On ne tue pas les pauvres types

L'intrigue se déroule en France, à Paris. Un jour d'été, Maigret est appelé dans un logement banal de la rue des Dames : un homme à l'allure tout ce qu'il y a de plus quelconque était en train de se déshabiller devant la fenêtre ouverte quand il a été abattu d'un coup de carabine. Pour quelle raison a-t-on bien pu tuer ce "pauvre type" qui menait une petite vie tranquille et médiocre ?
A' travers ce court roman Simenon se régale à décrire la médiocrité de petites gens, avec cette pointe de mélancolie mêlée d'ironie glacée qui caractérise son style sobre et précis…Or, l'ambiance des bords de Seine, des petits bars à fonctionnaires et des logements à loyer modéré .La grisaille de l'univers Simenon autrement dit
Une histoire extremement tres ficellée et vous donnera des idées. La curiosité vous empiffre jusqu'a la dernière page
un agreable court roman

Pourquoi a-t-on tué Maurice Tremblet, un brave type tout à fait quelconque – employé consciencieux et ponctuel - alors qu'il se déshabillait devant la fenêtre ouverte de sa chambre un soir d'été ? Un homme qui ne faisait pas de politique, à la vie morne et routinière entre son travail de caissier dans une maison de passementerie et une famille de « petites gens, qui sont ordinairement de braves gens ». Car « on ne tue pas les braves types » répète Maigret à plusieurs reprises, intrigué par une affaire qui nécessitera du temps de la patience et aussi de la chance avant d''être élucidée. A tel point que ses efforts pour « comprendre » l'obsèdent jusqu'à l'empêcher de dormir !

Cette courte nouvelle est une ébauche de ce qui deviendra sept ans plus tard le roman Maigret et l'homme du banc avec le thème de la double vie d'un homme à qui le hasard va permettre d'échapper quelques heures par jour et en cachette de ses proches à la monotonie de l'existence. Mais peut-on vraiment oublier sa nature ? Pas vraiment, puisqu'à la vie de Maurice Tremblet va se substituer celle de Monsieur Charles (nom du « héros » du dernier roman de Simenon, un autre homme aux vies multiples), tout aussi banale et triste que la première. Vie que même une molle maîtresse au caractère de chien ne viendra pas égayer !

Maurice Tremblet partage avec Louis Thouret le plaisir de rester des heures sur un banc, dans les squares pour l'un, sur les grands boulevards pour l'autre. Car si l'un et l'autre ont choisi d'échapper à une atmosphère décourageante, aucun n'ira jusqu'au bout de ses désirs. C'est ce qui rend particulièrement tragique le destin de ces deux personnages, qui, par peur ou par manque d'imagination, restent finalement des « petits hommes », des velléitaires. Ce qui explique l'empathie de Maigret pour Trmblet, un homme qu'il aura réussit à cerner, à comprendre.

Lien : http://maigret-paris.fr/2020..

Un tres court recit, presque une nouvelle qui se lit tres vite et procure un reel plaisir car le style de l'auteur est superbe et il sait y faire en matiere de roman policier , un régal en tout cas !