, n’avait-il pas été roué de coups parce qu’un voleur à la tire qu’il arrêtait à la sortie d’un grand magasin s’était mis à crier :
— Au voleur !”
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(le chef) Vous avez un plan?
(Maigret) Vous savez, chef, que les idées et moi sommes brouillés depuis longtemps. Je vais, je viens, je renifle. Il y en a qui croient que j'attends l'inspiration, mais ils se fourrent le doigt dans l’œil. Ce que j'attends, c'est le fait significatif qui ne manque jamais de se produire. Le tout, c'est d'être là quand il a lieu et d'en profiter...

("Stan le Tueur")
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Maigret l'entraînait dans l'escalier et, non découragée encore, elle glapissait:
-- Au secours!... Je n'ai rien fait!... On me brutalise!...
Peut-être espérait-elle un mouvement de la foule mal renseignée, comme cela arrive plus souvent qu'on ne pense. Maigret, à ses débuts, n'avait-il pas été roué de coups parce qu'un voleur à la tire qu'il arrêtait à la sortie d'un grand magasin s'était mis à crier:
-- Au voleur!

("L’Étoile du Nord")
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Vous ne trouvez pas que nous finissons, l'un comme l'autre, par être ridicules? De mon côté, j'essaie de vous faire dire que vous avez tué Bompard, alors que vous ne l'avez peut-être pas tué. De l'autre côté, vous vous obstinez à prétendre que vous ne savez rien, alors que vous savez quelque chose...

("L’Étoilé du Nord")
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Maigret avait toujours prétendu que, sans le hasard, cinquante pour cent des criminels échapperaient au châtiment et que, sans les dénonciations, cinquante autres pour cent resteraient en liberté.

("Rue Pigalle")
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Quel grand écrivain est l'auteur de près de 200 romans, l'inventeur de 8 000 personnages, et surtout, par quel livre pénétrer dans ce palais colossal ?
« La neige était sale », de Georges Simenon, c'est à lire au Livre de poche.
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