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Critique de Polars_urbains


Une enquête sous le soleil, deux méthodes… Maigret a de la chance ; alors qu'il ne sait pas trop quoi faire de Mr. Pyke, son élégant et distingué collègue de Scotland Yard en mission d'observation en France (à part lui faire les honneurs de la gastronomie française), le voilà envoyé à Porquerolles pour enquêter sur le meurtre d'un certain Marcelin, qui s'est vanté d'être de ses amis. En route pour la chaleur et la lumière du midi avec Mr. Pyke en observateur participant.

Mon ami Maigret joue beaucoup sur la couleur locale avec sa tendance Pagnol (pétanque, bouillabaisse, apéritifs anisés, accent chantant et espadrilles), ses petits truands locaux (Charlot et ses machines à sous, Monsieur Emile et ses « maisons ») et ses riches oisifs (une héritière britannique et son gigolo, un fils de bonne famille en rupture de ban, un vieux major anglais alcoolique, bref « tous ceux qui sont sortis des rails » selon Maigret). Simenon, qui avait séjourné sur l'île en 1934, devait ressentir une certaine nostalgie depuis son exil d'Arizona.

Chargé de faire part à son collègue britannique des ses méthodes, Maigret (qui n'a pas de méthode comme chacun sait), se sent un peu lourd. Engoncé dans ses vêtements parisiens (Mr. Pyke a opté dès son arrivée dans l'île pour les espadrilles et il prend des bains de mer), se sentant obligé de mener des interrogatoires (« le prendrait-on au sérieux s'il se mettait à rôder dans l'île en homme qui n'a rien d'autre à faire ? »), Maigret (« gros homme un peu balourd ») avance lentement, un peu gêné par la perspicacité de son hôte (« N'était-ce pas comme si l'Anglais avait gagné la première manche ? »).

Cela donne un roman assez original, dans lequel Maigret finit par prendre un grand coup de colère à en devenir presque violent. Car, c'est bien connu, il peut comprendre les truands mais il n'aime pas les crapules !
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